Missiles S-300 en Syrie à la barbe du Mossad


Schema S-300L’entité sioniste avait affirmé que sa dernière action de bombardement de la région de Damas avait pour objectif de détruire des équipements militaires destinés au Hezbollah libanais et qui étaient susceptibles de représenter une menace pour l’entité sioniste.

Un argument qui en temps ordinaire est de nature à faire taire toute critique et exclut bien sûr toute condamnation de la part des régimes occidentaux, ceux-là même qui se prétendent « amis » de la Syrie.

Remarquez que ce sont les même qui étaient les « amis » du Liban en 2006…

Et les temps actuels sont tout sauf ordinaires puisque les dits « amis » de la Syrie considèrent qu’il est grand temps que ce pays ami change de président, même si pour cela il faut plonger le pays dans la guerre et contrevenir à la lettre et à l’esprit de la Charte des Nations Unies dont certains de ces « amis » de la Syrie sont supposés être les garants.

Et en ces temps peu ordinaires, l’entité sioniste ne s’est pas privée de signifier qu’elle était prête à frapper la Syrie à nouveau si elle estimait que sa sécurité l’exigeait .

Des menaces qui n’ont suscité qu’indifférence dans le monde des « amis » de la Syrie mais qui ont amené le gouvernement syrien à faire savoir qu’il riposterait en cas de nouvelle agression.

Des propos bien entendu jugés inadmissibles par l’entité sioniste qui est la seule à avoir le droit de se « défendre ».

Comme si un agresseur avait un droit quelconque à se défendre.

Ces derniers jours, le gouvernement sioniste a encore monté d’un ton devant les informations selon lesquelles la Russie allait fournir des missiles sol-air évolués de type S-300.

Un des chefs du gang sioniste, Benjamin Netanyahou en l’espèce, a même fait le voyage à Moscou pour expliquer à Vladimir Poutine qu’il devait s’abstenir de livrer ces engins à l’armée syrienne.

Et les terroristes sionistes ont même menacé  d’armer les ennemis de la Russie ou d’attaquer les bateaux russes qui seraient chargés d’acheminer ces missiles vers la Syrie.

Après tout, les terroristes sionistes ont assassiné  le Comte Folke Bernadotte (un de ses assassins ayant eu droit à un hommage de la part de François Hollande au moment de son trépas), bombardé l’USS Liberty, un navire de l’armée américaine, saboté dans le port de Fréjus un équipement nucléaire destiné à l’Irak (vous ne trouverez rien sur le net à ce sujet), assassiné des militants humanitaires dans un bateau battant pavillon turc etc.

Le tout dans l’impunité totale. Alors pourquoi en irait-il autrement avec les Russes?

De fait, les informations les plus contradictoires ont circulé sur la future livraison ou  non livraison de ces armes à la Syrie, certaines d’entre elles faisant état d’une gesticulation de Moscou pour se trouver en position de force dans les négociations qui semblent se profiler.

Les choses sont beaucoup plus claires aujourd’hui puisque le président Bachar al-Assad a annoncé en personne que son pays disposait désormais des fameux missiles.

Un camouflet pour les services secrets sionistes qui croyaient que ces systèmes d’armes imposants étaient encore stockés dans un hangar quelque part en Russie.

On verra si les gangsters sionistes mettent à exécution leur autre menace qui consiste à essayer de détruire ces équipements sur le sol syrien.

Même si ces missiles sont vulnérables tant qu’ils n’ont pas été mis en ordre de bataille, il est à peu près certain que non seulement ils sont (ou seront) installés par des techniciens Russes mais aussi que, compte tenu de la sophistication de systèmes qui demandent sans doute des mois de formation pour être manipulés correctement, leurs servants seront au moins pendant un temps des membres de l’armée russe.

Autant d’éléments de nature à dissuader les sionistes de bombarder les sites qui accueillent ou accueilleront ces missiles.

Les S-300 ont vocation à sanctuariser le territoire syrien contre les attaques venues du ciel. Ces missiles sont même en mesure d’interdire à l’aviation sioniste une bonne partie de son « propre » (palestinien en réalité) espace aérien .

C’est dire que Vladimir Poutine entend fixer lui-même les limites de l’ingérence militaire étrangère en Syrie.

Les sionistes se consolent en se disant qu’ils ne sont « pas une cible pour Assad« , ce qui est une manière d’essayer d’induire l’opinion en erreur car ces engins n’ont pas vocation à attaquer le territoire ennemi (ce ne sont pas des missiles sol-sol) mais à défendre le territoire syrien contre les attaques de l’aviation sioniste ou, pourquoi pas, française ou anglaise.

A ceux qui s’inquiètent de la présence des missiles par rapport aux discussions à venir sur une sortie pacifique de crise en Syrie, on rappellera aussi que ces engins sont inutiles face à une guérilla et ne peuvent gêner que ceux qui envisageraient des attaques aériennes contre la Syrie.

http://mounadil.wordpress.com/

Les européens de l’Est entrent en croisade contre les extrémistes en Syrie


Plusieurs milliers de réservistes se sont inscrits dans le corps des volontaires russo-ukrainiennes qui se rendront en Syrie pour combattre les extrémistes islamiques, nous informe la revue Novii Region.

L’initiateur de la création de ce corps de volontaires est un vétéran du service du renseignement ukrainien, le lieutenant-colonel Sergei Razoumovski. Son appel pour rejoindre le détachement militaire et qui a été publié dans les médias, a eu un certain écho et a attiré beaucoup de bénévoles de la Fédération de Russie, de Biélorussie, de Moldavie et de l’Ukraine. Lire la suite Les européens de l’Est entrent en croisade contre les extrémistes en Syrie

Christophe Oberlin : Israël … est un état maffieux


800px-mur_separation_jerusalem_est1Le 28 mai 2013 a eu lieu à Paris à l’Institut du Monde Arabe une commémoration du 65ème anniversaire de la Nakba. Ont été invités à s’exprimer notamment Hael Al Fahoum, ambassadeur de Palestine en France, et Christophe Oberlin (*), chirurgien français qui s’est rendu plus d’une trentaine de fois à Gaza. Voici le texte de son excellente intervention qui se démarque des propos convenus habituels.

Christophe_Oberlin_3_texteLa cause palestinienne est une cause universelle, et à ce titre tout citoyen du monde a le droit de faire connaître son avis. Je m’inscris dans cette démarche. Mes voyages réguliers en Palestine, et notamment à Gaza, ont fait l’objet de conférences et de quelques livres, qui ont naturellement la subjectivité et la fragilité du témoignage, j’en suis conscient. Mais ils ont aussi l’avantage de constituer un point de vue « de l’intérieur », de rapporter peut-être ce qui se passe réellement dans l’esprit des Palestiniens du terrain, de ceux qui y vivent et résistent au quotidien.

Mais je voudrais ici évoquer des questions qui, bien que d’ordre général, ne sont que rarement abordées ou approfondies dans nos médias et par nos élus en Occident.
La première question est celle du droit.

Je ne reviendrai pas sur la trentaine de résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU négligées par Israël, où sur le droit International Humanitaire bafoué. Je voudrais insister sur d’autres aspects juridiques.

Au plan international, le conflit israélien « bénéficie » d’un traitement exorbitant. Alors que depuis la fin de la 2ème guerre mondiale l’Organisation des Nations Unies est censée arbitrer les conflits internationaux, voilà que pour le cas unique du conflit israélo-palestinien on a confié la résolution du problème aux Russes, aux Américains, à l’Europe de l’OTAN…. Et enfin à l’ONU qui n’a plus qu’un strapontin à la table de négociation. On mesure ici le succès de l’entreprise de dé-légitimation de l’ONU effectué par Israël. Certains pseudo professeurs de Droit international s’y emploient à temps plein !

Un deuxième pan du droit qui mériterait sans doute aussi d’être respecté est celui… du Droit palestinien lui-même. Sans cela, son propre gouvernement prêterait le flanc à la même critique que ces nombreux gouvernements arabes issus de la décolonisation, et qui sont ébranlés aujourd’hui par les révolutions.

Il faut le dire et le répéter : les lois fondamentales palestiniennes qui font office de Constitution nous disent que, lorsque le président de l’Autorité Palestinienne a terminé son mandat et que de nouvelles élections ne peuvent être tenues, c’est le président du parlement qui lui succède : Aziz Duweik devrait être aujourd’hui le président de l’Autorité Palestinienne.

Les élections législatives de 2006, et les élections municipales qui les ont précédées, ont désigné un vainqueur qui a souhaité intégrer au gouvernement le parti minoritaire. C’est le parti minoritaire qui a refusé, et qui a essayé de refaire les élections dans la rue, de faire un coup d’état, j’en ai été le témoin. Cette tentative a été un échec : le peuple n’en voulait pas. Il faut le reconnaître !

La deuxième notion que je voudrais discuter est la notion d’état. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, il n’y a pas de définition précise, réglementaire, juridique de la notion d’état. En particulier il n’entre pas dans les prérogatives de l’ONU de faire ou de défaire les états. Un état, c’est une population animée par un sentiment d’appartenance, sur un territoire donné, sous une loi commune, une force unique chargée de faire respecter la loi, etc. Un état, nous disent les meilleurs juristes, c’est comme un enfant : il est né, il est sous nos yeux : son existence ne dépend ni de sa reconnaissance par ses parents, ni de son enregistrement à l’état civil : un état, c’est un fait ! La Palestine, Philistia, avec ses cinq villes historiques, Gaza (mentionnée sur les temples égyptiens), Ashquelon, Ashdot, Ekron et Gath, existe depuis trois mille ans ! Et elle figure sur toutes les cartes du Proche-Orient sans interruption depuis la plus ancienne carte du monde gravée sur le temple de Karnak en Egypte ! A l’époque moderne, en 1922, la Société des Nations issue de la première guerre mondiale, a reconnu l’état de Palestine, même si elle en a confié le mandat aux Britanniques. Et jusqu’en 1948 les Palestiniens ont bénéficié d’un passeport portant sur sa couverture la mention : « Etat de Palestine ». Un état est un fait, même s’il est sous mandat, ou sous occupation. Et il n’est pas nécessaire d’être enregistré à l’ONU pour constituer un état : les iles COOK, état indépendant, ne sont pas membres des Nations Unies. Elles ont préféré confier leur sécurité et leur politique étrangère à la Nouvelle Zélande toute proche. Mais ceci n’empêche pas les Iles Cook, le cas échéant, de saisir la Cour Pénale Internationale.

Alors bien entendu on ne peut que se réjouir de l’entrée progressive de la Palestine dans les organisations internationales. Mais ceci appelle aussi des commentaires. Par exemple l’intégration de la Palestine à l’UNESCO est une excellente chose. Elle a eu une conséquence imprévue, je dis bien imprévue : la suspension du versement de la cotisation américaine. Mais il faut savoir que la réglementation de l’UNESCO prévoit qu’un état, s’il souhaite se retirer, dépose un préavis de trois ans. Actuellement les Etats-Unis devraient continuer à payer, ce qu’ils ne font pas. Et des programmes entiers de l’agence ont dû être amputés. Logiquement une action juridique de l’UNESCO à l’encontre des Etats Unis devrait être engagée pour non-paiement illégal de leur contribution ; action juridique que la direction actuelle de l’UNESCO n’a pas souhaitée.

Concernant l’intégration de la Palestine à L’ONU, on nous a fait croire que cette intégration était nécessaire pour pouvoir saisir la juridiction internationale pour les crimes de guerre commis par Israël notamment à Gaza en 2009. C’est faux : les mouvements de libération nationale, comme le Fatah, peuvent parfaitement saisir la Cour Pénale Internationale. L’Autorité Palestinienne a d’ailleurs ébauché une demande en ce sens au printemps 2009, avant de faire marche arrière, alors que cette démarche avait été jugée recevable par la CPI.

