Un enfant se fait voler ses yeux


Les autorités chinoises ont offert une récompense de 100 000Rmb pour toute personne ayant des informations permettant l’arrestation du suspect, qui serait une femme d’après les premiers éléments de l’enquête.

yeux chinois
Lorsqu’ils l’ont découvert que leur enfant n’avait plus d yeux, ses pauvre parents ont d’abord cru que le garçon était tombé dans les escaliers. Mais à l’hôpital, ce couple de chinois a finalement appris qu’il avait subi une « double énucléation. source shanghaiist

«Il avait du sang partout sur le visage. Ses paupières étaient retournées. Et à l’intérieur, il n’y avait plus ses globes oculaires»

Alors qu’il jouait seul devant sa maison , l’enfant a été enlevé. Vers 20 heures, ses parents se sont rendu compte qu’il n’était plus là. Toute le monde a alors cherché dans les champs voisins. 3 heures plus tard, ils ont finalement retrouvé le garçonnet  couvert de sang.

Son ravisseur lui aurait dit: «Ne pleure pas. Ne pleure pas et je ne te crèverai pas les yeux»,

Non loin des lieux où il a été découvert, la police a retrouvé les deux globes oculaires, sur lesquels avait été prélevée la cornée.

Ce pauvre gosse  aurait été « drogué » avant de se faire attaquer.

Action est inqualifiable

Lorsqu’il est arrivé à l’hôpital il a repris connaissance, se tordant de douleur devant sa famille impuissante. Cette action est inqualifiable met une nouvelle fois en lumière le problème du trafic d’organes en Chine, où près de trois cent milles personnes attendent chaque année un don mais où seules dix milles sont transplantées.
source:http://reportagetv.blogspot.com/2013/08/Chine-A-6-ans-il-se-fait-voler-ses-yeux.html

Un marché juteux! 

Une cornée pourrait s’acheter en moyenne 5000 dollars, un rein vingt mille et un foie quarante mille.
Ce marché parallèle illégal est juteux et s’est donc installé en Chine profonde. Un marché où les organes d’enfants sont particulièrement recherchés puisqu’ils seraient, dans l’esprit de beaucoup de Chinois, de «meilleure qualité»

En 2002, Amnesty International révélait déjà ce fléau, expliquant notamment qu’une fois morts, certains prisonniers se faisaient «voler» leurs organes sans l’autorisation de leurs familles.

yang

http://internet-chine.blogspot.fr/2013/09/un-enfant-se-fait-voler-ses-yeux.html

L’influence américaine en Amérique latine en chute libre


Le Président bolivien Evo Morales et son homologue brésilien Dilma Rousseff (Reuters / Jose Gomez)
Le Président bolivien Evo Morales et son homologue brésilien Dilma Rousseff (Reuters / Jose Gomez)

Les dirigeants démocrates, du Mexique à l’Argentine, sont tellement irrités de l’influence américaine qu’ils sont maintenant prêts à prendre des mesures. C’est l’espionnage qui a déclenché ce phénomène.

L’Amérique aux Américains – c’est la pierre angulaire de la politique étrangère des États-Unis. Cette doctrine, introduite il y a 190 ans par le président James Monroe, signifie ceci : les étrangers restent en dehors  de l’arrière-cour des États-Unis. Pendant des décennies, elle [la politique étrangère américaine] a également eu de bons rapports avec les élites de l’Amérique latine. Ils ont même promu dictateurs des généraux qui aiment suffisamment Washington. Eh bien, ces jours sont désormais révolus.

Contrairement aux Européens, qui ne sont que clins d’œil et sourires complices pour les États-Unis dans le scandale de surveillance de masse, l’Amérique latine est en colère. Dans un mouvement radical, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, une modérée, a décidé d’annuler une visite d’Etat à Washington. Les gens de gauche de la région sont maintenant plus agressifs et ceux de droite ont été contraints de prendre la parole. Des experts américains peuvent insister sur le fait que l’attention est focalisée sur la Syrie, mais la révolte est en train de monter dans l’arrière-cour. Les scandales de la National Security Agency (NSA) ont fait qu’il n’était plus possible pour les dirigeants de la région de garder le silence sans passer pour des faibles.

