Une des conséquences les plus inattendue de la crise dans les relations entre le Brésil et les Etats-Unis, la même qui fut à l’origine du dur discours de la présidente Dilma Roussef à l’Assemblée Générale de l’ONU et de l’abandon de la « visite d’état » à Washington – programmée pour octobre de cette année – s’est répercutée directement sur un sujet qui tournait sur les bureaux officiels de Brasilia depuis 2005 et qui, jusqu’il y a quelques jours restait irrésolu : la très controversée rénovation de la flotte de 36 avions de chasse dont le Brésil a besoin pour contrôler son espace aérien, et principalement celui de l’énorme corne amazonienne et sub-amazonienne. Lire la suite Brésil : une incroyable (et énorme) erreur géopolitique – Par Atilio Boron
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DASSAULT AVIATION : Le Brésil choisit Saab, nouvelle déconvenue pour le Rafale
BRASILIA, 18 décembre (Reuters) – Le Brésil a annoncé mercredi qu’il avait choisi d’équiper son armée de l’air avec les chasseurs Gripen NG construits par Saab au détriment des avions proposés par le Français Dassault et l’Américain Boeing.
Malgré une visite de François Hollande au Brésil la semaine dernière, il s’agit là d’une nouvelle déconvenue pour Dassault Aviation qui n’est toujours pas parvenu à vendre le Rafale hors de France. Lire la suite DASSAULT AVIATION : Le Brésil choisit Saab, nouvelle déconvenue pour le Rafale
Le Brésil accueillera le sommet mondial de l’internet dans la lutte en cours contre la surveillance de la NSA
Les dirigeants brésiliens ont annoncé qu’ils prévoyaient d’organiser une conférence internationale sur la gouvernance de l’Internet l’année prochaine, une déclaration qui survient après que le pays ait fait pression sans succès pour changer les politiques de la NSA utilisées par les États-Unis pour surveiller le Brésil.
La Présidente Dilma Rousseff, après consultation avec Fadi Chehade, directeur général de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), a annoncé via Twitter qu’une conférence se tiendrait en Avril.
«Nous avons décidé que le Brésil accueillera en Avril 2014 un sommet international de gouvernements, de l’industrie, de la société civile et du monde universitaire,» avait-elle twitté mercredi.
Les récentes fuites du lanceur d’alerte Edward Snowden ont révélé que le Brésil est devenu une cible privilégiée de l’Agence nationale de la sécurité depuis que le programme du renseignement américain a lancé le programme de surveillance électronique de PRISM en 2007. En plus de surveiller l’activité en ligne des citoyens brésiliens, la NSA surveillait discrètement l’activité diplomatique et le géant pétrolier sud-américain Petrobras.
Rousseff a depuis annulé une visite d’Etat prévue aux États-Unis et utilisé son discours à l’ONU pour condamner ce qu’elle considérait comme «une violation du droit international et un affront» pour l’indépendance du Brésil.
« Sans le droit à la vie privée, il n’y a pas de véritable liberté d’expression ou de liberté d’opinion, et donc il n’y a pas de démocratie réelle », a-t-elle dit, ajoutant que «sans le respect de la souveraineté [d’une nation], il n’y a pas de base pour des relations appropriées entre les nations. Ceux qui veulent un partenariat stratégique ne peuvent pas permettre à des actions récurrentes et illégales de perdurer comme si elles étaient une pratique ordinaire. »
La question a été discutée en Amérique latine, où Rousseff a clairement fait savoir que le Brésil ne tolérera pas une telle activité. Ses propres communications personnelles avec ses collaborateurs et d’autres informations téléphoniques privées ont été interceptées, selon le quotidien O Globo.
Les commentaires de Rousseff en face de la délégation internationale à l’ONU ont été salués à l’échelle nationale et à l’étranger.
« Elle a parlé pour nous tous, ce jour-là. Elle a exprimé l’intérêt pour le monde de trouver réellement comment nous allons vivre tous ensemble dans cette nouvelle ère numérique « , a déclaré Fadi Chehade à l’Agence France-Presse. « La confiance dans l’Internet mondial a été ébranlée et maintenant il est temps de rétablir cette confiance grâce à des décideurs et des institutions qui œuvreront dans ce sens ».
L’ICANN de Chehade est une organisation à but non lucratif basée à Los Angeles, responsable de la coordination des systèmes mondiaux d’Internet, dont les adresses IP internationales, les serveurs de noms racines, et l’introduction de nouvelles méthodes de domaines, entre autres.
Traduction Avic
L’influence américaine en Amérique latine en chute libre

Les dirigeants démocrates, du Mexique à l’Argentine, sont tellement irrités de l’influence américaine qu’ils sont maintenant prêts à prendre des mesures. C’est l’espionnage qui a déclenché ce phénomène.