En face du désormais état palestinien, quelle est la nature de l’état d’Israël ? Nombreux sont ceux qui parlent d’un « état colonial ». Certes en Cisjordanie il existe des colonies. Mais le terme de « colonies » implique une métropole : est-ce le territoire situé à l’intérieur des frontières de 1967 ? Ce serait rayer d’un trait les millions de Palestiniens qui vivent dans des conditions de discrimination inacceptables notamment au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Israël même. Non Israël n’est pas un « état colonial » : Israël se dit un « état juif ». Un état réservé à un groupe constitué à titres divers sur les bases d’une religion, d’une philosophie, d’un sentiment d’appartenance. Je refuse pour ma part la constitution d’un groupe sur une base matri-linéaire, génétique. Les races humaines n’existent pas. La race juive n’existe pas. L’ethnie, version actualisée de la race, n’existe pas non plus. Alors l’état d’Israël est le produit d’un Lobby. Et un lobby, par définition, on ne le convainc pas. La « négociation », ça ne sert à rien. On n’oppose pas une diplomatie honnête au mensonge diplomatique. Israël n’est donc pas, stricto sensu, un état colonial, c’est un état tribal, qui utilise des moyens illégaux, c’est un état maffieux.

Alors dans ce contexte, dans ce conflit dont je viens de rappeler les protagonistes, se pose inévitablement la question de donner la parole au peuple, de rentrer dans le Droit, de reconnaître la victoire du parti qui a gagné les élections. La diplomatie occidentale s’est tiré une balle dans le pied en plaçant un mouvement de libération nationale, le Hamas, sur la liste des organisations terroristes. Dix ans plus tard, la position de notre diplomatie est intenable : le Hamas est le parti majoritaire en Palestine, jusqu’à preuve du contraire, et les pays arabes font massivement leur révolution et désignent démocratiquement des dirigeants politiquement proches du Hamas.

Quelle cohérence y-a-t-il à reconnaître la victoire d’Enahda en Tunisie, du PJD au Maroc, de Morsi en Egypte, sans reconnaitre le Hamas ?

Le crime originel du Hamas est de ne pas avoir accepté les accords d’Oslo. Mais aujourd’hui qui peut contester que le Hamas avait raison ? Même l’Autorité palestinienne le reconnaît ! Leila Chahid le dit : « 20 ans de négociations n’ont servi à rien » ! Alors, bien entendu, l’idéal serait un retour aux urnes. Et le Fatah, s’il était éventuellement battu aux élections, et le reconnaissait, retrouverait incontestablement sa légitimité politique. Mais c’est justement parce que cette défaite est hautement probable qu’Israël ne laissera pas avant longtemps des élections libres se tenir en Cisjordanie.

On parle beaucoup d’une soi-disant réconciliation qui serait nécessaire entre Palestiniens. Mais je peux témoigner qu’il n’y a pas eu divorce entre les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, sympathisants du Fatah ou du Hamas, des camps de réfugiés, des prisons, des Palestiniens israéliens. Ils souhaitent tous s’exprimer, dans le calme et la fraternité.

Alors si Israël ne veut pas d’élections, peut-on au moins avancer vers la réunion des forces palestiniennes ? Mais qui empêche le Hamas d’intégrer l’OLP ? Combien de représentations diplomatiques à l’étranger ont-elles été confiées au parti qui a gagné les élections ? Quand sera levée cette mesure de Ramallah qui consiste à ne payer les fonctionnaires de Gaza qu’à la condition expresse qu’ils ne travaillent pas ? Quand l’Autorité Palestinienne va-t-elle entreprendre une action devant la juridiction internationale pour les crimes de guerre commis par Israël à Gaza ? « Nous ne le ferons pas, dit-on, ce serait une déclaration de guerre à Israël ». Parce que la Palestine n’est donc pas en guerre ? Les massacres, le siège, la torture, ce n’est pas la guerre ? Si, c’est la guerre, et dans cette logique l’Autorité Palestinienne pourrait aussi démissionner, replaçant alors la Cisjordanie dans sa situation réelle qui est celle de la guerre et de l’occupation, replaçant Gaza dans sa situation réelle qui est celle de la guerre et du siège, replaçant Israël devant ses propres responsabilités.

Alors quelles conclusions peut-on tirer aujourd’hui ?

Il est inutile de se limiter à brandir face à Israël l’argument du droit international. Non seulement c’est inefficace, mais la politique de conquête et d’annexion, alors que le droit est bafoué, contribue peut-être même à renforcer les faits accomplis israéliens. Aux yeux des sionistes se trouve accréditée l’idée de la relativité du droit. Une sorte de jurisprudence du « Non-Droit ». En substance : « Vous vous rendez-compte, si on avait appliqué les résolutions de l’ONU, Israël n’existerait pas, ou si peu ! »

Mais ce n’est pas parce qu’Israël ne respecte pas le droit que les autres parties ne doivent pas le faire : l’ébauche d’un droit de nature démocratique en Palestine, même imparfait, doit être respectée : respect des lois fondamentales palestiniennes, respect du résultats des élections, respect de l’alternance politique, consultation des citoyens sur les questions fondamentales.

Les révolutions arabes ont commencé en Palestine, et la bande de Gaza, même si elle ne s’étend que sur 1% du territoire de la Palestine historique, constitue la tête de pont de la libération de la Palestine : une population, des frontières, une administration, une force de protection unifiée : l’état palestinien est là, en attendant plus.

Alors la seule manière de résoudre équitablement les conflits est de recourir au Droit, à la Justice, en utilisant les outils que les hommes ont construits. L’Organisation des Nations Unies en fait partie. Sa charte en constitue le socle fondamental. Mais certaines règles doivent évoluer, en particulier le fonctionnement du Conseil de Sécurité, ne serait-ce que le droit de véto qui doit être réformé.

Alors, les milliards de la guerre ne pourraient-ils pas être investis dans une paix élaborée par la représentation des nations ? Basée sur une consultation de toutes les populations concernées par le conflit, y compris les réfugiés palestiniens ?

Les peuples, comme les espèces, sont en permanente évolution. L’état de guerre perpétuel n’existe pas. Au bout de la guerre, ou de la négociation pacifique, il y a l’égalité des droits. L’état juif, c’est fini. La libération de la Palestine est inéluctable

Christophe Oberlin
28 mai 2013

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(*) Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, Christophe Oberlin enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige régulièrement des missions chirurgicales en Palestine, particulièrement dans la bande de Gaza où il a effectué près d’une trentaine de séjours.

Christophe Oberlin a écrit de nombreux ouvrages.
Il est notamment coauteur avec Jacques-Marie Bourget de Survivre à Gaza, (éditions Koutoubia, 2009) la biographie de Mohamed al-Rantissi, le chirurgien palestinien frère du dirigeant historique du HAMAS assassiné par l’État d’Israël.
Auteur de Chroniques de Gaza, 2001-2011, (éditions Demi-Lune, 2011)
Coauteur avec Acacia Condes de Bienvenue en palestine, destination interdite. (éditions Encre d’Orient, 2012) http://www.encredorient.com
Il est également le traducteur de Gaza, au carrefour de l’histoire du journaliste anglais Gerald Butt, (éditions Encre d’Orient, 2011).

URL de cet article : http://www.silviacattori.net/article4492.html

Source : Christophe Oberlin

Le genre – nouvel ennemi du PS


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Oui, chers amis, vous l’avez bien noté : selon le nouveau gouvernement, manifestement composé de fins érudits en la matière, « le genre est l’ennemi de l’égalité ». Le terme genre est à comprendre au premier degré comme la dualité innée homme-femme, dualité complémentaire et biologiquement productive. Or, notre Marianne étant le symbole de ce que j’appelle la trinité républicaine, il semblerait qu’elle doive dorénavant être perçue en androgyne ou, que sais-je, en entité hermaphrodite.

A défaut de pouvoir atténuer les souffrances causées par les soubresauts de l’euro, à défaut de pouvoir instaurer une politique migratoire raisonnable, à défaut de pouvoir régler les sempiternels problèmes des banlieues qui commencent d’ailleurs déjà à gagner les centres-villes, le PS s’évertue à combattre sa propre nation, massivement opposée au déni systématique du genre et de la sexualité traditionnelle, à la désacralisation de l’union hétérosexuelle comme telle.

La manif pour tous a définitivement dévoilé le degré de sournoiserie qui est celui de la démocratie française autoproclamée. Je dis bien autoproclamée dans son état actuel, puisqu’elle fait fi des revendications les plus élémentaires de la nation en les réprimant d’une manière particulièrement musclée. Nous avions évoqué, il y a quelques mois, l’utilisation du gaz lacrymogène dans les rues de Paris. Nous avons vu des Français engagés contre le mariage pour tous tabassés par des flics déguisés en civil, ces derniers étant passés à l’action dans la soirée, alors que la manif touchait à sa fin et que le climat était plus détendu que jamais. Les Veilleurs ont été touchés les premiers. Coups de matraques, insultes, arrestations arbitraires, tout y était. Au nom de quoi ? Les CRS, s’en prendraient-elles à des citoyens désarmés simplement sur le fait que ceux-ci dénoncent une loi, permettez-moi cet euphémisme, assez spéciale ? Manuel Valls, serait-il lui-même militant LGBT ? Qui sont les véritables patrons de ces gens dont je préférerais dire qu’ils ne sont rien d’autre que les laquais de leurs maîtres ? Qui sont-ils pour montrer en plein Paris, que ce soit aux Champs-Elysées, au Trocadéro ou dans les ruelles médiévales du Quartier Latin, que la démocratie française est un totalitarisme accompli, le miroir à peine déformant de ce qu’était le pétainisme dans sa tendance à s’immiscer dans les coins et recoins les plus sombres de la sexualité ?

Nous vivons un moment historique, un moment comparable à l’époque du procès Dreyfus lorsque la société, toute la société dans son intégralité, a été scindée par le célèbre J’accuse de Zola. Tel est le constat de l’essayiste Patrice André. Le mariage homosexuel, remarque-t-il, n’a foncièrement rien à voir avec l’homosexualité. La sexualité, quelle que soit son orientation (pédophilie et perversions graves exceptées puisqu’elles constituent un délit), ne dépasse normalement pas le domaine de l’intime. Elle est ce qu’elle est et ne devrait pas déborder sur la sphère publique. Or, non seulement elle s’impose à celle-ci, mais elle s’impose en usant de moyens extrêmement totalitaires.

La preuve : scolarisant mon enfant dans une école publique, je ne souhaite pas que des cours d’homophilie lui soient donnés. Je ne m’y oppose même pas par phobie, mais bel et bien par indifférence totale à l’égard du sujet ou parce que je considère que ces leçons sont contraires à ma vision du monde. Pourtant, faisant la découverte du nouveau manuel d’éducation civique (dois-je l’appeler ainsi ?), voici les titres que je relève d’emblée :

« [Il faut] déconstruire la complémentarité des sexes » (Réjane Sénac, chercheur au CNRS, professeur à Sciences-Po).

« Le genre, ennemi principal de l’égalité » (cette thèse semble être le fruit de la conscience collective PS).

« Papa porte une robe » (commentaire d’un lecteur posté sur facebook : « quoi, c’est encore carnaval aujourd’hui ? »)

« Rémi est amoureux d’Hubert ».