Le camouflet du Brésil a les plus grandes implications. La décision a été prise après que Mme Rousseff ait découvert que ses communications personnelles avaient été espionnées. Chaque dirigeant sud-américain a appelé à la soutenir, y compris Juan Manuel Santos en Colombie, le seul proche allié de Barack Obama qui reste dans la région. Elle a promis d’attaquer la surveillance de masse aux Nations Unies. Boeing est désormais susceptible de perdre un contrat de 4 milliards de dollars sur des avions de chasse.

Sans le Brésil qui servait de tampon, la gauche latino-américaine s’est enhardie. Evo Morales de la Bolivie a dit qu’il allait poursuivre Obama devant les tribunaux internationaux pour violation des droits de l’homme après que Nicolas Maduro du Venezuela ait été empêché pendant quelques heures de survoler Puerto Rico. Ces deux et Rafael Correa de l’Équateur vont probablement pousser d’avantage pour faire venir Edward Snowden en Amérique du Sud. Après le décès de Hugo Chavez ils avaient besoin d’un agenda commun pour améliorer leur tactique.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro (AFP Photo / Leo Ramirez)
Le président vénézuélien Nicolas Maduro (AFP Photo / Leo Ramirez)

Les révélations sur la NSA ont également eu pour effet que Cristina Kirchner de l’Argentine tende la main au Brésil pour améliorer sa défense cybernétique. Les pays de la région sont désormais attentifs à ce projet afin de développer leurs propres systèmes de messagerie : spécialement conçu pour ceux qui ne veulent pas de comptes Google et Yahoo qui permettent l’espionnage par les services de renseignement américains. Ce sont des représailles ouvertes, mais beaucoup plus de choses pourraient arriver derrière les portes closes. La présence américaine est toujours importante, mais maintenant que l’étoile de la Chine monte rapidement en tant que partenaire commercial de l’Amérique latine, la pression est sur les Etats-Unis.

L’influence américaine est si faible à l’heure actuelle que même le président conservateur Enrique Peña Nieto du Mexique a été contraint de s’exprimer et d’exiger une enquête. La pression politique ne lui donne pas d’autre alternative que de condamner la NSA pour avoir volé des données sur ses choix ministériels. Sebastián Piñera du Chili a également dû entrer dans la bataille. Ces dirigeants ne sont pas surpris par la surveillance elle-même, mais la portée de celle-ci était tout simplement trop grosse.

Les temps sont irrémédiablement en train de changer. L’Amérique pourrait être en voie d’appartenir à tous les Américains, et cela inclut aussi les Latino-Américains.

Mauricio Savarese est journaliste depuis 2003. Blogueur sur les affaires brésiliennes, il contribue à RT en anglais et en espagnol. Il a été reporter à l’agence Reuters, UOL et Yahoo.

Traduction : Avic

http://rt.com/op-edge/spy-scandals-us-latin-america-176/

Les Etats-Unis luttent contre l’offensive de paix de l’Iran


00-usa-iran-19-06-13Le président iranien nouvellement élu, Hassan Rouhani, n’a pas perdu de temps pour essayer de mettre fin à 34 ans de blocus politique et économique imposé à son pays par les Etats-Unis et leurs alliés.

Le président Barack Obama, juste après avoir pris un mauvais départ sur ​​la Syrie, fait maintenant face à une surprise, l’offensive diplomatique et de relations publiques iranienne à laquelle il sera difficile de résister. Le parti de la guerre de l’Amérique est furieux: ses rêves de voir la puissance des États-Unis écraser la Syrie, puis l’Iran sont compromis.

Depuis la révolution populaire qui, en 1979, a renversé le régime du Shah Pahlavi installé par les Etats-Unis, Washington a cherché à renverser la République islamique d’Iran.

L’Iran a été isolé, mis en état ​​de siège économique et diplomatique intense, est devenu la cible de la subversion et, en 1980, victime d’une invasion par l’Irak soutenue par les Etats-Unis qui a tué près de 500.000 Iraniens.