L’Amérique aux Américains – c’est la pierre angulaire de la politique étrangère des États-Unis. Cette doctrine, introduite il y a 190 ans par le président James Monroe, signifie ceci : les étrangers restent en dehors de l’arrière-cour des États-Unis. Pendant des décennies, elle [la politique étrangère américaine] a également eu de bons rapports avec les élites de l’Amérique latine. Ils ont même promu dictateurs des généraux qui aiment suffisamment Washington. Eh bien, ces jours sont désormais révolus.
Contrairement aux Européens, qui ne sont que clins d’œil et sourires complices pour les États-Unis dans le scandale de surveillance de masse, l’Amérique latine est en colère. Dans un mouvement radical, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, une modérée, a décidé d’annuler une visite d’Etat à Washington. Les gens de gauche de la région sont maintenant plus agressifs et ceux de droite ont été contraints de prendre la parole. Des experts américains peuvent insister sur le fait que l’attention est focalisée sur la Syrie, mais la révolte est en train de monter dans l’arrière-cour. Les scandales de la National Security Agency (NSA) ont fait qu’il n’était plus possible pour les dirigeants de la région de garder le silence sans passer pour des faibles.
Le camouflet du Brésil a les plus grandes implications. La décision a été prise après que Mme Rousseff ait découvert que ses communications personnelles avaient été espionnées. Chaque dirigeant sud-américain a appelé à la soutenir, y compris Juan Manuel Santos en Colombie, le seul proche allié de Barack Obama qui reste dans la région. Elle a promis d’attaquer la surveillance de masse aux Nations Unies. Boeing est désormais susceptible de perdre un contrat de 4 milliards de dollars sur des avions de chasse.
Sans le Brésil qui servait de tampon, la gauche latino-américaine s’est enhardie. Evo Morales de la Bolivie a dit qu’il allait poursuivre Obama devant les tribunaux internationaux pour violation des droits de l’homme après que Nicolas Maduro du Venezuela ait été empêché pendant quelques heures de survoler Puerto Rico. Ces deux et Rafael Correa de l’Équateur vont probablement pousser d’avantage pour faire venir Edward Snowden en Amérique du Sud. Après le décès de Hugo Chavez ils avaient besoin d’un agenda commun pour améliorer leur tactique.

Les révélations sur la NSA ont également eu pour effet que Cristina Kirchner de l’Argentine tende la main au Brésil pour améliorer sa défense cybernétique. Les pays de la région sont désormais attentifs à ce projet afin de développer leurs propres systèmes de messagerie : spécialement conçu pour ceux qui ne veulent pas de comptes Google et Yahoo qui permettent l’espionnage par les services de renseignement américains. Ce sont des représailles ouvertes, mais beaucoup plus de choses pourraient arriver derrière les portes closes. La présence américaine est toujours importante, mais maintenant que l’étoile de la Chine monte rapidement en tant que partenaire commercial de l’Amérique latine, la pression est sur les Etats-Unis.
L’influence américaine est si faible à l’heure actuelle que même le président conservateur Enrique Peña Nieto du Mexique a été contraint de s’exprimer et d’exiger une enquête. La pression politique ne lui donne pas d’autre alternative que de condamner la NSA pour avoir volé des données sur ses choix ministériels. Sebastián Piñera du Chili a également dû entrer dans la bataille. Ces dirigeants ne sont pas surpris par la surveillance elle-même, mais la portée de celle-ci était tout simplement trop grosse.
Les temps sont irrémédiablement en train de changer. L’Amérique pourrait être en voie d’appartenir à tous les Américains, et cela inclut aussi les Latino-Américains.
Mauricio Savarese est journaliste depuis 2003. Blogueur sur les affaires brésiliennes, il contribue à RT en anglais et en espagnol. Il a été reporter à l’agence Reuters, UOL et Yahoo.