Ces titres ne sont pas extraits d’un manuel didactique de psychologie ou de sociologie. Ils font partie intégrante d’un manuel d’éducation homophile pour les GS maternelle et les classes primaires. Et maintenant, revenez un peu en arrière. Vous avez cinq ans. Vous posez-vous la question de savoir pourquoi vous êtes une fille ou un garçon ? Vous l’êtes tout court et basta. Vous avez huit ans. Papa vous dit que les robes lui vont bien et qu’il se fait un plaisir d’essayer celles de maman. Votre réaction ? Vous avez dix ans. Votre maîtresse de CM2 vous annonce que le sexe qui figure dans votre passeport n’est que la trace d’un déterminisme dépassé qu’il convient de problématiser. Elle vous demande de remplir un formulaire qui, éventuellement, permettra de révéler votre côté caché féminin ou masculin et de le développer si besoin est. Les enfants ayant naturellement le sens du genre – vous verrez très rarement un tout petit garçon jouer aux poupées si on lui propose des voitures – beaucoup d’entre eux sombreront dans l’incompréhension la plus plate. Et c’est là que les responsables de l’Education nationale invoqueront, tel un bref exorcisme, le terme « égalité ». Un deuxième terme suivra. Celui de déterminisme. Quelle horreur !

Nous en venons au hic de cette croisade soi-disant anti-déterministe. En réalité, si on lit attentivement les thèses énoncées dans le manuel en question, on s’aperçoit vite qu’amalgame est faite entre différence et inégalité. Un raisonnement juste parce que logique consisterait à dire que les hommes et les femmes sont égaux intellectuellement, affectivement etc. mais qu’ils sont différents. Un raisonnement logique consisterait à dire que la nature a déterminé la femme à enfanter parce que telle est sa capacité biologique que les hommes n’ont pas. Le raisonnement du livre dénature subtilement cette logique en affirmant que si je reconnais que les deux sexes sont différents, je reconnais par là qu’ils sont inégaux. Si j’ose avancer qu’une femme est déterminée à enfanter non pas parce que quelqu’un l’y oblige mais parce que la nature l’a crée ainsi à la différence de l’homme, j’enferme celle-ci dans un déterminisme sans issue qui serait contraire aux idéaux républicains. On a dit A. Il faut maintenant dire B. Qu’aura-t-on en définitive ?

– Une désacralisation totale de la maternité suivie d’une vision essentiellement utilitaire du ventre féminin. Le métier de mère porteuse apparaîtra au même titre qu’a failli apparaître celui d’assistante sexuelle pour les handicapés.

– Une suppression des retraites versées aux mères de familles nombreuses puisque, après tout, la maternité ne relève que d’un caprice personnel. Ou alors, il faudrait peut-être payer aux maris ou aux pères biologiques de ces enfants l’équivalent de cette retraite, comme si porter un bébé et regarder porter un bébé relevait du même processus !

– Une suppression de la filiation. Après tout, pourquoi serais-je déterminé(e) à être père ou mère si je ne veux pas le reconnaître comme étant mien ? Pourquoi ne pas reconnaître l’enfant de la voisine dont je suis amoureuse depuis voilà vingt ans ?

– Une identité sexuelle temporaire, donc relative jusqu’à dix-huit ans, âge où je pourrai définitivement confirmer ou ne pas confirmer ma virilité autant que ma féminité.

J’arrête ici mon énumération, parce qu’elle me fait sourire, parce qu’elle me ramène à une vieille chanson de Michel Sardou qui commence ainsi : « Dans un voyage en absurdie/ Que je fais lorsque je m’ennuie/ J’ai imaginé sans complexe/ Qu’un matin je changeais de sexe/ Que je vivais l’étrange drame/ D’être une femme (…).

En absurdie, c’est bien le mot. Déconstruire, châtrer, édifier un semblant de civilisation où deux et deux ne feront plus quatre, tels sont les nouveaux objectifs pédagogiques d’une Hollandie qui rime bien avec absurdie. Manuel Valls et les CRS servent donc des fous, s’imprégnant de leurs folies jusqu’à les canoniser au nom de la République.

Seulement voilà : lorsque, probablement dans quinze-vingt ans si rien ne change, la France sera soumise à la Charia, quel sera donc le sort de la loi Taubira et de ceux qui l’appliquent avec tant de persévérance ? M. Valls, ira-t-il prêcher le mariage des adolescentes en plein centre de Paris ? L’impossible n’étant pas français, je ne m’étonnerai de rien.

La vraie bataille pour la Syrie, celle dont les médias ne vous parleront jamais


J’ai expliqué dans un article précédent que l’opération d’encerclement pour la conquête de Damas de Novembre 2012 au 5 Février 2013 exécutée par les rebelles, s’est terminée par une catastrophe majeure pour la soi-disant armée de libération de la Syrie. Cela a permis à l’armée nationale du président syrien Bachar al-Assad de prendre l’initiative et de déclencher l’offensive générale qui conduira irrémédiablement à la fin de la guerre civile. Lire la suite La vraie bataille pour la Syrie, celle dont les médias ne vous parleront jamais

Le sénateur McCain venu encourager ses soldats en Syrie


McCain en Turquie, peu de temps avant son entrée en Syrie
McCain en Turquie, peu de temps avant son entrée en Syrie

Tout le monde croit que McCain avait perdu les élections il y a 5 ans et que c’était Obama qui les avait gagnées. Eh bien, non. Obama n’est qu’un figurant. Avec son ‘’Yes we cain’’, les vrais maîtres sont ailleurs. Ce sont entre autres un Dick Cheney qui lui intime l’ordre de laisser tomber Guantanamo, ou un McCain qui conduit les guerres et les subversions étatsuniennes à l’extérieur.

Mc CaïnPendant que l’administration Obama cherche des solutions pour s’en sortir en Syrie, McCain a déjà sa solution. Paix ou pas, accords ou pas accords, il veut en découdre jusqu’au bout.  Son armée, il l’a déjà sur place. Malgré la raclée qu’elle subit, elle reste hautement nocive. Apparemment il n’est pas question pour son clan de déposer les armes. C’est, en tout cas, ce que semble vouloir dire sa petite visite secrète en Syrie, via la Turquie, et sa rencontre (secrète, elle aussi) avec des personnalités de l’ASL. Qu’espère-t-il ? Ses mercenaires ont déjà tout ce qu’il faut : armes, argent, logistique. Malgré cela, ils boivent la tasse. S’ils continuent, ils seront décimés jusqu’au dernier.  Mais, de cela, il s’en fout. Il ne veut peut-être même pas gagner la guerre. Il voudrait juste qu’elle soit sans fin, quitte à aller chercher des mercenaires  à l’autre bout du monde. Alors il est venu remonter le moral de ses boys barbus, comme au bon vieux temps de son Vietnam. Il est venu leur promettre plus d’armes, plus d’argent et plus de logistique, tout ce qu’ils demanderont, mais pourvu qu’ils tiennent.

Finalement, peut-être bien que le monde l’a échappé belle, il y a 5 ans, lors de l’élection d’Obama.

Avic

« Reportage »… ou farce macabre ?


Tribune libre de DJERRAD Amar
Masque à gaz
Petite mise au point sur le « reportage » de soutien aux islamo fascistes et aux cannibales de l’ASL, commis par des « journalistes » du « Monde »…
 
Les Qatariotes se sont payés le PSG et les palaces parisiens, ils peuvent se payer pas mal de… monde…
– La plupart des gaz de combat (sarin et autres neurotoxiques, vésicants…) passent par la peau et un masque à gaz ne sert à rien si on se promène sans une combinaison ou, au moins, un treillis traité, avec des manches longues boutonnées aux poignets.
Avec une barbe, un masque à gaz ne sert à rien : les gaz passent entre les poils.
– Les masques industriels ne sont pas adaptés à la protection contre les gaz de combat.
– Les « journalistes » n’ont pas été contaminés, quelle chance !
– Les seules images relatives au « fond » du propos montrent des barbus auxquels on administre un collyre. Vachement probant !
– Les deux terroristes et les mercenaires qui sont morts à l’hôpital islamiste sont probablement décédés suite aux injections d’atropine injustifiées.
– Les terroristes interviewés donnent des versions différentes des faits. Les symptômes indiqués relèvent principalement d’un état de stress intense et de terreur panique (bien justifiée : ils ont rendez-vous avec les 72 vierges).
– Tout ça pue la mise en scène de bas étage et l’improvisation hâtive. Même les studios d’Al Jazeera nous avaient habitués à plus de professionnalisme dans leurs montages. Les complices otanesques des wahhabo-fascistes doivent vraiment être désespérés. Tant mieux.
– On a opportunément oublié de rappeler que les seules forces mises en cause devant l’ONU (et pas dans la presse à scandale) pour utilisation de gaz de combat sont, justement, les égorgeurs barbus de la soi-disant « ASL ».
– On nous prend encore une fois pour des cons avec les « armes de destruction massive », le pire est que la majorité des gens continue d’avaler les mensonges des médias dominants.
par Claude Petrovic R


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Voir aussi :

Le Monde : journal de référence du mensonge !

Terrorisme : les règles d’or de la doxa


Ainsi la médiatisation du terrorisme se caractérise par son extrême variabilité, mais selon un axe qui épouse la division de la planète entre le monde d’en haut et le monde d’en bas : dans un cas, elle le condamne à l’insignifiance, dans l’autre elle le voue à l’hyperbole.

marathonblastSi l’on s’en tient à sa définition usuelle, les choses paraissent simples : le terrorisme est l’exercice indiscriminé de la violence à l’égard de populations civiles en vue d’obtenir un résultat politique. Comme une bombe à retardement, ce terme, pourtant, est piégé d’avance. Car la doxa occidentale en fixe l’usage de façon impérative, elle en prescrit la seule signification acceptable.

Ce code de langage s’organise autour de trois règles essentielles.

La première, c’est qu’on ne peut parler de terrorisme que si ses victimes sont occidentales, c’est-à-dire nord-américaines, européennes ou israéliennes. Ceux qui, appartenant au reste de l’humanité, ne bénéficient pas de cette dignité originaire ne sauraient figurer au rang de victimes innocentes. Certes, depuis vingt ans, le terrorisme a fait beaucoup moins de victimes en Occident que dans le reste du monde. L’attentat de Boston est le premier sur le sol américain depuis 2001, tandis que le terrorisme jihadiste a tué 2 000 Pakistanais en une seule année. Mais peu importe que les autres en fassent massivement les frais : ils sont la menue monnaie de ce péril planétaire. Le déchaînement de la violence aveugle indigne d’autant plus l’opinion occidentale, en outre, qu’il semble totalement incompréhensible, dépourvu de sens. Ce qui provoque la colère, c’est moins l’évidente nocivité que l’irrationalité foncière du terrorisme.

« Après la tragédie de Boston, lit-on dans Newsweek, il est impossible de ne pas se poser les mêmes questions que celles qu’on s’est posées au lendemain du 11 septembre 2001 : jusqu’à quel point sommes-nous en sécurité dans nos foyers ? Pourquoi les Etats-Unis sont-ils si souvent pris pour cible par un si grand nombre de personnes ayant un si grand nombre de choses à nous reprocher ? Pourquoi ces gens-là nous haïssent-ils ? ». Si le terrorisme est abject, c’est parce qu’il n’a aucune raison d’être, parce qu’il est d’une scandaleuse absurdité. Et si la violence perpétrée contre l’Occident bat tous les records d’audimat, c’est en proportion d’un incalculable préjudice moral, et non du préjudice physique qu’elle entraîne : la mort administrée par une barbarie venue d’ailleurs est inqualifiable parce qu’elle est absurde, elle est innommable parce qu’elle défie les catégories de la raison.

De cette interprétation de la terreur, le traitement des attentats par les grands médias occidentaux témoigne parfaitement. Le propos journalistique se coule dans un moule dualiste, scindant docilement la planète en deux hémisphères : celui où les attentats méritent qu’on en parle et celui où ils ne sont que du menu fretin. Sur le marché mondial de la mort en direct, la valeur de la vie humaine connaît des fluctuations impressionnantes. Le temps d’antenne dévolu aux victimes accuse des variations spectaculaires selon leur nationalité. Mais surtout, la causalité supposée de ces violences ne se voit appliquer le coefficient terroriste que si les victimes relèvent du monde civilisé. La mort administrée par attentat ne s’extrait de la banalité planétaire que si les suppliciés en valent la peine : elle n’accède à la signification qu’en transgressant la loi non écrite du « zéro mort » occidental.

