Pour cacher un mensonge, il faut mentir et mentir encore. Le dernier en date consiste à faire croire que ce ne sont pas les soldats de l’Armée nationale syrienne qui se sacrifient face au terrorisme de DAECH [Acronyme de l’État Islamique en Irak et en Syrie ; ou EIIL], la faction terroriste la plus infernale que le monde ait connu, mais le Front islamique [1] ! Lire la suite Syrie : Lexique de la terreur en prévision de Genève II !
Archives du mot-clé ASL
Exclu-Syrie : Mise en lumière du rôle d’un centre « secret » de commandement international basé à Amman, en Jordanie
Dans un article publié hier, le quotidien émirati The National met en exergue le rôle d’un quartier général « secret » dans le soutien tactique, logistique et militaire apporté aux rebelles syriens dans le Sud de la Syrie. Ce centre de commandement serait composé d’officiers militaires arabes et occidentaux. Les entretiens menés par les journalistes permettent d’appréhender la « collaboration » internationale qui se cache derrière de nombreuses actions de l’Armée Syrienne Libre sur le front sud. Lire la suite Exclu-Syrie : Mise en lumière du rôle d’un centre « secret » de commandement international basé à Amman, en Jordanie
Le chef militaire de l’Armée Syrienne Libre forcé de quitter la Syrie
Selim Idriss a été contraint de fuir la Syrie après que son quartier général ait été pris par des combattants du Front Islamique rapporte des officiels américains. C’est notamment à cause de cela que les États-Unis ont décidé de suspendre leur « aide non-létale » à la partie nord de la Syrie. Lire la suite Le chef militaire de l’Armée Syrienne Libre forcé de quitter la Syrie
Urgent: victoire strategique syrienne au sud de Damas
Flash ! L’armée syrienne a réussi a capturer Sbeina au sud Damas dans cadre l’opération bouclier, après 8 jours de combats et une avancée sur trois axes terrestres.
70 % des capacités de l’ASL détruites.
http://strategika51.wordpress.com/
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Selon l’agence SANA, » Des unités de l’armée ont pris le contrôle de nombre de localités dans la banlieue de Damas, dont Ghazal et Sbeineh al-Kubra et al-Soughra après avoir éliminé les derniers rassemblements des terroristes.
Un commandant sur le terrain a souligné, dans une déclaration à la correspondante de Sana, que la prise par l’armée desdites localités constitue « une réalisation stratégique pour en finir avec les terroristes dans al-Ghouta est et ouest et rétablir la sécurité et la stabilité dans la zone d’al-Hajar al-Aswad ».
Il a souligné que l’élimination des rassemblements des terroristes à Sbeineh signifie le contrôle de la base arrière des terroristes qui l’utilisait dans le trafic des armes et des munitions et l’infiltration dans al-Ghoutah est.
Selon le commandant, les opérations de l’armée à Sbeineh, qui ont duré neuf jours, ont abouti à la liquidation d’un grand nombre de terroristes, à la destruction de leurs repaires. L’armée a désamorcé aussi des dizaines d’engins explosifs et de mines plantés par des terroristes. »
Syrie: entre Rendez-vous à OK Corall et Saint-Barthélemy, les rebelles s’entre-tuent!
La guerre continue en Syrie. Entre l’armée régulière syrienne d’un côté et l’armée syrienne libre (ASL) mais aussi entre cette dernière et les extrémistes pro-Qaïda. Ces derniers sont en guerre contre le gouvernement, la rébellion, les kurdes, les irakiens et le reste du monde. Dans les zones où les rebelles et les radicaux religieux se côtoient, on est revenu à l’époque des duels publics, des ordalies et des règlements de compte. C’est ainsi que 22 rebelles de l’armée syrienne libre (ASL) et 14 combattants islamistes ont été tués hier, 01 novembre 2013, dans une localité du Nord de la Syrie après que le chef islamiste local commandant Jabhet Ennosra, un certain Abou Omar, ait été suspecté d’avoir eu des relations intimes avec l’épouse du chef local de l’armée syrienne libre. Un duel public qui s’est transformé en bataille de rue où les deux protagonistes ont utilisé des armes lourdes…
Le « discours en triple saut » de Noam Chomsky
Tribune libre Byblos
En lisant tranquillement et avec respect l’interview de Noam Chomsky donné à LMaDO [article publié sur Le site Investig’Action le 12 septembre dernier], nous avons été surpris de devoir reprendre la lecture, en particulier sur ce que dit le très célèbre linguiste à propos du conflit syrien. En effet, autant la position pacifiste de Chomsky ne fait aucun doute pour nous, autant il est clair que les propos qu’il tient et la façon dont il pose la situation en Syrie amène directement le lecteur ou l’auditeur à une confusion troublante, voire même vers une impasse dangereuse.