Traduction : Avic
Brésil – subversion : Quelques éléments de réflexion et d’analyse
Etant en train de préparer un article pour un site ami , je ne ferais pas d’analyses . Le lecteur pourra éventuellement se reporter au journal Le Monde qui a fait preuve d’un peu d’honneteté intellectuelle en parlant de » gens aisés » [ qui défilent dans la rue ] . [ lien ] Je présenterais juste quelques éléments de reflexion pour le public Français . Ces éléments ne constituent pas LA réalité mais certains aspects de la réalité de ce mouvement que je pense utile de mettre à la connaissance du public Français
Le jeune » basané » qui braille sur la photo ci-dessous à côté du jeune masqué » contre le système » porte un tee-shirt Misfits et une casquette NY Yankees . Le prix du tee-shirt est de R$ 35 ( 35 réaux ) [ lien ] et le prix de la casquette est de R$ 80 [ lien ] soit un total de R$ 115 . A São Paulo le salaire minimum est de R$ 755 [ lien ] , le tee-shirt et la casquette représentent 15% du salaire minimum soit l’équivalent en pouvoir d’achat Français de 200 Euros ! Il faut y rajouter le blouson , les pantalons et les chaussures qui doivent se trouver dans la même gamme de qualité et on arrive facilement à 30% voir 40% du salaire minimum . A titre de comparaison , 50 voyages de bus-metro [ avec correspondances ] mensuels à R$ 3 représentent une charge de R$ 150 . Sur la deuxième photo prise à Rio , le tee-shirt vert A-FITCH peut être évalué à lui seul à R$115 .[ lien ]
Contrairement à ce que laisserait croire ce reportage de la chaîne de propagande du Quai d’Orsay France 24 , [ lien ] le smartphone – outil indispensable à la mobilisation citoyenne ©™ – reste un produit reservé à des personnes disposant d’un pouvoir d’achat substantiel , même acheté avec des mensualités . Le prix d’un smartphone [ je ne parle pas des iphones qui peuvent atteindre R$ 1700 ] oscille entre R$ 590 [ 75% du salaire minimum soit 1050 Euros de pouvoir d’achat équivalent Français ] et R$ 1290 [ 170 % du salaire minimum soit 2380 Euros de pouvoir d’achat équivalent Français ] [ lien ]
Comme toujours les grandes causes reçoivent les soutiens des grands intellectuels ! A Moscou le » cercle de Moscou » par la bourgeoisie Moscovite a vu le soutien de Xénia Sobtchak . Au Brésil ce sont les vedettes des telenovelas qui défendent les opprimés descendus dans les rues Brésiliennes ! [ lien ]
Toujours un aspect qui est éludé : Le caractère racial , au delà du caractère de classe , de ces manifestations . Photos de manifestations à Salvador de Bahia , l’une des villes la plus » noire » du Brésil ! [ lien ] [ lien ]
Enfin les barbouzeries que l’on trouve dans ces événements : La police de la ville de Porto-Alegre a apréhendé un groupe anarchiste qui possédait les données de tout les organes de sécurité de la ville et le matériel pour des graffitis subversifs – pixos [ page Wikipedia ] [ page wikipedia ] – et pour préparer des cocktails Molotov . [ lien ]
L’organe de propagande du Quai d’Orsay France 24 restant silencieux sur ce point , montrant même des fleurs guerreduvietnamiennes [ lien ] il est bon de signaler que des casseurs se sont attaqués jeudi soir au palais de l’Itamaraty , siége du MAE Brésilien . Des vitres ont été brisées et un début d’incendie a eu lieu . Le palais de l’Itamaraty , plateforme de projection de la diplomatie d’influence Brésilienne qui se décline dans l’organisation de cette Coupe des Confédérations et dans la Coupe du Monde contestées par les manifestants [ lien ] , a été sauvegardé par l’intervention de fusillers-marins . C’est une nouvelle militarisation de la sécurité des centres de pouvoir à Brasilia .[ lien ] A tire d’information , Brasilia possède les transports publics les moins chers du Brésil .[ lien ] mais c’est la ville qui a connu les manifestations les plus violentes contre les institutions fédérales[ Congrés , Itamaraty , tentative avortée contre le Planalto ] et même la cathédrale . [ lien ]
La diaspora Brésilienne en Israël appelle à la démission de la Présidente Dilma Rousseff . On s’étonne de pouvoir encore s’étonner ! [ lien ] Les expatriés Brésiliens ont voté en majorité pour José Serra à Tel Aviv [ d’ou le jeu de mots sur la pancarte ] et pour Dilma Rousseff à Ramallah .
Brésil – subversion : Un processus Orange est-il en cours au Brésil ?
Ca ne rate jamais. Où nous sommes incorrigiblement bêtes, ou il faudrait admettre que nos réactions face à certains évènements ne peuvent relever que du réflexe primaire. Voilà des décennies que l’on nous sert le même plat et nous n’arrivons toujours pas à le reconnaître et à l’identifier.
Combien y a-t-il eu de mouvements ‘’populaires’’ durant ces 30 dernières années ? Des tas. Combien parmi ces mouvements étaient manipulés ? Presque tous. Ça devrait, quand même donner envie de réfléchir devant tout nouveau mouvement, non ? Au lieu de cela, tout le monde se précipite pour le soutenir, sans d’ailleurs en connaître plus que ce que disent les slogans, au nom d’idées fourre-tout du style : le peuple est toujours opprimé, le ras- le-bol populaire devant les injustices, les 99% contre les 1%, etc. Personne ne se dit que quand le petit million de brésiliens dans la rue arrivera à faire sauter le pouvoir, ce sont les 1% de Wall Street qui vont se frotter les mains car ils vont pouvoir récupérer tout ce que les Chavez, les Lula avaient réussi à mettre à l’abri.