Les Occidentaux ne succombant que sous l’effet d’une violence injustifiable, l’imputation de responsabilité se convertit aussitôt en incrimination de la terreur. Cette ombre terrifiante, cependant, ne plane sur nos têtes que parce que la médiasphère lui prête une existence virtuelle. La réalité de la terreur est toujours une réalité d’emprunt, octroyée par la représentation qu’en forgent les médias, prisonnière de sa reproduction audiovisuelle. Parce qu’elle est captive de cet effet-miroir, seule sa visibilité planétaire, au fond, lui communique une véritable portée : un attentat dont on ne parle pas n’est pas un attentat, mais un accident qui ne touche que ses victimes, et auquel le reste du monde est absolument indifférent.

Le traitement médiatique de l’actualité du terrorisme, par conséquent, ne s’embarrasse guère de nuances. Hors d’Occident, la sélectivité des médias frappe le terrorisme d’irréalité, elle le réduit à un furtif alignement de chiffres. Privé de résonance affective, la relation des faits se colore d’une froideur statistique ayant pour effet de les condamner à l’oubli. Le Pérou et la Colombie ont été durement frappés par le terrorisme depuis deux décennies, mais qui s’en soucie ? A l’intérieur des frontières occidentales, au contraire, la partialité médiatique ambiante confère à l’événement une mystérieuse surréalité, elle l’élève au rang de drame emblématique, lui attribue une signification qui excède toujours ses circonstances immédiates. « Le XXIème siècle converge vers Boston », titre le New York Magazine au lendemain de l’attentat. Trois morts dans une cité américaine, et le sens à venir d’une histoire mondiale séculaire vient soudainement s’éclairer, il s’offre aussitôt à une interprétation qui le transcende.

Ainsi la médiatisation du terrorisme se caractérise par son extrême variabilité, mais selon un axe qui épouse la division de la planète entre le monde d’en haut et le monde d’en bas : dans un cas, elle le condamne à l’insignifiance, dans l’autre elle le voue à l’hyperbole. Et l’Occident a beau se réclamer de valeurs universelles, l’intérêt des médias dominants est toujours proportionnel au PIB par habitant. En ce sens, les médias ne sont jamais extérieurs à ce qu’ils relatent, étrangers aux images qu’ils diffusent : ils sont l’événement lui-même, ils le forgent avec leurs propres armes.

Corollaire de la première, la deuxième règle stipule que les terroristes, en revanche, sont nécessairement non occidentaux : si ses victimes sont nôtres, le terrorisme, lui, est toujours celui des autres.Que les puissances occidentales y recourent, et ce terrorisme inavouable en perd aussitôt les attributs : il est lavé, comme par enchantement, de cette marque d’infamie. Que le premier détournement d’avion de l’histoire ait été réalisé par l’armée française au détriment des chefs du FLN algérien, en 1956, n’a jamais valu à la patrie des droits de l’homme cette appellation infamante.

Dans cette perspective, le terrorisme n’est pas un mode opératoire, c’est une qualité intrinsèque : on n’est pas terroriste parce qu’on martyrise des populations civiles, mais par essence ; on ne le devient pas par ses actes, on l’est en raison de ses origines, de façon congénitale. Ainsi les bombardements meurtriers de Grozny ou de Gaza échappent à cette qualification, alors même qu’ils répondent parfaitement à la définition du terrorisme, puisque leurs commanditaires civilisés sont exonérés par essence de toute compromission avec la barbarie qui les entoure.

Supercherie supplémentaire, cette violence d’Etat à grande échelle est justifiée, en effet, comme une réaction de l’occupant à la sauvagerie de l’occupé : la légitime défense des forts répondrait, nous dit-on, au fanatisme meurtrier des faibles. Toute action armée, du moment qu’elle atteint des Occidentaux, se réduit donc au terrorisme d’une façon ou d’une autre, y compris lorsqu’elle frappe des cibles militaires. Les actes de résistance à l’occupation étrangère se voient attribuer, invariablement, cette appellation infamante : toute puissance occupante traite immanquablement les résistants de terroristes.

Ce qui valait pour l’Europe occupée durant la seconde guerre mondiale vaut aujourd’hui pour les territoires palestiniens ou tchétchènes. Expert en la matière, le général de Gaulle ne s’y était pas trompé, déclarant lors de sa conférence de presse de novembre 1967 qu’ « Israël organise, dans les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y manifeste contre lui la résistance qu’il qualifie de terrorisme ». En invoquant une prétendue consécution logique (comme si le terrorisme des faibles précédait l’antiterrorisme des forts), l’autojustification de la répression prend donc la cause pour l’effet.

De l’imposition de cette deuxième règle, on peut d’ores et déjà tirer deux leçons. La première, c’est que l’usage du terme de terrorisme se voit frappé d’un interdit lorsque la violence exercée contre les civils atteint un seuil critique. Plus le nombre des victimes est élevé, moins la qualification de terroriste semble s’imposer : cette règle quantitative vaut donc absolution du meurtre de masse, l’accusation de terrorisme ne valant que pour le meurtre de détail. La seconde leçon, c’est que l’Etat n’est jamais coupable de terrorisme. Aucune instance internationale, par exemple, n’ose qualifier de « terrorisme d’Etat » un bombardement délibéré de zones habitées. Tout se passe, au contraire, comme si la réprobation morale était inversement proportionnelle à l’ampleur du préjudice, du moment qu’une grande puissance défend ses intérêts en faisant usage des armes.

Impliquée par les deux précédentes, la troisième règle, enfin, exige de laisser dans l’ombre la genèse historique du terrorisme jihadiste.Rempart contre l’influence soviétique, antidote au nationalisme arabe, opportun concurrent de la subversion chiite : les stratèges de la CIA, en effet, ont prêté au jihadisme toutes les vertus. En diluant la nation arabe au sein d’un ensemble plus vaste, le panislamisme promu par les Saoudiens avait pour vertu de neutraliser le nationalisme arabe, laïc et socialisant. Et l’alliance avec une Arabie Saoudite conservatrice sur le plan intérieur et docile sur le plan extérieur constitua, outre l’osmose avec Israël, le véritable pivot de la politique américaine.

Durant une décennie, Washington versa 600 millions de dollars par an aux adeptes du jihad antisoviétique. Mais le paradoxe est que l’Amérique, au lendemain de l’effondrement russe, persista dans son appui politique et financier à la guérilla afghane. Son éclatante victoire sur l’Armée rouge auréola le jihadisme combattant d’une réputation d’efficacité qui incita Washington à le manipuler à son profit. Au nom de la lutte contre l’Union Soviétique, les Etats-Unis ont systématiquement favorisé les organisations les plus radicales. Prompte à toutes les manipulations, la CIA a ainsi fini par enfanter des monstres dont elle se révéla incapable d’apprécier le véritable danger.

Alors qu’elle échafaudait d’audacieuses combinaisons entre les factions afghanes, elle ne vit rien venir de la menace qui s’abattit sur le cœur de l’Amérique le 11 septembre 2001. En somme, les Etats-Unis ont péché par excès de confiance dans la toute-puissance du dollar. Fort de ses ramifications internationales, ce jihadisme combattant, qui s’est nourri de violence extrême avec leur bénédiction, n’avait plus besoin d’eux.Inavouable, la genèse d’Al-Qaida n’est donc un mystère pour personne : elle fut l’effet combiné de l’obsession antisoviétique des Etats-Unis et de la frayeur saoudienne devant la percée khomeyniste.

Ainsi le discours occidental sur la terreur se paie d’une triple supercherie : il implique, à la fois, une restriction géographique de son objet, une imputation exclusive de sa causalité et une rigoureuse omerta sur ses origines. Cette sémantique du terrorisme disculpe l’Occident de toute responsabilité, tout en conviant des masses apeurées à serrer les rangs avec angoisse autour de leurs dirigeants. Pour conférer au discours sur la terreur son effet maximum, elle en circonscrit la signification au prix d’un véritable subterfuge. Elle est obtenue, en effet, par un pur effet de langage : il suffit d’imputer les forfaits du terrorisme aux dépositaires honnis d’une altérité radicale, d’en repousser l’origine au dehors des frontières de la civilisation.

Mais, en lui conférant une signification faussement univoque, ce discours lui attribue aussi un second caractère, tout aussi invraisemblable. Le terrorisme, en effet, n’est pas seulement une menace que définit son extériorité absolue au monde civilisé. Cette barbarie venue d’ailleurs a aussi la capacité de s’exercer à tout instant : comme si elle était douée d’ubiquité, elle pèse constamment sur nos têtes. Or c’est exactement ce que prétend la propagande d’Al-Qaida : non seulement elle voue à la destruction le monde des infidèles et des apostats, mais l’appel au jihad global entend transformer la planète en champ de bataille. En se projetant dans l’universalité du cyberespace, il se donne l’apparence troublante d’une menace qui occupe magiquement toutes les dimensions de l’espace et du temps.

Frère jumeau de la rhétorique du jihad mondialisé, le mythe de la terreur planétaire acquiert, de ce fait, une portée sans précédent. Son influence est si profonde que son évocation suffit à souder le monde occidental dans un rejet horrifié. Parmi les oripeaux dont il couvre ses ambitions, le discours sur la terreur fournit par conséquent l’habillage le plus commode. De la guerre d’Afghanistan à celle du Mali, il permet de persuader l’opinion occidentale qu’elle est dans son droit lorsqu’elle approuve la guerre chez les autres. Il l’immunise contre le doute sur les moyens employés et lui offre à peu de frais une garantie de bonne conscience.

Toute menace, réelle ou imaginaire, provoquant une réaction instinctive, le discours sur la terreur se pare toujours des vertus du réalisme, y compris lorsqu’il agite des fantômes. Puisque le péril est à la fois impalpable et pérenne, il menace tout un chacun de son invisible omniprésence. Il est partout et nulle part, prêt à fondre sur un monde abhorré qu’il rêve d’anéantir. L’ubiquité imaginaire du péril terroriste est ainsi le postulat commun à l’incantation jihadiste et à la propagande occidentale : il exerce de part et d’autre la même fonction obsessionnelle, justificatrice d’un combat sans fin et sans merci.

Bruno Guigue : Normalien, énarque, aujourd’hui professeur de philosophie, auteur de plusieurs ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident (L’Harmattan, 2002).
Voir aussi :

UA: la CPI accusée de racisme


Sommet UAL’Union Africaine a accusé la Cour pénale internationale de chasser les Africains à cause de leur race.

Selon le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’UA, la CPI “a dégénéré en une sorte de chasse raciale ».

« Les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre (les deux chefs de l’exécutif kényan), je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser des Africains », a déclaré M. Deslalegn après la clôture du sommet des chefs d’Etat de l’organisation à Addis Abeba.

Le sommet a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre les président et vice-président kényans, Uhuru Kenyatta et William Ruto, pour crimes contre l’humanité.

Uhuru Kenyatta, qui dément les accusations portées contre lui, doit être traduit devant la CPI à La Haie à partir de juillet, pour son rôle présumé dans les violences électorales de 2007 au Kenya.

L’Union Africaine indique qu’elle va soulever le problème auprès des Nations Unies.

« 99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela », a poursuivi le Premier ministre éthiopien.

Depuis sa création, la CPI a inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d’Afrique (RDC, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali).

Mais les enquêtes ouvertes en RDC, Centrafrique, Mali et Ouganda l’ont été à la demande des Etats concernés, parties au Statut de Rome, fondateur de la CPI.