Comment Al-Qaïda a pris ses quartiers en Syrie
Tribune libre Béatrice Doinette
Un combattant de Jabhat al-Nosra, devant un véhicule en feu. Ce groupe ne fait qu’un avec l’État islamique en Irak et au Levant.
L’État islamique en Irak et au Levant a supplanté tous les groupes islamistes en six mois. Il jouit d’abondants moyens militaires et financiers, qui renforcent son attractivité auprès d’éventuelles recrues.
Abou Bassir al-Jeblaoui a été abattu de deux balles à bout portant le 11 juillet, dans le gouvernorat de Lattaquié, en Syrie, non loin de la côte méditerranéenne. Il était l’un des chefs de l’Armée syrienne libre (ASL) les plus estimés. Son assassinat par des djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui lui avaient tendu un guet-apens, a semé l’émoi et provoqué une prise de conscience : les groupes islamistes constituent une menace, y compris pour les rebelles modérés de l’ASL. De plus en plus forts, ils n’hésitent pas à s’attaquer aux autres groupes armés dont ils jugent qu’ils leur barrent la route ainsi qu’aux civils qui refusent de se soumettre à leur vision étriquée de l’islam. Même l’opposition exprime désormais sa crainte que la Syrie ne bascule dans la terreur, comme l’Irak avant elle, et qu’elle ne devienne un nouveau sanctuaire pour Al-Qaïda.
L’EIIL fait figure de nouveau venu sur la scène islamiste syrienne. Jusqu’alors, Al-Qaida était représenté en Syrie par Jabhat al-Nosra (Le Front du secours), qui a dans un premier temps laissé planer l’ambiguïté sur son affiliation à la nébuleuse terroriste. Le doute s’est levé en avril, lorsque Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’État islamique d’Irak, lié à Al-Qaida, a pris sous son aile Jabhat al-Nosra et annoncé la création d’une branche unique pour l’Irak et la Syrie : l’EIIL. Une bisbille a suivi, Abou Mohammed al-Joulani, le chef d’al-Nosra, refusant la tutelle de l’EIIL pour garder son indépendance, et faisant allégeance directement au grand chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Cette querelle entre Al-Baghdadi et Al-Joulani a accrédité l’idée d’entités distinctes voire rivales mais. selon Romain Caillet, chercheur de l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth, il n’en est rien : « Ce sont des lieutenants d’Al-Baghdadi, d’origine ou de nationalité syrienne, qui ont ouvert sur ses ordres une filiale en Syrie. Et pour mieux s’implanter, ne pas éveiller les soupçons, ils ont pris un nom neutre et un drapeau différent de celui d’Al-Qaïda. Les rivalités de personnes ne doivent pas nous abuser, il s’agit bien d’une seule et même organisation. »
En six mois, l’EIIL a supplanté les autres groupes islamistes dans le nord et l’est de la Syrie. L’organisation dicte sa loi dans les gouvernorats de Raqqa et d’Idlib, elle est très présente dans ceux d’Alep et de Deir Ezzor grâce à Jabhat al-Nosra, et mène désormais le bal dans le Djebel Akkrad, à Lattaquié. Son ascension fulgurante doit beaucoup, selon Romain Caillet, à Jabhat al-Nosra, qui a su « établir des réseaux en s’appuyant sur des Syriens. Il a beaucoup recruté et a pu ensuite transférer une partie de ses effectifs vers l’EIIL. En Irak, l’organisation jouit en outre d’un réservoir de combattants souvent sous-estimé. Grâce à son assaut contre la prison d’Abou Ghraib, le 22 juillet, elle a libéré un nombre considérable de ses partisans emprisonnés. On retrouve certains d’entre eux en Syrie aujourd’hui. Enfin, l’EIIL rallie des tribus ou joue un clan contre un autre, comme l’avait fait AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans le Maghreb. »
L’abondance de moyens militaires et financiers participe à l’attractivité et à la réussite de l’EIIL, explique Abul Iz, commandant d’une katiba à Alep : « Certaines katibas de l’ASL sont tentées de rejoindre les islamistes. Elles reçoivent ainsi des armes en contrepartie de leur allégeance. J’ai refusé mais d’autres groupes ont accepté, plus par opportunisme que par conviction. » Les jeunes sont les plus perméables à l’influence et à la propagande des deux entités liées à Al-Qaïda, ajoute Abul Iz : « Ils mordent facilement à l’hameçon. Ce qui les séduit, c’est l’aura des victoires, le radicalisme et la notoriété du groupe, mais pas vraiment les motivations religieuses. »
