Le califat : âge d’or de l’islam ?


Tribune libre Hannibal Genséric

Harun-CharlemagneIntroduction

Le califat a été institué après la mort du Prophète. Le Coran n’a institué ni calife ni califat : le califat est une institution humaine.

Le titre de calife (khalifa) ou « successeur du Prophète», ayant rapidement été attribué au chef de la communauté musulmane se double à l’origine de ceux d’émir al-mouminin, « commandeur des croyants », et d’imam. Pour les islamistes d’aujourd’hui, son abolition est seulement une conjoncture historique et ne peut en aucune façon être considérée comme irréversible. En fait, à partir de 1924 jusqu’à nos jours, de nombreux penseurs musulmans se sont exercés à élaborer des théories qui rendraient compte de sa vacance.

Les positions qui se sont développées dans ce débat sont principalement au nombre de trois :

– la première, qui a son origine dans la position du juriste ‘Alî ‘Abd al-Razzâq, postule que le califat ne trouve pas une justification légale dans les textes fondateurs et n’est donc pas nécessaire à l’Islam ;

– la deuxième, inspirée de la thèse de ‘Abd al-Razzâq Sanhoury, considère que le califat doit assumer la forme d’une «ONU orientale » ;

– la troisième, celle des islamistes, voit dans la restauration du califat la possibilité d’instituer un authentique état islamique, et retient que le califat doit être restauré selon le paradigme médinois sur le modèle des quatre premiers califes.

Le premier âge d’or : tribalisme, népotisme et assassinat politique

L’histoire du premier califat regroupe  les quatre premiers califes, Abu Bakr (632-634), Omar (634-644), Othmân (644-656) et Ali (656-661), sous la désignation de califes « Bien guidés » (rachidoun, en arabe). C’est ce premier califat qui fait le plus fantasmer les Frérots et leurs esclaves niqabées.

Pendant les derniers jours de sa vie, lors de sa maladie, le Prophète a désigné Abu Bakr comme imam, c’est à dire « guide de la prière » et n’a jamais dit, ou fait allusion, à une quelconque fonction politique de chef d’État. Alors que le Prophète était sur son lit de mort, la lutte pour le pouvoir politique s’est enflammée à Médine : les «Ansars», c’est-à-dire les Médinois, tenaient des réunions pour désigner l’un des leurs comme chef de la communauté, excluant les «mouhajiryn», c’est-à-dire les « immigrés » Mecquois. Omar ibn El-Khattab eut vent que les «Ansars» s’étaient mis d’accord sur l’un des leurs comme «successeur» politique du Prophète à la tête de la communauté musulmane. Omar accourut, avisa Abou Bakr et tous les deux avec Abu Obeyda ibn El-Jarrah se dépêchèrent à la réunion des Médinois. Arguant de parenté (beau-père du Prophète) et de tribalisme (même tribu Qoraïch que le Prophète), Abou Bakr fut imposé comme chef de la communauté. C’est le premier dérapage des « Compagnons du Prophète » et le plus important dans l’histoire musulmane, car ce dérapage introduit la primauté du tribalisme et du népotisme (primauté à la famille) pour le califat. Cela durera pratiquement jusqu’à nos jours : qu’on soit émir, roi ou président de la république, les chefs d’État musulmans ne pensent qu’à imposer leur fils comme successeur, et trouvent cela tout à fait conforme à la culture arabo-musulmane. En effet, cet héritage culturel ne connaît et ne reconnaît ni la démocratie ni les élections. Le terme choura ( « concertation », « conseil ») est censé désigner le parlement d’un État islamique.

Le Coran n’a-t-il pas  ordonné à Mahomet de consulter les croyants avant de prendre une décision : « Pardonne-leur ! Demande pardon pour eux; consulte-les sur toute chose; mais, quand tu as pris une décision, place ta confiance en Dieu. —Dieu aime ceux qui ont confiance en lui » —Coran (III; 159) ».

Mais comme sous ce califat (et sous tous les autres califats), on n’a jamais vu d’élections ni de démocratie, le « conseil de choura » est une sorte de conclave entre dignitaires et riches de Qoraïch.