Les affaires concernant le Darfour et la Libye – non signataires – l’ont été à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le procureur de la CPI s’est auto-saisi sur les dossiers kényan et ivoirien.

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2013/05/130527_ua_cpi_raciale.shtml

Liban : Tripoli transformé en champ de bataille


De violents combats entre alaouites et sunnites ont transformé Tripoli en champ de bataille, et amené la guerre syrienne à domicile.

Des soldats de l’armée libanaise se déploient le long d’une ligne de démarcation dans Tripoli - Photo : Getty/images
Des soldats de l’armée libanaise se déploient le long d’une ligne de démarcation dans Tripoli – Photo : Getty/images

Mazen Zred était l’un des 30 chanceux hier matin.

Il est sous le choc, sanglé sur son lit à l’hôpital Nini, enveloppé dans des bandages, avec deux bouteilles d’analgésiques qu’on lui injecte dans le corps. Il conduisait sa moto, jeudi soir, depuis Badawi après la rue de la Syrie – une artère bien nommée qui sépare les deux quartiers belligérants de Tripoli : Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen – d’où est venu le coup tiré par un tireur isolé.

« Il m’a touché dans la fesse et sur le côté, mais j’ai continué de conduire pour me mettre à l’abri, à 200 mètres. La douleur était terrible, mais j’ai tenu le coup jusqu’à la porte d’une boutique où je me suis effondré. »

La balle venait de Jabal Mohsen, le ghetto alaouite de Tripoli. Zred a 27 ans. Il est musulman sunnite et travailleur intérimaire dans le même hôpital où il s’est retrouvé hier, parlant lentement et péniblement de la façon dont la guerre en Syrie l’avait rejoint au Liban. Mais il est vivant.

Quelques minutes plus tard, nous avons roulé jusqu’à l’extrémité de la rue de la Syrie, entendant le bruit de coups de feu – semblables à des craquements d’allumettes – obligeant les conducteurs à rouler sur le mauvais côté du boulevard, à rien de moins que 100 kilomètres à l’heure tout en faisant des appels de phares. Une marche et un sprint à travers les rues remplies d’ordures où les enfants jouent encore à côté des murs de plâtre perforés par les balles, puis jusqu’au 3e étage d’un bloc d’appartements miteux, et finalement dans une petite pièce avec des canapés bas et de l’eau qui coule sur le papier peint… Jana Khaled est assise là, avec une cicatrice rouge vif dans le cou. Une autre parmi les plus chanceux.

Jeudi après-midi, elle était descendue pour allumer le générateur. Il n’y a pas d’électricité dans une grande partie de Tripoli. Jana venait de mettre la main sur l’interrupteur et – à travers l’espace étroit que j’ai pu moi-même voir hier et d’où on peut apercevoir les maisons éloignées de Jabal Mohsen – il y a eu une seule balle, mais qui frappa le cou de Jana et laissa sa trace sur le haut de sa gorge. Oui ça fait mal, dit-elle. Non, elle ne le dira pas à ses amis à l’école. Les miliciens présents dans la pièce ne rient pas. Jana, qui a juste huit ans, dans une robe cardigan blanc avec un arc rose dans ses cheveux, tend alors le cou en arrière pour montrer sa blessure.

Cinq morts et 30 blessés jeudi soir et vendredi matin, un total de 23 morts – les vraiment malchanceux en six jours de combats entre les alaouites (la communauté chiite à laquelle appartient Bachar al-Assad) et les hommes armés sunnites de Bab el-Tebbaneh.

La bataille a commencé le dimanche, au moment où les soldats d’Assad et des hommes armés du Hezbollah ont commencé à affluer dans la ville syrienne stratégique de Qusayr – à moins de 80 kilomètres de la ville au nord du Liban pour les MiG volant comme des mouches – pour tenter d’en chasser les rebelles sunnites qui veulent renverser Assad (efforts de plus en plus vains si les forces liées au régime continuent leurs avancées sur le terrain).

Tripoli ressemble à une champ de bataille entre sectes. Les sunnites contre les alaouites, dont la loyauté envers Assad et ses alliés chiites du Hezbollah libanais a déclenché dans la ville un conflit entre sunnites et chiites. Le Liban dissimule derrière son effusion de sang quotidienne, toute une série de dangereuses petites complexités.

L’armée libanaise a tiré sur les snipers (à la fois alaouites et sunnites), mais trois de ses soldats ont été tués au cours des dernières 36 heures. L’un d’eux était un soldat sunnite abattu par la famille d’un homme sunnite de Bab el-Tebbaneh qui avait lui-même été abattu par l’armée. Un sunnite tue un sunnite. Quelle équation…

Le muezzin de la mosquée locale a été tué jeudi, une fillette de trois ans mortellement blessée quelques heures plus tard par un tireur isolé. Le Dr Mustafa Aloush, un homme politique de premier plan et aussi un médecin dans le même hôpital où travaille Zred, met ses mains devant son visage. « Nous avons déjà eu des affrontements ici à plusieurs reprises, mais pas à ce point », dit-il en colère. « Où est l’armée ? Qui commence cela chaque jour ? Il n’y a aucune issue politique. »

Il y a peut-être 25 milices à Bab el-Tebbaneh, certaines avec à peine 10 membres, d’autres avec deux ou trois cents hommes armés. Une est dirigée par Saad al-Musri, le frère d’un homme assassiné à Tripoli il y a deux ans, plus padrone que politicien. Ensuite, il y a Hassan Sabagh, un salafiste, radical – opposé aux combats, bien que ses hommes de main poursuivent les affrontements – et il y a d’innombrables jeunes de la région qui prennent leurs armes dès qu’une fusillade commence. Situés un peu en dessous de la colline dans Jabal Mohsen, les alaouites, comme il se doit, ont toujours été une minorité.

C’est là que l’aspect sectaire du conflit entre en scène. Il y a de nouveaux groupes venus de l’extérieur. L’un est appelé les « Lions sunnites », qui s’active à expliquer aux sunnites « djihadistes » qu’il ne faut pas « laisser un seul alaouite mettre le pied sur le sol de Tripoli, » et menace les musulmans sunnites qui emploient des alaouites. Les « Aigles du Peuple de Tripoli » ont annoncé de leur côté des « opérations spéciales » contre Rifaat Ali Eid, le chef du Parti démocratique arabe alaouite, qui a exigé un cessez le feu. Les deux parties, bien sûr, continuent de se battre.

Certains disent que les sunnites de Tripoli sont allés se battre à Qusayr, que beaucoup ont été tués et que les combats dans Tripoli sont leur revanche sur les alaouites. D’autres disent que l’armée libanaise est attaquée pour laisser le Hezbollah libanais libre de traverser la frontière et d’aller se battre pour Assad.

Dans la pièce où je suis avec Jana, se trouve un homme âgé d’une quarantaine d’années, en treillis et avec un fusil AK-47. Après une nuit de bataille, Khaled Chakhchir m’apprend que son métier en temps normal est chauffeur de taxi. « En ce moment, » dit-il avec lassitude, « Assad veut que les médias viennent ici à Tripoli et disent que nous sommes tous d’al-Qaïda et que ses partisans ont raison de nous combattre. » Le fantôme de Ben Laden, semble-t-il, n’est jamais bien loin.

* Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.

http://www.independent.co.uk/news/w…
Traduction : Info-Palestine.eu

Syrie : le message US à l’Iran?


obama-ahmadinejadLes Russes ont transmis aux Iraniens le message de John Kerry…

… selon lequel Washington a décidé de changer de cap au sujet de la crise syrienne. Tandis que la Russie, l’Iran, l’Egypte et une partie de l’opposition syrienne soutiennent l’idée de l’organisation de la conférence internationale de Genève II, avec la coordination des Etats-Unis, il y a un autre groupe de pays dirigé par la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite qui semble être prêt à tout faire pour entraver la tenue de cette conférence internationale sur le règlement de la crise en Syrie. Les pays européens et une partie de l’opposition syrienne préfèrent aussi que cette conférence n’ait pas lieu.

La réussite de la conférence de Genève II n’aura qu’un résultat très concret : le dialogue syro-syrien entre le gouvernement du président Bachar al-Assad et l’opposition. Entre-temps, il paraît que les dirigeants iraniens ont reçu de la Russie un message concernant la position de Washington par rapport à la crise syrienne : les Russes ont informé les Iraniens que la Maison Blanche a décidé de changer de cap par rapport à la crise en Syrie. C’est le message que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a reçu de la part du secrétaire d’Etat américain John Kerry, le 7 mai à Moscou. Selon des sources bien informées, Kerry aurait dit à Lavrov que les Etats-Unis ont accepté la participation de la République islamique d’Iran à la conférence internationale de Genève II sur le règlement de la crise syrienne, malgré l’opposition des pays comme l’Arabie saoudite.

Les victoires successives de l’armée syrienne dans son combat contre les terroristes pourraient avoir un effet direct sur la décision de la Maison Blanche de réviser sa position vis-à-vis de la Syrie. En outre, il y a des indices qui laissent deviner qu’une nouvelle agression militaire israélienne contre la Syrie pourrait entraîner cette fois-ci une vive réaction de Damas.

Ces évolutions ont amené le Qatar à essayer de reconstruire les ponts brisés entre Doha et Téhéran. L’Iran n’a pas encore accepté la demande de l’Emir du Qatar de visiter Téhéran, mais il paraît que l’échec du Qatar dans son jeu politique autour de la crise syrienne plaît aux dirigeants iraniens. Ces derniers s’attendent à ce que le Qatar joue un rôle régional proportionnel à son potentiel géopolitique. Une autorité qatarie qui a requis l’anonymat a déclaré qu’en réponse de sa demande de visiter Téhéran, l’Emir du Qatar a reçu un message écrit de la part des dirigeants iraniens qui a mis en garde contre toute tentative de Doha de jouer un rôle régional improportionnel à son potentiel géopolitique. Cette source indique que lorsque l’Emir du Qatar a reçu ce message, il n’a rien dit. Cependant, il paraît que les Qataris sont prêts maintenant d’écouter davantage les autres acteurs régionaux.

Quant à la Turquie, les dirigeants de ce pays ont pris une position tellement radicale contre le gouvernement du président Bachar al-Assad, qu’il est très difficile maintenant de trouver un mécanisme pour un nouveau rapprochement entre Ankara et Damas. Les hautes autorités turques ont ouvertement parlé de la nécessité du renversement du gouvernement syrien. Mais bientôt, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu sera obligé de s’occuper de nouveau du dossier syrien, mais cette fois-ci dans le sens d’un rapprochement avec Damas. Ainsi, contrairement aux souhaits du Premier ministre Recep Tayyib Erdogan, Davutoglu sera obligé d’annoncer le changement de la position de la Turquie par rapport à la crise syrienne.

http://french.irib.ir/analyses/item/258652-syrie-le-message-des-russes-semble-rassurer-t%C3%A9h%C3%A9ran

Le Monde : journal de référence du mensonge !


les-combattants-de-la-brigade-tahrir-al-shamLe Monde vient de nous faire une livraison (attendue, à cause de Genève 2 qui approche), nous décrivant par le menu l’utilisation par l’Armée Syrienne d’armes chimiques. Pour le phare du journalisme français, les enquêtes des instances internationales à ce sujet comptent pour du beurre. On n’a pas construit toute cette histoire d’armes chimiques pour la voir démolir par une Carla Del Ponte ou par qui que ce soit. La communauté internationale veut des preuves ? Eh bien qu’à cela ne tienne, on va leur en trouver (fabriquer). Et voilà les vaillants reporters de la maison, au mépris du danger, au milieu des mercenaires, risquant leur vie à tout moment pour confondre Bachar Al Assad.