Sur le terrain, dans les montagnes du Djebel Akkrad, non loin de Lattaquié, où se déroulent de très violents combats depuis une semaine, l’entente entre l’EIIL, Jabhat al-Nosra et les autres groupes islamistes dont Ahrar al-Cham semble parfaite. Ils ont uni leurs forces et bataillent de concert. Pour Abou Ahmed, bras droit d’Abou Bassir avant que ce dernier ne soit tué et l’un des commandants importants de l’ASL, « l’EIIL a littéralement imposé sa loi dans la région. Ses hommes ne font pas que combattre, ils organisent partout des check points et contrôlent strictement le territoire. Même l’ASL, qui a pourtant libéré les premiers villages de la région il y a presque deux ans, doit montrer patte blanche. » L’assassinat d’Abou Bassir illustre ce basculement : « Ils ont annoncé vouloir décapiter l’ASL. Je ne me rends presque plus sur le terrain, car ma vie y est menacée, moins par le régime que par les islamistes. Nous voudrions obtenir justice pour Abou Bassir, mais cela devra attendre. Pour l’instant, nous faisons profil bas et espérons que l’Occident se réveille enfin. Après la chute de Bachar al-Assad, il y aura une deuxième guerre pour éradiquer les djihadistes. »
Au sein de l’ASL, tous ne montrent pas la même hostilité envers les groupes islamistes, précise Romain Caillet : « L’état-major en Turquie condamne sans ambiguïté la présence des djihadistes, mais l’attitude des cadres sur le terrain est souvent plus nuancée, sinon bienveillante. »
La mainmise des radicaux sur des villages et des campagnes syriennes suscite de plus en plus d’oppositions au sein de la population locale. Dernier incident, le mois passé, à Aldana, à une dizaine de kilomètres de la frontière turque : les habitants ont protesté contre les mauvais traitements et le racket que leur impose un groupe de djihadistes étrangers affiliés à l’EIIL. Ces derniers n’ont pas hésité à tirer sur les manifestants. Ces tensions entre la population et des djihadistes souvent étrangers vont augmenter, annonce le commandant Haj Ali, le frère d’Abou Bassir : « Il y a une moitié d’étrangers dans les rangs de l’EIIL. Les valeurs qu’ils défendent sont incompatibles avec la culture syrienne. Dans les campagnes ou dans l’est du pays, le choc culturel est amorti par le conservatisme local mais, à Lattaquié et dans les villes, cela mènera à des confrontations. Les valeurs intégristes ne passeront pas. »
Par : Boris Mabillard
Source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/7ce963ca-02b1-11e3-a3cb-4fb08ce71755|0
La faillite théorique d’une certaine extrême-gauche
Tribune libre AHMED HALFAOUI
L’extrême gauche européenne et française en particulier vient de connaître son second baptême du feu théorique sur les Arabes et assimilés. Il y a 60 ans elle était massivement du côté des luttes de libération contre les impérialismes finissants. C’était le temps des Michel Raptis, des Pierre Frank et autres militants qui avait l’intelligence d’être des « marxistes révolutionnaires », comme ils aimaient à se qualifier pour se distinguer du stalinisme dominant.
Il a dû s’en passer des choses depuis et durant ces quelques années, pour que l’on ne trouve plus cette perspicacité implacable de lucidité et qu’il soit permis à deux ou trois « théoriciens » d’imposer une lecture des faits des plus déconcertantes, de brandir des concepts ou le délire le dispute à la pire des compromissions et de participer sans risque d’opprobre à l’offensive impérialiste contre les peuples. Que cela se fasse au nom de la « démocratie » contre la « tyrannie » ou d’une « lutte des classes » dont ils voient seuls l’expression.