Voici deux textes qui présentent ce qui se passe au Brésil de manière légèrement différente de ce qu’on lit un peu partout en Occident, y compris dans les médias dits alternatifs.
Avic
Brésil – subversion : Un processus Orange est-il en cours au Brésil ?
En tout état de cause , Dilma Rousseff ne doit pas regretter ses propos élogieux sur l’action des forces armées le 19 avril dernier ! [ lien ] [ lien ]
Photo : La réalité » populaire » de ces manifestations . Une étudiante Pauliste de race blanche de la classe moyenne supérieure .
Brésil – Subversion : Des punks recrutés par le PSOL pour les manifestations .
Les manifestations qui se déroulent actuellement au Brésil dans certaines grandes cités Brésiliennes , dont São Paulo , contre l’augmentation des tarifs des transports en commun ne seraient pas si » spontanées » que cela , en particulier dans les affrontement avec les forces de l’ordre , les destructions de commerces et les incendies de véhicule .
Selon un rapport des services de renseignement – P2 ou les » Renseignements Généraux » – de la Policia Militar le PSOL – Partido Socialismo e Liberdade , une dissidence » front de gauche « du PT – recruterait des » punks à chien » pour créer des incidents au cours des manifestations , provoquer la radicalisation des manifestants et déstabiliser le maire PT Fernando Haddad et le gouverneur PSDB Geraldo Alckmin . [ lien ]
Ces actions violentes seraient aussi destinées à entrainer les forces de sécurité urbaines Brésiliennes dans le cycle de la répression .
Des agents de la section P2 infiltrés au sein des groupuscules subversifs indiquent que le PSOL n’agirait pas en tant que parti mais que cette subversion serait le fait de militants agissant en tant qu’électrons libres .
Le rapport parle d’actions de » guérilla urbaine » et lie l’action ultra-violente des punks et anarchistes Brésiliens aux stratégies des black-blocs en Europe . Le rapport de la police dissocie ces actions violentes de groupuscules extrémistes du mouvement citoyen Movimento Passe Livre qui réclame une réduction des tarifs de transport de R$ 3,20 à R$ 3,00 . Le rapport signale que les » intentions [ du mouvement ] sont sincères » mais comme ce mouvement refuse tout leadership il permet ce genre de dérives violentes .
Il faut ici noter que le PSOL s’est associé ces dernières années aux actions subversives contre la promulgation du Code Forestier et surtout aux actions de force contre la construction de l’usine hydroélectrique de Belo-Monte . Dans le deuxième cas , l’ ABIN – Agência Brasileira de Inteligência – a montré la présence dans le financement des organisations qui s’opposent à la construction du barrage d’entités étrangères .[ relatório de inteligência no. 251/82260, de 9 de maio de 2011] [ lien ] [ lien ]
Il est donc tout à fait licite de se poser dés à présent la question d’un lien éventuel entre certaines puissances occidentales et les dérives violentes constatées lors des manifestations contre l’augmentation des transports urbains au Brésil .On notera ainsi que les manifestants , mêmes les » pacifiques » , montrent des slogans écrits en Anglais , c’est à dire à destination du mainstream global et non pas de la population Pauliste … * Le mouvement bénéficie ainsi d’un appui de la diaspora Brésilienne qui ne cache pas le caractère politique , même dans le cadre d’un agenda de changement de régime [ lien ] , de son appui [ lien ] Ces violences rentreraient alors dans le cadre d’une stratégie globale de déstabilisation de la candidature de Dilma Rousseff en 2014 .
Le PSOL est aussi le principal vecteur politique de la subversion LGBT au Brésil , allant jusqu’ à réclamer la prise en charge par l’état des opérations de changement de sexe et la reconnaissance de la transexualité . [ lien ]
*Os protestos na saida dos estádios seriam ainda mais interessantes se os torcedores estrangeiros (se é que tem algum estrangeiro assistindo essa mini-copa no estádio) ou a mídia desses países recebessem panfletos na língua das seleções que acabaram de jogar, contendo explicações sobre os protestos. [ commentaire d’une activiste Parisienne ]
BRICS : un nouveau système en marche
Les pays sous-développés n’existent plus. Cette expression qui désignait globalement les pays du Sud, a été discrètement mise au rencart, emportant avec elle toutes les connotations qu’elle renfermait. Dans les années 80, comme pour récompenser ces pays d’avoir courageusement supporté leur ancienne dénomination et d’avoir résolument choisi le chemin du libéralisme imposé par le FMI, on décida de leur octroyer le terme « en voie de développement ». Leur situation n’avait en rien changé, pour la plupart, mais leur nouveau nom entretenait un certain espoir. Ils restaient toujours dans un tiers-monde déshérité et mal délimité, mais avec une petite lueur d’espoir au bout.