Le défi américain en Iran est toujours représenté, pour la consommation publique, comme un effort pour empêcher Téhéran de se doter d’armes nucléaires. L’Iran est régulièrement accusé de soutenir le «terrorisme» et la subversion.

En réalité, l’hostilité américaine envers l’Iran est principalement au sujet de la politique à l’ancienne des puissances. En 2003, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell a vendu la mèche en admettant que l’acquisition de quelques armes nucléaires par l’Iran aurait «limité» la capacité des États-Unis à utiliser la force dans la région.

Le contrôle du Moyen-Orient est l’un des piliers de la puissance mondiale américaine. Les États-Unis ont dominé le Moyen-Orient depuis 1945, comme que je le détaille dans mon livre “American Raj – How America Rules the Mideast”.  L’Iran islamique a émergé après 1979 comme le défi  le plus important à la domination régionale américaine et le contrôle de son énergie.

L’Iran et l’allié américain l’Arabie Saoudite ont mené une guerre amère par procuration en Afghanistan, en Asie centrale et en Afrique de l’Est, en armant et en finançant des groupes extrémistes. La Syrie est le dernier exemple.

Washington et Israël ont utilisé la question de l’armement nucléaire afin d’isoler l’Iran et d’en faire un état ​​paria, un peu comme cela avait été fait avec Cuba au 20ème siècle.

Il est facile d’oublier que la quasi-totalité de l’industrie de l’énergie nucléaire de l’Iran est sous le contrôle très serré des Nations Unies, sans parler de la surveillance incessante par les agences de renseignement occidentales et Israël. En revanche, Israël refuse l’inspection de l’ONU et maintient un arsenal nucléaire et chimique important.

Il est également facile d’oublier que les premiers signataires du Traité de non-prolifération des armes nucléaires – les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France (et plus tard la Chine) – ont tous violé l’engagement stipulé dans le pacte de réduire rapidement, puis d’éliminer leurs arsenaux nucléaires.

L’Iran est en train de faire un effort important pour convaincre le monde qu’il n’a aucune ambition d’armes nucléaires, à commencer par son chef spirituel, l’ayatollah Khomeiny qui a émis une fatwa condamnant toutes les armes nucléaires.

Jusqu’à présent, les Etats-Unis, sous la forte pression d’Israël, répond prudemment mais positivement.

Israël a clairement fait savoir qu’il veut que les Etats-Unis attaquent l’Iran et écrasent ses capacités militaires, nucléaires et non nucléaires. Tout aussi important, dit Israël, est la nécessité de liquider les cadres scientifiques nucléaires iraniens.

Mes sources en Irak m’ont rapporté que depuis l’invasion américaine en 2003, plus de 200 scientifiques et techniciens nucléaires irakiens ont été mystérieusement assassinés. Un certain nombre de personnels nucléaires iraniens ont également été assassinés par des bombes, largement soupçonné d’être l’œuvre du Mossad, l’agence  d’espionnage d’Israël.

Le parcours logique à suivre pour les États-Unis  est d’accueillir les ouvertures de l’Iran et de rétablir des relations normales entre les deux puissances. Un Iran aligné sur le monde extérieur est probablement moins gênant que l’Iran en colère, effrayé, assiégé d’aujourd’hui.

En outre, Washington devra, à un moment donné, accepter que l’Iran est une puissance régionale influente avec ses propres intérêts légitimes. Si l’Iran n’a vraiment pas d’ambitions d’armes nucléaires, la seule raison qui fait que Téhéran accepte de subir des sanctions punitives est l’orgueil national.L’Iran a besoin de croissance économique, pas d’orgueil.

Si Washington veut vraiment la stabilité plutôt que la soumission, alors il devrait accepter les ouvertures de l’Iran.

Quant à l’état de quasi-guerre entre l’Iran et Israël, le point crucial de cette confrontation est l’absence d’un Etat palestinien. Si jamais Israël accepte un tel état ​​viable, l’hostilité avec Téhéran sera fortement diminuée. Rappelons que parmi les menaces mutuelles dans les années 1980, Israël a tranquillement vendu à l’Iran 5 milliards de dollars d’armes américaines.