Nous faisant oublier la Libye et le lamentable démenti infligé à leur science de la « révolution », ils se sont tournés vers la Syrie où, dès l’entame de la crise, ils ont planté les éléments constitutifs d’une analyse qui ne donne aucune place et aucun rôle fondamental aux entreprises des Etats-Unis et de leurs satellites européens et arabes, ni ne prend en compte l’investissement massif de groupes djihadistes injectés dans la « révolution ». La nébuleuse Armée syrienne libre (ASL), fiction militaire soutenue par les médias atlantistes, bénéficie d’une reconnaissance sans faille de nos théoriciens, alors même que sur le terrain nous sommes en face de chefaillons, la plupart du temps guidés par les desiderata de leurs financiers étrangers ou par l’appât du gain. Vérité que même la presse occidentale n’arrive plus à taire.
Mais lorsque nos prétendus « marxistes révolutionnaires » ont dû se rendre à l’évidence, ils continuent de prémunir leur édifice analytique de la faillite. Jusqu’au bout. Ne pouvant ne pas voir et/ou occulter les faits, ils rangent, sans avertir, la « luttes des classes » pour se transformer en simples relais de l’information, du bon côté du manche. Sur le site du NPA, par exemple, nous pouvons lire que « l’état-major de l’ASL et l’opposition syrienne ont appelé les différents groupes de l’ASL à condamner les combats entre frères et mis en garde de ne pas tomber dans le piège des affrontements internes suscités par le régime assassin de Bachar el-Assad ». Il s’agit rappelons-le d’une guerre dans la guerre où il y a une ASL qui combat aux côtés des djihadistes et une ASL qui combat aux côtés des Kurdes (encore un acteur ignoré dans la « lutte des classes » qui fait irruption).
Nous aurions dû nous attendre à ce que cela soit une occasion de réviser les prémices et de remise en cause de la ligne adoptée. Il n’en est pas question, il est fait comme si…sauf que l’allusion à la « révolution » n’est plus de mise. Mais il y a quelque chose de plus déconcertant. C’est cet alignement sans hésitation de l’extrême-gauche européenne sur « son propre impérialisme » contre les autres. Le reproche est fait aux puissances occidentales de ne pas « aider » en armes l’ « opposition » ce qui « ne fait que pousser un Assad conforté par ses alliés russes, iraniens et libanais à accélérer son offensive criminelle ». Plus loin dans la dégénérescence il n’y a pas.
par AHMED HALFAOUI
Article publié sur Les Débats
Le sénateur McCain venu encourager ses soldats en Syrie

Tout le monde croit que McCain avait perdu les élections il y a 5 ans et que c’était Obama qui les avait gagnées. Eh bien, non. Obama n’est qu’un figurant. Avec son ‘’Yes we cain’’, les vrais maîtres sont ailleurs. Ce sont entre autres un Dick Cheney qui lui intime l’ordre de laisser tomber Guantanamo, ou un McCain qui conduit les guerres et les subversions étatsuniennes à l’extérieur.
Pendant que l’administration Obama cherche des solutions pour s’en sortir en Syrie, McCain a déjà sa solution. Paix ou pas, accords ou pas accords, il veut en découdre jusqu’au bout. Son armée, il l’a déjà sur place. Malgré la raclée qu’elle subit, elle reste hautement nocive. Apparemment il n’est pas question pour son clan de déposer les armes. C’est, en tout cas, ce que semble vouloir dire sa petite visite secrète en Syrie, via la Turquie, et sa rencontre (secrète, elle aussi) avec des personnalités de l’ASL. Qu’espère-t-il ? Ses mercenaires ont déjà tout ce qu’il faut : armes, argent, logistique. Malgré cela, ils boivent la tasse. S’ils continuent, ils seront décimés jusqu’au dernier. Mais, de cela, il s’en fout. Il ne veut peut-être même pas gagner la guerre. Il voudrait juste qu’elle soit sans fin, quitte à aller chercher des mercenaires à l’autre bout du monde. Alors il est venu remonter le moral de ses boys barbus, comme au bon vieux temps de son Vietnam. Il est venu leur promettre plus d’armes, plus d’argent et plus de logistique, tout ce qu’ils demanderont, mais pourvu qu’ils tiennent.