Mais risquent-ils vraiment leur vie ? Premier constat, les armes chimiques de la Syrie ne tuent pas. C’est un scoop. Après, disent-ils, plusieurs bombardements avec ces armes, au point que les stocks d’atropine se sont épuisés, pas un seul mort. Dommage pour les preuves tant attendues. Quelles belles images ils auraient jetées à la face du monde pour étayer enfin ce que tout le monde conteste. Non seulement il n’y a pas de morts, mais ceux qui sont ‘’touchés’’  (et filmés) sont en bonne santé. Tout au plus éprouvent-ils, devant la caméra, une petite gêne respiratoire qui n’égale même pas celle d’un fumeur passif. Ce n’est pas facile de simuler l’étouffement !!!  A défaut de morts et de crises respiratoires aigües, ils auraient pu nous montrer quelques lésions cutanées ou ne serait-ce qu’une toute petite rougeur. Rien. En revanche le ‘’journaliste’’ nous récite ses notes tirées de Wikipédia décrivant toute la symptomatologie des gaz sarin et autres gaz toxiques. Cette récitation monotone rappellerait plutôt celle d’un étudiant en médecine à l’oral d’un examen de toxicologie.

Les armes chimiques de M. Assad seraient-elles donc inoffensives ? Les syriens ont dû trouver une nouvelle technologie pour des armes  qui ne laissent aucune trace, que l’on n’entend pas venir, qui n’ont ni odeur ni couleur, invisibles, qui n’existent finalement que sur le bout de papier que le courageux reporter est en train de déchiffrer. A moins que le photographe du Monde ne déclassifie les photos prises le jour où il a assisté à une attaque, comme le reportage le prétend. Il aurait même été touché, puisqu’il ‘’ souffrira, quatre jours durant, de troubles visuels et respiratoires’’. Un petit examen sanguin aurait détecté la présence de produits toxique dans son sang. La publication de ces résultats, même falsifiés, aurait été la bienvenue. Là non plus, rien de rien. Quel manque de professionnalisme, pour des journalistes d’un journal de référence !

La moindre des choses auraient été de faire apprendre leur leçon aux mercenaires. Une petite répétition n’aurait pas fait de mal. Quand on dit inodore ça fait tache quand un témoin ressort ses souvenirs olfactifs. De même quand on décrit un bruit de canette de pepsi qu’on ouvre, le djihadiste doit atténuer les bruits d’explosion qu’il a dans sa tête. Manque de professionnalisme encore, mais cette fois, dans l’art de la manipulation.

Du vent ! Que du vent dans ce reportage qui ne repose que sur le narratif. Des mots, rien que des mots.  Rien de concret. C’est ça le journalisme de référence.

Avic

Attentat de Londres : attention, une fausse vidéo commence à circuler sur le Net


Woolwich-attacker-suspectsUn fake du fake ! Il fallait y penser. L’attentat de Londres était si mal bidonné, tellement de choses y étaient si invraisemblables, que le moyen le plus sûr de faire taire les détectives en herbe du web était de les décrédibiliser. Comment ? En leur fournissant gracieusement un bon gros faux montrant de très (très) grosses incohérences par rapport à la version officielle, pour ensuite démontrer par la suite que ce faux est un vulgaire montage effectué par un petit malin qu’on pourra peut-être même retrouver et qui avouera gentiment sa  petite plaisanterie. Ce faux est une vidéo présentée comme l’original, laissant ainsi supposer que celle que tout le monde a vu jusqu’ici était une copie manipulée.

Ou était-elle cachée cette vidéo originale ? Beaucoup de détails ne collent pas, comme le montre l’excellent blog de Fawkes news.  Mais il y en a un qui m’a frappé particulièrement, au sujet des mains de l’acteur sur lesquels s’est focalisée la vidéo. Le personnage est un noir et est d’un noir foncé. Si ses paumes peuvent être claires, le dos de sa main devrait être aussi noir que son visage. Or ce n’est pas le cas, comme si cette main avait été repeinte. Il a la main d’un blanc à peine bronzé. Serait-ce un mutant ?

Que le faux vienne d’un plaisantin ou de certains services, le but est d’embrouiller le plus possible. Alors vigilance.

Avic

Bachar al-Assad souhaite un prompt rétablissement à Bouteflika


Bachar-boutefLe président syrien Bachar Al Assad a adressé un télégramme à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika pour se rassurer sur sa santé, rapporte, ce dimanche 26 février, l’agence de presse syrienne Sana.

« Le président Al Assad a souhaité la guérison rapide au président algérien et prié Dieu pour qu’il regagne sa patrie en bonne santé afin de poursuivre le processus de construction dans ce pays », a indiqué la même source.

Belle manifestation de solidarité, solidarité qui fait grincer bien des dents. De reconnaissance aussi, pour le soutien sans faille de l’Algérie au président et au peuple syrien.

Michel Audiard : Vive La France !


drapeau_franceLes événements majeurs de l’Histoire de France commentés avec humour par Michel Audiard, à partir d’images d’archives et des actualités cinématographiques.

VIVE LA FRANCE (1974), réalisation, scénario et commentaire de Michel Audiard.

Le film se termine sur l’étrange silence de l amiral philippe de Gaulle……..Il aurait pu avoir un destin a la Napoléon III ….Et il termine dans l inauguration des maisons de retraite !

http://www.dailymotion.com/video/xrmsr4_michel-audiard-vive-la-france_school&start=0

Ce documentaire qui calmera ou énervera au contraire les nationalistes les plus excités ; « le soldat français ayant pris l’excellente habitude de se carapater au moindre coup de canon » ils vont aimer c’est sûr. Ils pourront toujours dire que c’est la faute aux Juifs, aux Francs-maçons et aux pédés, moi je dis qu’on est en grande majorité un peuple de lâches, extrêmement arrogants et chauvins mais couards au possible dès que ça chauffe ! Les résistants n’étaient qu’une poignée. Ce documentaire est très bien pour nous rafraîchir la mémoire.
Nous ne sommes pas des Allemands, ni des Russes, ni des Japonais, ni des Serbes, ni des Anglais ni des Américains ni même des Afghans.
Notre fierté réside ou résidait à mon sens ailleurs, dans notre art de vivre, la beauté et la variété de nos paysages, de nos villages, et puis avec nos nombreux intellectuels, en particulier les hommes de lettres. Bon d’accord on n’a plus grand chose de tout ça aujourd’hui à part les paysages.
Mais en revanche, nous sommes renommés mondialement pour être pitoyables – surtout depuis un siècle – lorsque viennent les moments forts et « tests historiques », comme les guerres.

Quand on est un français honnête avec son histoire il vaut mieux à mon avis avoir de l’humour.

L’hypocrisie et le cynisme n’est pas propre qu’aux Américains et à Israël. Voir aussi ce qu’en pensent aussi les Estoniens, les Lettons, et même les Japonais.
Récupérer Sakhaline et les Kouriles 3 jours après Hiroshima et Nagasaki c’est très chevaleresque, n’est ce pas messieurs les russes?

http://zebuzzeo.blogspot.fr/2013/05/quand-michel-audiard-reglait-ses-compte.html

Les dangers du traité transatlantique UE-USA


eu_us_flagJeudi, le parlement européen a voté les amendements sur le projet déposé par la Commission Européenne pour négocier un accord de libre-échange transatlantique. Un accord qui révèle tout ce qui ne va pas dans cette Union Européenne, dogmatiquement néolibérale et sous influence étasunienne.
La course au moins-disant
Il faut remercier l’Humanité pour avoir publié le texte du projet de mandat de négociation de la Commission Européenne et sensibiliser l’opinion à cet accord dont on ne parle pas suffisamment, ainsi que Magali Pernin, qui a publié sa traduction en français. Vous pouvez également trouver de nombreuses informations sur la genèse et l’avancée de ce traité sur le site La théorie du tout, de Liior Chamla. Même l’ultra-fédéraliste Jean Quatremer s’est inquiété sur son blog de l’avancée de ce texte, qui donne du grain à moudre à ceux qui dénoncent « l’Europe pro-étasunienne et ultralibérale ».
Et il faut dire que c’est bien le cas. Comme d’habitude, la Commission annonce des bénéfices colossaux pour l’Europe : 119 milliards de dollars de PIB additionnel, sans que l’on comprenne bien comment, d’autant plus que les précédents traités ne semblent pas vraiment avoir soutenu notre croissance. Mais en plus, ce genre de pronostic est totalement ridicule sachant que l’euro est au moins surévalué de 15% par rapport au dollar. A quoi bon réduire des droits de douane, qui tournent entre 3 et 4%, si c’est pour être pénalisé de quatre fois plus du fait de la sous-évaluation chronique du billet vert ?
Ensuite, se pose aussi la question des normes. Cet accord représente aussi pour les Etats-Unis le moyen d’imposer à l’Europe de démanteler ses barrières contre les bovins aux hormones ou les poulets aux antibiotiques, après avoir déjà réussi à nous imposer les volailles lavées à l’acide. Mais pourquoi libéraliser le commerce si c’est pour faire reculer les normes sanitaires de notre continent ? On comprend l’intérêt mercantile des Etats-Unis, mais on ne voit pas bien l’intérêt pour les peuples européens, qui vont à la fois perdre des emplois et des ventes, mais aussi sur notre sécurité !
L’Europe étasunienne

Mais l’autre problème que pose ce nouveau traité, c’est le biais atlantiste et étasunien de cette construction européenne. Le Général de Gaulle avait bien raison de dire qu’il était le seul à vouloir construire une europe européenne. Le Traité Constitutionnel Européen puis le traité de Lisbonne affirment que notre « défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ». A quoi bon construire l’Europe, un ensemble qui pèse économiquement aussi lourd que les Etats-Unis, si c’est pour se mettre dans leurs mains pour les questions de défense ?

Et dans la pratique, cet accord semble s’inscrire dans la droite lignée de cette vision atlantiste de l’Europe. Liior Chamla rappelait qu’en 2008, le parlement européen avait voté une résolution disant que « le partenariat transatlantique est une pierre angulaire de la politique extérieure de l’Union Européenne, ainsi que de sa politique économique globale ». Et ici, la levée des barrières sera totalement hypocrite de la part de Washington puisque rien ne sera fait pour traiter le sujet monétaire alors que la première barrière commerciale est justement la sous-évaluation du dollar…

Encore un sujet où le gouvernement semble tenir un double langage, entre un discours ferme pour les citoyens et les concessions faites par la Commission, comme le rapporte Magali Pernin. Assurément un sujet qu’il convient de suivre et qui expose tout ce qui va mal dans cette Europe.

Petite salade maçonnique Mr Guéant


-On est jamais trahi que par les siens!

Communiqué du frère maçon Christian Cotten, a son frère en maçonnerie Claude Guéant…………..il doit y avoir de l’eau dans le gaz des loges pour que ces messieurs s’admonestent publiquement………..et en plus ça oblige a ressortir de sales histoires.