Eric S. Margolis est un primé, chroniqueur international. Ses articles ont paru dans le New York Times, l’International Herald Tribune, le Los Angeles Times, Times de Londres, le Gulf Times, le Khaleej Times, Nation – le Pakistan, Hurriyet, – Turquie, Sun Times Malaisie et d’autres sites d’information en Asie.

Traduction Avic

http://www.informationclearinghouse.info/article36305.htm

Poutine ouvre le débat sur l’arme nucléaire israélienne


В.Путин на заседании дискуссионного клуба "Валдай"Le président russe, Vladimir Poutine, a fait un pas en avant pour défendre la position de son pays par rapport à la crise syrienne, et a introduit dans le débat, hier, une nouvelle dimension, celle du nucléaire israélien. S’exprimant lors d’une rencontre avec des experts russes et internationaux à Valdaï (nord-ouest de la Russie), le chef du Kremlin a souhaité «rappeler» que l’arsenal chimique de la Syrie était apparu comme une «alternative» à l’arme nucléaire israélienne, ajoutant qu’Israël n’avait «pas besoin» de cette arme.

«Je ne peux pas assurer à 100% que nous réussirons à mener à son terme le plan de démantèlement des armes chimiques syriennes, mais tout ce que nous avons vu ces derniers jours inspire confiance sur le fait que c’est possible et que ce sera le cas», a déclaré M. Poutine. «La Syrie s’est dite prête à adhérer, et se considère déjà comme adhérente de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques», a-t-il souligné, en saluant ces «pas concrets» de Damas.

M. Poutine a par ailleurs qualifié de «provocation habile» l’attaque chimique commise le 21 août près de la capitale syrienne. «Nous avons toutes les raisons de croire que c’est une provocation habile», a déclaré M. Poutine, en affirmant notamment que de vieux obus de fabrication soviétique, qui ne sont plus utilisés par l’armée syrienne, figuraient dans ce dossier.

« Nous n’avons en Syrie aucun intérêt particulier pour lequel nous essayons d’y maintenir le gouvernement en place », a souligné le chef de l’Etat russe, ajoutant qu’en s’ingérant dans la situation autour de la Syrie, la Russie s’appliquait tout simplement à affirmer les principes du droit international.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà promis mercredi que la Russie transmettrait au Conseil de sécurité de l’Onu des preuves fournies par Damas de cette «provocation» qui visait selon lui à susciter des frappes occidentales.

Par ailleurs, le premier vice-directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) Sergueï Smirnov, a déclaré qu’entre 300 et 400 mercenaires russes combattent en Syrie dans les rangs de l’insurrection. « Nous estimons que 300 à 400 personnes ont quitté le territoire de notre pays pour s’y rendre (en Syrie) et elles finiront par rentrer. Cela représente, naturellement, un grand danger », a indiqué le responsable.

Mercredi, le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, avait affirmé que 130 français combattent dans les rangs des extrémistes syriens, soulignant que leur retour en France était une source d’inquiétude en raison du danger potentiel qu’ils peuvent représenter.

Ces mises en garde interviennent alors qu’Al-Qaïda a lancé une vaste offensive en Syrie pour prendre le contrôle de zones tenues par les rebelles syriens (Voir Mediarama numéro 425).

Sur un autre plan, le navire amiral de la Flotte russe de la mer Noire, le croiseur lance-missiles Moskva, a pris le commandement de l’escadre russe déployée en Méditerranée, a annoncé vendredi aux journalistes le porte-parole de la Flotte de la mer Noire, le capitaine de vaisseau Viatcheslav Troukhatchev.

« Après avoir achevé sa mission en Atlantique […] le croiseur Moskva est arrivé au point où il devait rencontrer les bâtiments de l’escadre russe déployée dans l’est de la Méditerranée. A l’heure actuelle, le croiseur abrite l’état-major du commandement opérationnel de l’escadre qui regroupe des navires relevant des flottes de la mer Noire, de la Baltique et du Pacifique », a déclaré le porte-parole.