Finalement, peut-être bien que le monde l’a échappé belle, il y a 5 ans, lors de l’élection d’Obama.
Avic
« Reportage »… ou farce macabre ?
– La plupart des gaz de combat (sarin et autres neurotoxiques, vésicants…) passent par la peau et un masque à gaz ne sert à rien si on se promène sans une combinaison ou, au moins, un treillis traité, avec des manches longues boutonnées aux poignets.
– Avec une barbe, un masque à gaz ne sert à rien : les gaz passent entre les poils.
– Les masques industriels ne sont pas adaptés à la protection contre les gaz de combat.
– Les « journalistes » n’ont pas été contaminés, quelle chance !
– Les seules images relatives au « fond » du propos montrent des barbus auxquels on administre un collyre. Vachement probant !
– Les deux terroristes et les mercenaires qui sont morts à l’hôpital islamiste sont probablement décédés suite aux injections d’atropine injustifiées.
– Les terroristes interviewés donnent des versions différentes des faits. Les symptômes indiqués relèvent principalement d’un état de stress intense et de terreur panique (bien justifiée : ils ont rendez-vous avec les 72 vierges).
– Tout ça pue la mise en scène de bas étage et l’improvisation hâtive. Même les studios d’Al Jazeera nous avaient habitués à plus de professionnalisme dans leurs montages. Les complices otanesques des wahhabo-fascistes doivent vraiment être désespérés. Tant mieux.
– On a opportunément oublié de rappeler que les seules forces mises en cause devant l’ONU (et pas dans la presse à scandale) pour utilisation de gaz de combat sont, justement, les égorgeurs barbus de la soi-disant « ASL ».
– On nous prend encore une fois pour des cons avec les « armes de destruction massive », le pire est que la majorité des gens continue d’avaler les mensonges des médias dominants.
Syrie : la fin de la partie approche à grands pas
Le rythme des événements en Syrie s’est accéléré ces dernières semaines. Les forces gouvernementales ont remporté sur le terrain des victoires importantes sur les rebelles, et cela a provoqué un mélange de provocations de guerre et d’offres de paix de la part des Etats-Unis et de ses alliés anti-Assad.
Avec la bénédiction d’Obama les avions de chasse d’Israël ont récemment attaqué la Syrie à trois reprises, dans un raid aérien massif sur une installation militaire à Damas. 42 soldats syriens ont été tués. Peu de temps après Obama a finalement convenu d’une conférence de paix avec la Russie, qui avait demandé ces pourparlers depuis des mois.
Obama entre dans ces négociations dans une position affaiblie ; le gouvernement syrien est en train de gagner la guerre contre les rebelles soutenus par les US, et le succès sur le terrain est la carte maîtresse de toute négociation de paix. Obama et les rebelles ne sont pas en position d’exiger quoi que ce soit de la Syrie pour le moment.
Il est possible que Obama veuille éviter une nouvelle humiliation dans son ingérence en Syrie par un accord de paix de dernière minute destiné à sauver la face. Il est tout aussi probable, cependant, que ces pourparlers de paix sont une astucieuse ruse diplomatique, avec la guerre comme véritable intention. Il n’est pas rare que des pourparlers de paix soient rompus et servent de justification à une intensification de la guerre, car «la paix a été tentée, mais a échoué. »
Et Obama a beaucoup de raisons d’intensifier la guerre: il aurait l’air incroyablement faible et stupide si le président syrien devait rester au pouvoir après que l’administration Obama ait déjà annoncé que le régime d’Assad était fini, et avoir créé de toute pièce un gouvernement alternatif formé d’exilés syriens que les États-Unis – et d’autres alliés des États-Unis – traitaient comme le «gouvernement légitime de la Syrie. »
Voici comment la BBC parlait du gouvernement fantoche syrien d’Obama:
« … la direction politique de l’opposition syrienne – qui parcourt les capitales internationales participant à des conférences et faisant de grands discours – ne dirige personne. Elle a à peine le contrôle des délégués se trouvant dans la salle avec elle, encore moins les combattants sur le terrain « .