Mr Cotten faiseur de morale a sans doute oublié comment il a pillé Loïc le Ribault et son invention le silicium organique!

http://www.loic-le-ribault.com/fr/faussaires/iframe11.htm

Ce n’est donc pas sans délectation que je vous offre une petite salade entre gens bien en loges.Quand les requins s’entre dévorent,ça devient du plaisir a l’état pur.Déjà hier c’est sur le forum de ce site que j’envoyais un article sur ces « gens de bien »et leurs étranges coutumes:

http://www.denissto.eu/forumv3/viewtopic.php?f=8&t=7888

Mon Très Cher Frère Claude Guéant : menteur, voleur ou… tueur ?
Politique de Vie – Communiqué de presse de Christian Cotten – 22 mai 2013
Mon Très Cher Frère, je t’écris cette humble missive – que j’envoie en copie, tu ne m’en voudras pas, à notre Très Cher Frère Manuel Valls, ton successeur Place Beauvau – dans le louable but de servir notre République, qui nous est si chère : mon T.C.F. (Très Cher Frère), tu le sais bien, quand l’un de nous faillit, il paie de sa vie. Je reste ici bien entendu dans le symbolique, comme à mon habitude, tu dois le savoir.
Je crains que ce moment ne soit venu, en ce qui te concerne : ta vie politique est finie, c’est le moins que je puisse dire.
Tu parles trop, T.C.F. Claude Guéant et tu ne prêtes pas assez attention aux courriers que tu reçois. Tu liras en pièce jointe un courrier du lieutenant de Police Judiciaire Dominique Dubuis, membre de Politique de Vie depuis nombre d’années, qu’il t’adressait en mars 2012, quand tu étais encore ministre de l’Intérieur et auquel tu omettais de répondre. Il n’est pas trop tard pour bien faire.
Comment se fait-il que tout le monde ou presque sache désormais que, précisément, tu étais de permanence au cabinet du Ministère de l’Intérieur le soir de l’assassinat du ministre Claude Boulin, qui avait en main à l’époque – octobre 1979 – quelques dossiers de poubelles de financement politique obscur ?
Comment se fait-il que quelques journalistes affûtés se posent depuis quelques jours cette simple question : qu’est-ce qui se cache derrière tes demi-aveux publics à propos de vente de tableaux prétendument de valeur, de détournement de fonds de ton ancien ministère et de fraude fiscale, qui amusent la galerie et occupent les médias de propagande ces temps-ci ?
Tu es en train de faire semblant de te prendre les pieds dans le tapis de trop petites poubelles pour que nous te prenions au sérieux. Tu mélanges petits mensonges et aveux, pour surtout, ne pas parler de ce qui est vraiment important et qui DOIT rester caché.
Car ce qui est caché SOUS le tapis dans lequel tu fais mine de te prendre les pieds est bien plus intéressant, mon T.C.F., comme nous sommes quelques-uns à le savoir. Et comme beaucoup risquent désormais de le découvrir.
Allons, je vais te rafraîchir la mémoire au cas où ton âge te la ferait perdre et juste te poser quelques questions, qui vont certainement intéresser aussi quelques journalistes honnêtes et libres – il en reste – et, surtout, j’en suis certain, quelques juges d’instruction intègres et indépendants.
Te souviens-tu, mon Très Cher Frère, des massacres des adeptes de l’Ordre du Temple Solaire, en Suisse, en France, au Canada, en 1994, 1995 et 1997 ? Juste à l’époque où ton mentor et protecteur, notre Très Cher Frère Charles Pasqua, fondateur du SAC, te nommait directeur-adjoint de Cabinet puis Directeur Général de la Police Nationale ?
Te souviens-tu, mon Très Cher Frère, de tes relations privilégiées en ces années-là avec un certain El-Fitouri, marchand d’armes libyen et accessoirement responsable de quelques services gouvernementaux obscurs de l’ère Kadhafi ?
Te souviens-tu que certains, à l’époque, ont eu de bonnes raisons de penser que ce El-Fitouri – dont le clan reprend ces temps-ci du pouvoir en Lybie et dont la femme était membre de l’Ordre du Temple Solaire – était le fournisseur des tueurs qui ont exécuté les victimes du meurtre d’État de l’Ordre du Temple Solaire (16 morts dans le Vercors en décembre 95, plus 48 en Suisse en 94 et quelques autres au Québec, sans parler des discrètes éliminations ultérieures de témoins) ?
Combien as-tu touché comme Directeur-Adjoint de Cabinet puis comme Directeur Général de la Police Nationale, adoubé par notre cher Charles Pasqua, pour protéger El Fitouri et les tueurs de l’Ordre du Temple Solaire, à la fin des années 90 ? Pour toi ou pour les campagnes politiques de tes amis ?
Quels bénéfices as-tu tiré de tes amitiés avec les membres des réseaux obscurs pratiquant le secret d’appartenance pour casser en 1997 la carrière d’un policier honnête et indépendant, Dominique Dubuis, excellent connaisseur de ces dits réseaux, de droite comme de gauche, qui pourrissent notre République et ce, pour décrédibiliser son témoignage devant la justice helvétique qui le convoquait dans l’affaire de l’Ordre du Temple Solaire ? Quels bénéfices as-tu tiré du placement aux meilleurs postes de tes amis de clans obscurs, aux dépens des mérites et des compétences ?
Il me semble que ces questions devraient intéresser l’institution judiciaire, du moins les jours où elle veut être honnête et indépendante et si elle réussit à faire face aux pressions. Tu devrais beaucoup mieux te méfier des grains de sable, mon Très Cher Frère.
Mon Très Cher Frère Claude Guéant, nous savons quels liens tu entretiens avec des réseaux comme, par exemple, ceux de la Golden Dawn, d’où est issu d’ailleurs l’Ordre du Temple Solaire. Nous rappelons aux lecteurs peu informés que cette organisation – la Golden Dawn – est une de celles qui ont permis l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir. À côté de toi et de nombre de tes amis, la famille Le Pen est le dernier rempart de la démocratie contre le fascisme et le totalitarisme les plus violents, qui fondent leurs tentatives de prise de pouvoir dans les démocraties occidentales (en Grèce, opération néo-nazie Aube Dorée – Golden Dawn – par exemple) sur la manipulation des clans, cercles et loges fondés sur le secret d’appartenance, ce cancer de notre République qu’il faudra bien un jour éliminer radicalement. Nous comptons sur nos Frères les plus intègres pour lutter avec force et vigueur contre l’infiltration actuelle des loges maçonniques par les organisations ésotérico-fascistes les plus secrètes et obscures.
Mon Très Cher Frère Claude Guéant, nous sommes quelques-uns à avoir compris : depuis 95-96, ces réseaux obscurs, fascisants et ésotérico-financiers ont non seulement couvert et protégé les auteurs du crime d’État que constitue l’affaire de l’Ordre du Temple Solaire mais se sont servi de ce drame pour justifier et faire monter en puissance une « chasse aux sectes » et aux « charlatans » des médecines féminines, qui a fait des centaines de victimes innocentes de tout délit, individus, familles, entreprises, de 96 à nos jours. Dont, accessoirement, ma propre famille et mon entreprise.
Dès décembre 95, au lendemain des meurtres du Vercors, tes complices, manipulant les députés de l’époque, faisaient publier le second rapport parlementaire sur les sectes, justifié précisément par les massacres de l’Ordre du Temple Solaire et lançaient ainsi la « chasse aux sectes » (rapport Gest-Guyard, 22.12.95). Rapport suivi d’un troisième, Les Sectes et l’Argent (Guyard-Brard, 10.06.99), toujours en ligne sur Internet depuis juin 99, comme le précédent, au mépris radical des droits fondamentaux des citoyens concernés et qui permet aujourd’hui encore d’agiter l’opinion publique sur de faux problèmes, tandis que les crimes de sang des réseaux de politiques et de hauts fonctionnaires qui se retrouvent dans les cercles qui pratiquent le secret d’appartenance sont toujours protégés de toute enquête policière et judiciaire.
Mais je crois bien que le temps de ces gloires-là se termine, mon Très Cher Frère. Vient désormais le temps de la mise en lumière : les 600 000 € de Jérôme, comme nous sommes quelques-uns à le savoir, ne sont que la poussière DESSUS le tapis. Ce qui est encore caché, tout comme pour toi à ce jour, va, là aussi, bientôt se dévoiler. C’est ce qui se nomme la fin d’un monde. Le tien, pas le nôtre.
Soyons clairs pour en finir, mon Très Cher Frère Claude Guéant : si tu réussis à me faire assassiner pour ce que je publie ce jour, ne cherche pas à maquiller cela en suicide, en accident ou en maladie brutale : personne n’y croira. Même chose pour mon ami Dominique Dubuis.
Ce texte est notamment destiné aux Frères qui préfèrent s’investir dans la symbolique maçonnique plutôt que dans l’affairisme pour préserver le futur de la Maçonnerie.
Ci-dessous, courrier du lieutenant de police retraité Dominique Dubuis au Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, 26.03.2012.
Voir le dossier OTS sur http://www.politiquedevie.net
Christian Cotten,
Psychosociologue,
Président de Politique de Vie.

http://www.denissto.eu/node/548

« La plainte pour viol en réunion contre Lang, Hollande est recevable »


Jack-Lang-Francois-Hollande_pics_390Scoop.it – Justice : Droits des enfants & Affaires Familiales

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« Viol en réunion : La plainte contre Lang et Hollande est recevable » [enreg. num. 12/244, TGI Paris] Source : « M. Verdin, le père de Laureen, une enfant décédée d’une MST contractée lors des viols en réunion dont elle a été victime, a déposé une plainte contre Lang, Hollande (…). Celle-ci vient d’être jugée recevable, donc un juge d’instruction devrait (…) instruire. M. Verdin l’a annoncé hier sur la page de son groupe Facebook, la plainte qu’il a déposée (…) est donc retenue par la Justice, ce qui ne manque pas d’étonner. (…) » (Dondevamos)

Pour rappel, DDH 48, Article 11 : « Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées (…)« 

+ voir également : dispositions – Bulletin Officiel Ministère de la Justice n°82 – sur « la présomption d’Innocence et les droits des victimes »relatif à la procédure de dépôt de plainte / 2.1.1.al.3 Délivrance d’un récépissé de plainte : « Ces déclarations, destinées à permettre l’identification des auteurs des faits, pourront être recueillies ultérieurement par le service qui sera chargé de l’enquête. » / 2.1.2.al.1 Délivrance d’un récépissé de plainte : « Il convient, ainsi que cela est généralement d’ores et déjà pratiqué, qu’à la demande de la victime lui soit remis un récépissé de dépôt de plainte. »)

Annonce de M. Verdin sur Facebook, le 23 mai 2012
Annonce de M. Verdin sur Facebook, le 23 mai 2012

« (…) Pour résumer l’affaire, Verdin n’a jamais connu sa fille. Elle est née après que sa compagne et mère de l’enfant l’ait quitté, fin 1996. Laureen naît le 31 janvier 1997. Cette année-là, L’ex de Verdin se retrouve dans un foyer pour femmes enceintes: le foyer d’Ariane à La Roche sur Yon. Un foyer qui a défrayé la chronique il y a quelques années.

Etrangement, selon le quotidien Le Parisien du 12/05/2005, le directeur de ce foyer était poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur des pensionnaires et des salariées. (…). Le directeur en question, (…) a été condamné à 13 ans de prison pour « deux viols, quatre agressions sexuelles et deux harcèlements », et à 15 ans en appel. (…)

fillette_prostrc3a9eVerdin finit par apprendre que si Laureen a bien été placée, c’était pour des soupçons de pédophilie. Il apprend encore par un témoin, voisin et autre ex de la mère de Laureen, (…) que des partouzes ont bien eu lieu, dont Laureen a été victime.

Verdin lance alors, (…) une procédure pour les viols en réunion, procédure qui s’est perdue, lui explique-t-on en juillet 2011.(…) » (Dondevamos)

Vidéo (2011) témoignage du père de la victime, Emmanuel Verdin ( lien alternatif sur rutube )

(cf également . conférence de presse Emmanuel Verdin 1er septembre 2012)

 

Source : http://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/05/24/la-plainte-pour-viol-en-reunion-contre-lang-hollande-est-recevable/

Boston : Les exécuteurs exécutés ?


Aux Etats-Unis, on n’aime apparemment pas les témoins gênants. C’est vrai qu’on est plus silencieux mort que vivant.

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Opération nettoyage par le vide au FBI

Alors que hier encore, le FBI a abattu dans son appartement Ibrahim Todáshev, une connaissance de Tamerlan Tsarnaev, voilà que l’on apprend aujourd’hui que deux des agents du FBI qui étaient en charge de l’arrestation des deux frères sont morts également pendant un entrainement. Cela ressemble de plus en plus à un grand nettoyage par le vide des témoins importants de l’événement. Si l’on prend en compte que Tamerlan a été froidement abattu et que l’on a aucune vidéo ou photo récente de Djokhar prouvant qu’il est encore en vie, il y a de quoi se poser des questions sur toute cette histoire.