C’est un peu ce qui se passe dans les partis islamistes de nos jours. Un parti islamiste (Frères Musulmans en Egypte, FIS en Algérie, Ennahdha en Tunisie) est une organisation pyramidale, où le chef désigne les proches collaborateurs, lesquels, à leur tour, choisissent leurs proches collaborateurs, et ainsi de suite jusqu’au militant de base et aux hommes de main, les forces de frappe des islamistes, les exécuteurs. Le choix est basé sur la fidélité au chef, et sur le respect de l’omerta : rien ne filtre sur leurs réunions ni sur leurs décisions. Seul le chef ou son porte parole officiel  a le droit de faire des déclarations officielles. Ce qui permet au parti de lancer des ballons d’essai, des « déclarations non officielles » afin de tester leur impact sur la population, et de réagir en conséquence, soit en appuyant, soit en démentant, soit en provoquant des émeutes et des assassinats politiques en sous-main.

Prenons un autre exemple. Le conseil de la choura en Arabie Saoudite est censé reproduire ce qui se passait sous le califat. Ce conseil est aujourd’hui composé de 150 membres, tous désignés par le roi. Le roi   choisit le moment pour le réunir, il choisit aussi le programme, l’ordre du jour. Le roi n’est, en revanche, aucunement tenu de respecter les conclusions de la choura.

Abou Bakr, à son tour, va  transgresser le texte coranique en désignant comme successeur son principal conseiller Omar par lettre écrite sur son lit de mort. C’est à la troisième année du califat d’Omar qu’on donna à Omar le titre «émir des croyants» . C’est le titre officiel que garderont tous ses successeurs. Donc, c’est le système «émirat» et non «califat» qui fut choisi par Omar. Rappelons aussi qu’Omar est  encore un Mecquois d’un clan puissant. Il est aussi le père d’Hafsa, autre épouse du Prophète. Il sera assassiné en 644.

Le troisième calife, Othmân, est lui aussi un très riche Mecquois appartenant à la noble famille des Banou Oumayya et ayant épousé successivement deux des filles du Prophète. D’un âge avancé, il favorise outrageusement les gens de son clan. Il meurt lui aussi assassiné ; sa fin sanglante ouvre une période de discorde et de guerre civile qui déchire la communauté musulmane.

Les Médinois portent au pouvoir Ali. Pendant cinq ans, son califat connaît la guerre civile ; il doit affronter la vengeance tribale de Moawiyya, gouverneur de Damas, l’un des parents du calife assassiné. Ali meurt en 661 d’un coup d’épée empoisonnée porté par un kharéjite, à la sortie de la mosquée de la ville de Koufa. Ainsi, durant ce premier âge d’or du califat, trois califes sur quatre meurent assassinés. De même, ces quatre califes sont, par leur mariage, de la famille du Prophète : en politique, on appelle cela du népotisme. Ils sont aussi tous qoraïchites : on appelle cela du tribalisme.

Les âges d’or des califats suivants : pas mieux

Muawiya, l’initiateur du second califat, est moins fourbe : il rend le califat héréditaire et forme la dynastie des Omeyyades, copiée sur les modèles byzantin et perse sassanide. Le cœur de l’empire se déplace à Damas.

En 750, Abû al-`Abbâs As-Saffah (c’est-à-dire le sanguinaire), l’initiateur du troisième califat,  renverse Marwan II, le dernier calife omeyade à Damas, et massacre la quasi-totalité de la famille du calife. Ainsi, le second califat, comme le premier califat, finit dans le sang. Les survivants du massacre se réfugient en Espagne où ils fondent le califat omeyyade de Cordoue (929-1031).

Le troisième califat, celui des Abbassides (750-1258) se met en place et prend pour capitale Bagdad. C’est ce calife, Abû al-`Abbâs As-Saffah, extrêmement brutal et sanguinaire, qui a créé le drapeau noir, emblème des islamistes radicaux d’aujourd’hui, ces djihadistes sans foi ni loi, qui au nom de leur islam sectaire et sanguinaire, tuent et mangent à l’occasion le cœur ou le foie de leur victime. D’ailleurs, ne dit-on pas, en langage populaire tunisien, « je lui ai mangé le cœur » pour signifier qu’on a battu quelqu’un à plate couture. Cela ne s’invente pas.

Les califes omeyades et abbassides disposaient, au début, lorsqu’ils étaient puissants, d’un pouvoir absolu, de caractère théocratique, inspiré par les modèles des empereurs byzantins et des rois perses sassanides. Le pouvoir se transmet de père en fils, le népotisme l’emporte sur le tribalisme des débuts de l’islam.

Durant ces trois siècles (7ème au 10ème), il y a eu 39 califes (4 rachidoun, 14 omeyades et 21 abbassides), qui ont gouverné durant 308 ans. Durant ces califats, le règne dure en moyenne 7,9 ans. Treize des 39 califes meurent de mort violente ou suspecte, c’est-à-dire qu’un calife a une « chance » sur trois de mourir assassiné. Voilà un âge d’or dont se serait bien passé.