Cliquer pour accéder à mediarama-426.pdf

Syrie: Fabrication de « mensonges chimiques ». Qui est derrière les attentats de la Ghouta?


Tribune libre Byblos

ban-ki-moonÀ la suite de la publication du rapport de la Mission des Nations Unies sur les attaques à l’arme chimique du 21 août dans la Ghouta orientale, le Secrétaire général Ban Ki-moon, a insinué que le gouvernement syrien était coupable, sans l’accuser ouvertement :

« C’est l’utilisation prouvée d’armes chimiques contre des civils la plus significative depuis celle de Saddam Hussein à Halabja en 1988. La communauté internationale s’est engagée à empêcher qu’une telle horreur ne se reproduise et pourtant, elle s’est reproduite …  »

(Ban Ki-moon ne mentionne toutefois pas que l’attaque d’Halabja 1988 a été soutenue par la CIA, ce que confirme la publication de documents récemment déclassifiés.)

La note introductive du rapport de la Mission de l’ONU affirme :

« Le Secrétaire général condamne fermement l’utilisation d’armes chimiques et estime que cet acte est un crime de guerre et une violation grave du Protocole de 1925 concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de méthodes de guerre employant des moyens bactériologiques, et autres règles pertinentes du droit international coutumier.

La communauté internationale a une responsabilité morale de demander des comptes aux responsables et de veiller à ce que les armes chimiques ne puissent jamais réapparaître comme instrument de guerre. » (Rapport d’enquête du Secrétaire général de l’ONU sur les armes chimiques. New York, 16 Septembre, 2013)

Dans le rapport de la Mission des Nations Unies, on ne mentionne nulle part qui sont les auteurs des attaques chimiques. La Mission avait pour consigne de ne pas faire de déclarations à ce sujet.

La Mission de l’ONU était cependant tout à fait consciente que des crimes contre l’humanité avaient été commis et que les rebelles d’Al-Qaïda soutenus par les États-Unis étaient en possession d’armes chimiques.

Selon CNN, les rebelles ont été formés pour l’utilisation d’armes chimiques par des conseillers militaires occidentaux. Une mission précédente de l’ONU a confirmé que les rebelles étaient en possession du gaz sarin.

Visiblement, la mission a reçu l’ordre de « la fermer ». Selon le Secrétaire général Ban Ki-moon, « [c]‘est aux autres de poursuivre cette affaire afin de déterminer qui est responsable. Nous aurons tous nos propres opinions sur cela. »

Alors que le Secrétaire général Ban Ki-moon n’a pas confirmé qui était responsable des attaques chimiques, les médias occidentaux se sont activés, accusant le gouvernement de Bachar Al-Assad.

Selon l’ambassadrice étasunienne à l’ONU Samantha Powers, « les détails techniques indiquent clairement que seul le régime aurait pu perpétrer cette attaque aux armes chimiques ».

Le ministre des Affaires étrangères de la Russie a répondu :

« Nous voulons une évaluation professionnelle objective des événements du 21 août. Nous avons de sérieuses raisons de croire qu’il s’agissait d’une provocation […] Toutefois, la vérité doit être établie et ce sera un test pour les futurs travaux du Conseil de sécurité. »

L’autre rapport : « Les attaques chimiques dans la Ghouta orientale utilisées pour justifier une intervention militaire en Syrie »

A la veille de la publication du rapport de la Mission de l’ONU, l’Équipe de soutien international pour Mussalaha en Syrie (ISTEAMS) publiait son rapport préliminaire intitulé Les attaques chimiques dans l’est de la Ghouta utilisées pour justifier une intervention militaire en Syrie.

Sous la direction de Mère Agnès Mariam, l’équipe d’ISTEAMS, établie à Genève, a travaillé sous les auspices de l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’homme. ISTEAMS a également collaboré avec le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, auquel bon nombre de ses conclusions ont été soumises.