Si un improbable accord de paix était conclu, ces exilés syriens – que seule une infime minorité des combattants rebelles écoute en fait – seront ceux qui signeraient l’accord.
Beaucoup d’hommes politiques aux États-Unis sont encore à réclamer la guerre en Syrie, se basant sur l’accusation infondée que le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques contre les rebelles. Mais en réalité, l’ONU a, pour l’instant, indiqué que c’est l’inverse qui est vrai : il existe des preuves significatives que les rebelles soutenus par les US ont utilisé des armes chimiques contre le gouvernement syrien.
Bien sûr, ce fait n’apparait que dans les dernières pages des médias US, s’il n’a pas été tout simplement ignoré. De la même façon, les mauvaises nouvelles au sujet des rebelles soutenus par les US commettant le nettoyage ethnique / religieux à grande échelle et de nombreuses violations des droits de l’homme n’ont pas réussi à figurer en premières pages non plus. Et les nombreux attentats à la bombe par les rebelles soutenus par les US qui ont tué sans discrimination des civils ont également été largement ignorés par les politiciens américains et les médias.
La position américaine est encore affaiblie par le fait que la majorité des combattants rebelles sont des extrémistes islamistes qui se battent pour le djihad et la charia, et non pour la démocratie. The Guardian a rapporté récemment :
« Le principal groupe armé de l’opposition syrienne, l’Armée syrienne libre (ASL), perd ses combattants et ses capacités au profit de Jabhat al-Nusra, une organisation islamiste liée à Al-Qaida, qui apparaît comme la force la mieux équipée, la mieux financée et la plus motivée pour lutter contre le régime de Bachar al-Assad [syrien]. ».
Le New York Times ajoute:
« Nulle part en Syrie dans les zones contrôlées par les rebelles il n’existe une force de combattants laïques dont on parle. »
Mais même avec tous ces obstacles empêchant les États-Unis de dicter leurs conditions au gouvernement syrien, Obama a des atouts dans les mains: les armées américaine et israélienne.
Il est possible que les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie aient été utilisées comme élément de marchandage pour la conférence de paix proposée en Russie. Si Obama a menacé de ramener la Syrie à l’âge de pierre il y a beaucoup de preuves – Afghanistan, Irak, Libye – pour étayer cette menace.
Poursuivre ce type de menace est en fait considéré comme une politique étrangère astucieuse par de nombreux politiciens aux États-Unis, puisqu’un pays non aligné sur les États-Unis a été affaibli et fragmenté en tant que force de résistance, abaissant ainsi le dernier obstacle à la guerre avec l’Iran.
La politique étrangère américaine est maintenant complètement dépendante de l’usage de la menace d’anéantissement. Alors que la puissance économique américaine a diminué par rapport à la Chine et d’autres pays, la carotte économique a été mise de côté en faveur du bâton militaire. Beaucoup « d’experts » de la politique étrangère américaine exigent que Obama dégaine le bâton à nouveau, de peur que ce fondement de la politique étrangère américaine s’avère n’être que des paroles et sans aucun acte.
C’est l’essence même de l’engagement américain en Syrie, ce qui risque de provoquer une guerre régionale qui pourrait inclure le Liban, la Turquie, l’Irak, Israël, l’Iran, la Jordanie et l’Arabie Saoudite avec la possibilité d’entrainer de plus grandes puissances liées à ces nations, les Etats-Unis et l’Europe d’un côté, la Russie et la Chine de l’autre.
Le sort du Moyen-Orient, déjà martyrisé, est dans la balance.
Shamus Cooke est un travailleur du service social, syndicaliste et écrivain pour Workers Action ( www.workerscompass.org ) Il peut être contacté à shamuscooke@gmail.com
Traduction Avic
Quassir : les Frères musulmans syriens appellent l’Iran à l’aide!!
Tribune libre de Djerrad Amar
USA. Vers l’abandon de la doctrine Carter-Brzezinski ?
Les USA commencent à se désintéresser du Moyen-Orient. Croyant pouvoir se procurer à long terme du gaz de schiste et du pétrole issu des sables bitumineux. Washington a maintenant trois soucis à l’esprit, trois objectifs qui, s’ils sont menés à bien, promettent au monde musulman une restructuration des plus sérieuses.