En Occident, l’intolérance religieuse du calife al-Mansour, connu par les Occidentaux sous le nom d’Almanzor (981-1002), a plongé le califat de Cordoue dans une grave crise sociale. En effet, toutes les tendances musulmanes espagnoles en sont venues à se combattre les unes les autres, comme c’est le cas aujourd’hui, où les sunnites wahhabites (dont Al-Qaïda) s’attachent à liquider tous les autres courants musulmans. En 1031, le califat de Cordoue est irrémédiablement morcelé en plusieurs principautés, les royaumes de Taïfas. Mille ans plus tard, en l’an de grâce 2013, sous les coups de boutoir des djihadistes islamistes (cornaqués par l’Axe du Mal, USA-Israël, ces États voyous), et financés par le Qatar et l’Arabie, l’Irak et le Soudan sont démantelés, la Libye est en cours de morcellement, la Syrie se bat pour sa survie en tant qu’État laïque et multiconfessionnel. Les nouvelles taïfas, ces principautés découlant de ces morcellements, se font la guerre de manière continue et horrible, sous l’œil satisfait des commanditaires de l’Axe du Mal, secondés par la Grande Bretagne et la France. Sunnites contre chiites, Kurdes contres Arabes, Sud-Soudan contre Nord Soudan, chrétiens contre musulmans (Soudan), Cyrénaïque contre reste de la Libye, Arabes contre Noirs (Lybie, Soudan), nettoyage ethnique des minorités chrétiennes en Irak et en Syrie, chasse aux juifs un peu partout, etc…On retrouve exactement la situation calamiteuse de la fin du califat omeyade d’Espagne.

Un califat hors normes

Les Fatimides ont formé une dynastie califale arabe chiite qui régna, depuis l’Ifrikiya (entre 909 et 969) puis depuis l’Égypte (entre 969 et 1171), sur un empire qui englobait une grande partie de l’Afrique du Nord, la Sicile et une partie du Moyen-Orient (Palestine, Hedjaz). Issus de la branche religieuse chiite des ismaéliens — pour laquelle le calife doit être choisi parmi les descendants d’Ali, cousin et gendre du Prophète, les Fatimides considèrent les Abbassides sunnites comme des usurpateurs de ce titre. Les Fatimides tracent leurs origines de Fatima et des tribus berbères Kutama d’Algérie. La dynastie a été fondée en 909 par Oubayd Allah al-Mahdi qui a commencé le mouvement en s’appuyant sur les tribus Koutamas de Kabylie qu’il a converties à l’islam chiite. À la différence des autres califats sunnites, les Fatimides acceptèrent dans leur administration, non sur des critères d’appartenance tribale, ethnique ou même religieuse, mais principalement sur le mérite et la compétence, les membres des autres obédiences de l’islam. Elles étaient admises aux plus hautes fonctions, et cette tolérance était même étendue aux juifs et aux chrétiens. Il subsista en Égypte une importante minorité copte, de religion chrétienne qui a pu s’épanouir. On peut comparer cette politique à celle du régime alaouite (chiite) en Syrie, et à celle naguère pratiquée par Nasser en Égypte. C’est peut être le califat le moins sanguinaire parmi tous les autres : aucun souverain ne meurt assassiné. Sa politique de bienveillance vis-à-vis des chrétiens ne lui a pas porté chance : ce califat disparaîtra, affaibli par les attaques répétées des Croisés. Bizarrement, les islamistes et l’historiographie officielle sunnite ne considèrent pas le califat fatimide comme un âge d’or du califat, et pour cause. D’abord, c’est un califat chiite, ce qui déplaît à l’écrasante majorité sunnite des historiens. Ensuite, c’est un califat arabo-berbère, dans lequel le calife est arabe et les chefs militaires sont berbères, ce qui déplaît aux tenants de la pureté arabe, dite arabo-musulmane.

Le dernier âge d’or, le califat ottoman : pire encore

Après une vacance califale (califat de Bagdad) entre 1453 et 1517 liée à des troubles de succession, le titre de calife est finalement « usurpé » par l’Ottoman Selim Ier, lorsqu’il conquiert les terres arabes. C’est le seul califat non arabe. Le califat ottoman a perpétué, lui aussi, une tradition barbare, le fratricide, inaugurée par le sultan Bayezid premier (ou Bajazet), né en 1347. Dès son arrivée au pouvoir, Bayezid fit étrangler avec une corde d’arc son frère cadet Yaakoûb dont il redoutait l’influence et la popularité. Depuis lors, l’assassinat fratricide devient la règle de succession dans le sérail ottoman. Si l’un des fils du calife veut succéder à son père, il devait commencer par trucider tous ses frères, et si nécessaire, les autres mâles de la famille (oncles, cousins, etc.). C’était l’âge d’or du cinquième califat.