Ironie amère du sort, ce rapport détaillé, documentant la mort d’enfants innocents dans la Ghouta orientale, n’a été reconnu ni par les médias occidentaux, ni par les gouvernements des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. (Rapport préliminaire d’ISTEAMS)

Le rapport d’ISTEAMS révèle comment les vies d’enfants innocents ont été utilisées dans le cadre d’un événement visiblement mis en scène :

« Nous avons décidé d’examiner minutieusement ces vidéos dès que certaines familles dont les enfants ont été enlevés nous ont contactés pour nous informer qu’ils y avaient reconnu les enfants parmi ceux présentés comme victimes des attaques chimiques de la Ghouta orientale […]

Notre première préoccupation était le sort des enfants que nous voyons dans les images. Ces anges sont toujours seul entre les mains d’hommes qui semblent être des éléments de groupes armés. Les enfants décédés sont sans leur famille et ne sont pas identifiés, et ce jusqu’à ce qu’ils soient enveloppés dans des linceuls blancs pour l’enterrement. De plus, notre étude souligne sans aucun doute que les petits corps ont été manipulé et disposé de manière théâtrale afin de figurer dans la vidéo.

Si les images étudiées ont été éditées et publiées dans le but de présenter des éléments de preuve pour accuser l’État syrien d’avoir perpétré les attaques chimiques dans la Ghouta orientale, nos découvertes incriminent les éditeurs et les acteurs pour avoir falsifié les faits en tuant et en manipulant des enfants non identifiés . […]

Nous voulons ainsi faire connaître cette utilisation criminelle d’enfants dans la propagande politique sur les attaques aux armes chimiques dans la Ghouta orientale.

Nous présentons ce travail à d’éminents chefs spirituels, chefs d’État, députés, acteurs humanitaires et à toute personne ayant à cœur la vérité et la justice et souhaitant que ceux qui sont responsables de mauvaises actions rendent des comptes comme il se doit. »

Pour lire le rapport complet en PDF cliquez ici   (PDF lourd, long téléchargement, en anglais)

Bien que le rapport d’ISTEAMS ne précise pas qui était derrière les massacres d’enfants innocents, il confirme que les vidéos publiées le 21 août, y compris ceux présentés le 5 Septembre à la Commission des relations étrangères du Sénat étasunien, ont été délibérément manipulées, et que les cadavres d’enfants ont été déplacés d’un endroit à un autre dans le cadre d’un événement mis en scène.

Des photographies d’enfants morts en Égypte lors du massacre de Rabia al-Adawiyya au Caire ont également été utilisées et présentées dans la vidéo comme des photos d’enfants syriens.

Les corps de ces mêmes enfants apparaissent dans différentes images associées à différents endroits : que les mêmes enfants se trouvent dans des villes différentes suggère que les photos faisaient partie d’une mise en scène : « les mêmes enfants ont été placés dans une autre pièce dans une autre ville. »

L’étude d‘ISTEAMS démontre ceci : la tragédie de la Ghouta orientale a été mise en scène, soigneusement planifiée, et « les forces rebelles de l’opposition » appuyées par les États-Unis étaient impliquées.

Ces vidéos ont été utilisées comme preuves par le Comité du Sénat étasunien sur les relations étrangères dans l’élaboration de sa résolution en faveur de frappes punitives à l’encontre de la Syrie. (Comité sénatorial des Relations étrangères, résolution 2021 sur la Syrie , le 5 septembre 2013). Le sénateur John McCain est un membre clé de ce comité et il est connu pour avoir eu des contacts avec les dirigeants des rebelles affiliés à Al-Qaïda.

La résolution 2021 du Comité sénatorial (se référant aux vidéos) parle de « preuves claires et convaincantes ». Pour reprendre John Kerry dans sa déclaration devant le Comité sénatorial : « Les images [dans les vidéos] de ce jour-là sont répugnantes. Et à mon avis, le monde ne peut pas ignorer l’inhumanité et l’horreur de cet acte. »

Cependant, ces images faisaient partie d’une opération diabolique consistant à déclencher des atrocités, y compris le meurtre d’enfants innocents, puis à utiliser les images de ces atrocités à des fins de propagande.

Qui était derrière ce projet criminel?

Michel Chossudovsky

Syrie: Fabrication de « mensonges chimiques ». Qui est derrière les attentats de la Ghouta?