Conclusion

Le califat est finalement aboli par Mustapha Kemal (1881-1938) le 3 mars 1924, jugeant l’institution dénuée de sens au XXème siècle et responsable de la dégradation des valeurs de l’Islam. Mustapha Kemal n’avait pas tort, compte tenu des mœurs barbares et anachroniques de la plupart des califes arabes et ottomans d’une part, et des défaites humiliantes subies par l’empire musulman, d’autre part. Demandez à n’importe quel islamiste quel calife a-t-il comme modèle. Il vous citera Haroun Arrachid, un psychopathe sanguinaire, ou alors Soliman le Magnifique, un affreux boucher, ou bien alors Salahuddine (Saladin) un charlatan ignare qui a détruit l’Égypte et donné Jérusalem aux croisés. Et ainsi de suite…

Le califat n’est rien d’autre qu’un système impérial absolutiste, rétrograde, et d’exploitation éhontée de l’homme par l’homme. L’empire califal a perduré par l’épée, par le sang et par l’esclavage. Les islamistes qui appellent à sa restauration ne se voient point en esclaves, mais en maîtres exploiteurs. C’est cela leur fantasme : les arabo-musulmans, peuple élu, maîtres du monde. On en connaît un autre avec le même fantasme de « peuple élu et dominateur». Dans un cas comme dans l’autre, ce fantasme aboutit au même résultat : guerres, morts et destructions.

Hannibal Genséric

http://numidia-liberum.blogspot.com/2011/11/le-sixieme-califat-et-le-dindon-de-la.html

10 réflexions sur « Le califat : âge d’or de l’islam ? »

  1. Rached Ghannouchi annonce la naissance du califat islamique en Tunisie
    Rached ghannouchi , qui veut « être calife à la place du calife »( *) , gourou du mouvement islamiste Ennahdha , au pouvoir provisoire en Tunisie , a parlé ce soir à l’occasion de la célébration de la fête de la République .
    Après avoir mis en question tous les acquis de la République depuis sa naissance le 25 juillet 57 et insulté ceux qui ont travaille à sa réussite , Ghannouchi annonce que la prochaine constitution sera islamique.
    Il parle du drapeau national et il annonce sans détour que ce drapeau est le symbole du califat islamique .
    Ghannouchi a bien prononcé « constitution islamique » et « califat islamique » . Ce n’est nullement un lapsus .c’est ce qu’il pense et c’est ce qu’il affirme .
    Ghannouchi a parlé de la chute du président islamiste , Mohamed Morsi , et a menacé d’un bain de sang dans le pays si la Tunisie suit l’exemple de l’Egypte . .Tunisiens, vous êtes avertis.
    Mais, à la place de Ghannouchi, je ferais gaffe : 3 des quatre premiers califes sont morts assassinés. Ghannouchi a donc 75% de chance de se faire dégommer.
    (*) http://numidia-liberum.blogspot.com/2012/07/iznogoud-la-magouille.html

    1. Pardonnez moi cette petite réserve de vous dire de ne pas confondre entre Islam et les musulmans qui n’arrivent pas a prouver l’universalité de leur message. Grave encore est de les voire agir en pire pervers semant le désordre et le chaos au nom d’un Dieu Clément et Miséricordieux. La faillite du musulman contemporain ne peux en aucun cas rendre la Foie Musulmane caduque.

      L’avenir sera l’Islam, mais jamais cet islam et je serais parmi les opposants les plus farouches a le dénoncer. C’est un islam de collaboration avec l’arrogance mondiale et qui a (l’islam) pour mission de briser les armées nationales, ce qui effacera notre devenir. Mon apposition aux criminels est un devoir de conscience, et surement je trouverais des hommes libres qui rejettent l’esclavage. Nous nous imposeront nos droits pour assurer a nos enfants une fierté doublée de liberté dans un monde meilleur.

      Actuellement au Liban on voit un Général chrétien Michel AOUN soutenir un résistant musulman.

      Quand je parle des musulmans je désigne la majorité de la communauté qui soutient par sa passivité les criminels islamistes.

  2. A l’equipe Avicennesy:
    C’est un excellent site d’informations et d’analyse, et il gagne à être connu. Il faut toutefois faire attention à ne pas diffuser n’importe quoi, notement ce texte qui raconte n’importe quoi, ou l’expression de fantasmes s’entremele avec des informations plus ou moins exacte, souvent confuse. Je suis d’accord avec vous, la fin du règne des frères musulmans en Egypte, comme en Tunisie est où serait une bonne chose. Cependant pour parvenir à ce resultat, il faut une analyse rationnelle et précise, et pas de l’approximation comme cet auteur semble en faire usage. Bien à vous

  3. J’ai finalement peu appris si ce n’est que tout n’est que boucherie Byzantine et Sassinide chez les califes. Un auteur à peine plus inspiré pourrait nous dépeindre une débâcle tout aussi spectaculaire pour l’histoire de la démocratie laïque, la monarchie trés chrétiennes ou les successions papales, je n’en doute guère. Toutes ces lacunes laissent croire à un article de parti pris plus que d’analyse, malgré les questions importantes qu’il pose quant à la pertinence de l’idée de Khilafa. Hélas vu toutes les implications du sujet, il semble impossible de le remettre en perspective en si peu de lignes. Je ne doute pas qu’il donnera lieu à une recherche plus documentée, étayée, et tentant peut être d’inclure un minimum de mesure et de mise en contexte (« nepotisme et clanisme » ne sont ils pas le propre de toute élite communautaire, difficile de le reprocher depuis l’europe dynastique).

  4. Je soutiens que de tel sujet soit entretenu sur cette page et cela ne change en rien a la qualité pertinente de sa ligne que je salue.

    En fait il y a un problème dramatique chez nous les musulmans de ne pas reconnaitre les faiblesses de l’histoire et le drame se perpétue a nos jours. L’auteur du sujet n’a rapporté qu’une vérité et déjà elle dérange.

    Comment pouvons glorifier une religion qui se cache de la vérité alors que nous savons sur l’étendu du message que porte la Religion. Le problème n’est pas dans l’Islam il est dans les musulmans. Une nouvelle forme d’arrogance où s’opposer au musulman c’est s’opposer a dieu.

    Les califes musulmans ont usurpé le pouvoir et se sont assuré une légitimé par la force du fer pour mater l’opposition et par la religion pour berner les plus bornés. Un islam politique a été mis en place dès la mort du Prophète (sws) afin de soumettre les masses.

  5. Un article superficiel consternant. Ceux qui veulent vraiment avoir une connaissance sérieuse du sujet, traité ici à l’emporte-pièces, doit lire la remarquable étude de Hichem Djaït : « La Grande discorde » (Gallimard/ Histoire) probablement disponible en poche. Le dégoût légitime que nous inspire des comportements qui se réclament de l’islam ne doit pas nous faire perdre de vue le fait que cette religion n’a pas de clergé, ni qui que ce soit d’habilité à parler en son nom. ABSOLUMENT PERSONNE. Il y a également une ignorance de l’apport de Ibn Khaldoun qui montre bien que, dans le monde arabe, l’islam, en tant que facteur civilisateur, a toujours eu le plus grand mal à venir à bout du fanatisme tribal (la assabiya). Or, le monde arabe, dans son écrasante majorité, reste dominé par le tribalisme : son esprit anarchique, sauvage et prédateur n’attend que l’occasion de se libérer. Et c’est ce qui est en train de se passer.

    1. On voit que vous n’avez rien compris, ou, alors, comme tout intégriste, vous refusez de comprendre. Cet article a pour seul but de montrer que les gouvernements des califes, annoncés comme étant l' »âge d’or  » des gouvernements « selon l’islam » étaient tout aussi pourris que les gouvernements islamistes de nos jours : Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite, Qatar. Népotisme, dictature, assassinats, tribalisme, racisme, etc…Dans Al-Moqaddima Les prolégomènes (1377), Ibn Khaldoun (trad. William MacGuckin Slane), éd. Imprimerie impériale, 1863, t. 1, p. 310, Ibn Khaldoun écrit :
      « Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné. […] Sous leur domination la ruine envahit tout. […]; l’ordre établi se dérange et la civilisation recule. Ajoutons que les Arabes négligent tous les soins du gouvernement; ils ne cherchent pas à empêcher les crimes; ils ne veillent pas à la sûreté publique; leur unique souci c’est de tirer de leurs sujets de l’argent, soit par la violence, soit par des avanies. Pourvu qu’ils parviennent à ce but, nul autre souci ne les occupe. Régulariser l’administration de l’Etat, pourvoir au bien-être du peuple…, et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas […]; aussi les sujets … restent à peu près sans gouvernement, et un tel état de choses détruit également la population d’un pays et sa prospérité. »

      Ou est l’islam ici ??

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