Cela rappelle étrangement le fait que toute l’équipe 6 des Navy Seals qui avait mené la supposée attaque contre Ben Laden sont morts quelque temps après l’opération. Le gouvernement a eu beau déclarer: « We don’t believe that any of the special operators who were killed were involved in the bin Laden operation« , dans la mesure nous n’avons pas connaissance de la liste des membres qui ont procédé à cette opération, nous n’avons aucun moyen d’en être sûr et connaissant la tendance des gouvernements à mentir comme des arracheurs de dents dès qu’il s’agit de cacher leurs bévues, on peut douter de véracité de ces dires. D’ailleurs, eux même n’ont même pas l’air sur de leur déclaration en indiquant « Nous ne croyons pas qu’un seul des agent spéciaux qui ont été tués étaient impliqués dans l’opération de Ben Laden ».

Publié par Fawkes News

Pourquoi la désinformation fonctionne


Dr. Paul Craig Roberts

Illustration: Truth and LieVous êtes-vous jamais demandé comment la désinformation gouvernementale gagne du terrain ?

Ce que j’ai remarqué, c’est que chaque fois qu’un évènement extraordinaire se produit, tel que le 11/9 ou les attentats  de Boston, presque tout le monde, qu’il soit de droite ou de gauche, adopte l’explication du gouvernement, car ils peuvent accrocher leur ordre du jour à celui du gouvernement.

La Gauche aime les histoires officielles de musulmans créant le chaos terroriste en Amérique, car elles prouvent leur théorie du retour du bâton et les confortent dans l’idée que  les déshérités et les opprimés peuvent se battre contre l’impérialisme.

La droite patriotique aime la version officielle, car cela prouve que l’Amérique est attaquée à cause de sa bonté ou parce que les terroristes sont entrés dans le pays à cause des autorités d’immigration et nourris par le système social, ou parce que le gouvernement, qui ne peut jamais rien faire de bien, a ignoré un certain nombre d’alertes.

Quoi que le gouvernement dise, quel que soit le problème, la version officielle trouvera sa compatibilité avec des prédispositions existantes et les différents agendas politiques.

Dans un tel pays, la vérité n’a aucune importance. Seuls les agendas ont une importance.

On peut le voir partout. Je pourrai écrire des volumes illustrant comment des écrivains motivés par un agenda spécifique à travers le paysage politique, soutiendront des histoires improbables racontées par le gouvernement et ce malgré l’absence de toute preuve, simplement parce que la ligne du gouvernement peut être exploitée pour soutenir leurs programmes.

Par exemple, un écrivain conservateur dans le numéro de Juin de Chronicles, utilise la théorie du gouvernement au sujet des soi-disant terroristes des attentats de Boston, les frères Tsarnaev, pour argumenter contre l’immigration, l’amnistie contre les clandestins et l’asile politique pour les musulmans. Il écrit: “Même le système de sécurité le plus incroyablement sophistiqué échouera inévitablement parce qu’il sera submergé par un flot d’immigrants hostiles et dangereux.”

L’auteur accepte toutes les déclarations improbables du gouvernement comme preuve de la culpabilité des frères Tsarnaïev. Le frère blessé qui a été incapable de répondre à la propriétaire du bateau qui l’a découvert et a dû être mis sous assistance respiratoire a réussi à écrire une confession à l’intérieur du bateau.

Dès que les autorités ont eu le frère blessé bouclé dans un hôpital en soins intensifs, des “officiels anonymes” plantèrent un narratif dans les médias pour dire que le suspect était en train de signer des confessions écrites de sa culpabilité tout en étant placé en réanimation ; mais nous savons que ces confessions existent puisque le gouvernement et les médias nous le disent.

L’auteur conservateur sait que Djokhar est coupable parce qu’il est musulman et tchétchène. Ainsi, il n’apparaît aucunement à l’auteur de se demander quel pourrait bien être l’agenda des sources anonymes qui sont si occupées à créer la culpabilité des frères. Ceci assure qu’aucun juré n’osera voter un acquittement et devra expliquer son acte à sa famille et ses amis. Le concept d’innocent jusqu’à preuve du contraire dans une cour de justice, a été jeté par la fenêtre. Ceci devrait inquiéter cet auteur conservateur, mais ce n’est pas le cas.

Cet auteur voit le fait d’être tchétchène comme une indication de culpabilité alors même que les deux frères ont grandi aux Etats-Unis comme des Américains normaux, parce que les Tchétchènes sont “engagés dans un djihad anti-russe”. Mais les Tchétchènes n’ont aucune raison d’être hostiles envers les USA. Comme preuves, Washington soutient les Tchétchènes dans leur conflit contre la Russie. En soutenant le terrorisme tchétchène, Washington viole toutes les lois qu’il applique impitoyablement à des citoyens américains compatissant qui donnent aux œuvres caritatives palestiniennes que Washington affirme être gérées par le Hamas, déclaré organisation terroriste par ce même Washington.

Il n’apparaît pas à cet auteur conservateur qu’il y a quelque chose qui ne va pas lorsque la loi martiale est appliquée sur une des principales villes américaine et sa zone métropolitaine, que plus de 10 000 soldats lourdement armés sont mis dans les rues avec des véhicules blindés et les citoyens sont sommés de sortir de chez eux avec leurs mains sur la tête, tout cela pour rechercher un seul suspect de 19 ans, blessé. Au lieu de cela, l’auteur accuse “l’état de surveillance” pour “les conséquences inévitables du libéralisme suicidaire”, qui a adopté “le plus vieux pêché du monde: la rébellion contre l’autorité.” L’auteur se délecte tellement de pouvoir utiliser la ligne directrice du gouvernement comme moyen de se livrer à la romance conservatrice avec l’autorité et de porter des coups au libéralisme, qu’il ne voit pas qu’il s’est mis sur une ligne opposée de celle des pères fondateurs qui ont signés la Déclaration d’Indépendance et se sont rebellés contre l’autorité.

J’aurai tout aussi bien pu utiliser un écrivain de gauche pour montrer que des explications improbables sont acceptables si elles sont en accord avec des prédispositions et peuvent être employées pour satisfaire un agenda particulier.

Qu’on y pense. N’est-il pas extraordinaire que les seules enquêtes réelles qui ont été faites sur des évènements comme le 11 Septembre ou le marathon de Boston, sont des enquêtes privées, comme cette enquête sur les sacs à dos:

http://whowhatwhy.com/2013/05/20/official-story-has-odd-wrinkles-a-pack-of-questions-about-the-boston-bombing-backpacks/

Il n’y a pas eu d’enquête sur le 11 Septembre. En fait, la Maison Blanche a résisté à toute demande d’enquête pendant un an et ce malgré les demandes insistantes faites par les familles des victimes. Le NIST n’a fait aucune enquête. Le NIST a juste construit un modèle informatique compatible avec la théorie du gouvernement. La commission sur le 11 Septembre s’est juste réunie pour écouter l’explication gouvernementale et la transcrire sur papier. Ceci ne constitue en rien des enquêtes.

Les seules recherches et enquêtes proviennent d’un physicien qui a prouvé que la tour 7 du WTC s’est effondrée à la vitesse de la chute libre et que c’était le résultat d’une démolition contrôlée; et par une équipe de scientifiques qui ont examinés la poussière des tours du WTC et y ont trouvé de la nano-thermite, par une équipe d’architectes et d’ingénieurs du génie civil ayant des décennies d’expérience sur le terrain, et par les équipes de premiers secours et les pompiers qui étaient sur place, dans les tours pour certains et qui ont vus et entendus des explosions partout dans les tours, y compris dans les sous-sols.

Nous avons atteint un point où la preuve n’est plus nécessaire. Les déclarations du gouvernement suffisent. Seuls des complotistes excentriques produisent de vraies preuves.

En Amérique, les déclarations du gouvernement ont une autorité unique. Cette autorité provient du chapeau blanc que portaient les Etats-Unis depuis la seconde guerre mondiale et la guerre froide qui s’en est suivie. Il était très facile de diaboliser l’Allemagne nazie, le communisme soviétique et le maoïsme chinois. Même aujourd’hui, lorsque des organes de presse russes me questionnent sur l’état périlleux des libertés civiles aux Etats-Unis et les attaques militaires incessantes de Washington dans des pays étrangers, je reçois parfois des messages de quelques Russes qui croient qu’un imposteur a été interrogé par leurs médias et non pas le véritable Paul Craig Roberts. Il y a des Russes qui croient que c’est le président Reagan qui a amené la liberté en Russie et comme j’ai servi dans le gouvernement Reagan, ces citoyens russes m’associent avec leur vision de l’Amérique comme étant une lumière pour le monde. Certains citoyens russes pensent vraiment que les guerres de Washington sont vraiment des guerres de libération.

Les mêmes illusions règnent parmi les dissidents chinois. Chen Guangchen est le dissident chinois qui chercha refuge dans l’ambassade des Etats-Unis en Chine. Il a été interviewé récemment par le BBC World Service. Il croit sincèrement que les Etats-Unis protègent les droits de l’Homme tandis que la Chine les supprime. Il s’est plaint à la BBC qu’en Chine la police arrête des citoyens et les maintient en détention pendant six mois sans le dire à personne. Il pense que les Etats-Unis et le Royaume-Uni devraient publiquement protester contre cette violation des droits individuels, des droits de l’Homme. Apparemment Chen Guangchen n’est pas au courant que les citoyens des Etats-Unis sont soumis à des mesures de détention indéfinie sans recours légal, sans avocat et même sujet à des assassinats extra-judiciaires.

Le gouvernement chinois a permis à Chen Guangchen de quitter la Chine sans encombre et de vivre aux Etats-Unis. Chen Guangchen est tellement imbu de ses illusions sur l’Amérique comme le phare des droits de l’Homme dans le monde qu’il ne lui est jamais apparu que le gouvernement chinois si oppresseur et violeur des droits de l’Homme lui a donné un passage libre vers l’extérieur, mais que quelqu’un comme Julian Assange, auquel l’asile politique a été accordé par l’Équateur, est toujours confiné dans l’ambassade de ce pays à Londres, parce que Washington ne permet pas à son état marionnette de Grande-Bretagne de lui donner sauf-conduit vers l’Équateur.

Peut-être que Chen Guangchen et les dissidents russes et chinois qui sont si épris des Etats-Unis, pourraient gagner un peu de hauteur de vue s’ils lisaient le livre du soldat Terry Holdbrooks au sujet du traitement donné aux prisonniers de Guantanamo Bay. Holdbrooks était là-bas, il fit partie du système de détention et voici ce qu’il a dit à la chaîne de télévision russe anglophone Russia Today (RT): “La torture et les méthodes d’extraction d’information que nous avons utilisées ont certainement créé beaucoup de doute et de questions dans mon esprit quant à savoir si cela était compatible avec mon Amérique. Mais j’ai bien réfléchi à ce que nous faisions là-bas et de la façon dont nous le faisions, cela ne ressemblait pas du tout à l’Amérique que je m’étais engagé de défendre. Cela ne ressemblait pas du tout à l’Amérique dans laquelle j’avais grandi et cela en soi, fut une énorme expérience de désillusion.”

http://rt.com/news/guantanamo-guard-islam-torture-608/

Dans un article du Wall Street Journal du 17 Mai, Peggy Noonan écrivit que la grandeur d’âme du président Obama en avait pris un coup. Qu’avait donc bien pu faire Obama pour l’amener à cette perte de lui-même ? Est-ce parce qu’il s’assoit dans le bureau ovale pour approuver la liste de citoyens américains qui doivent être assassinés de façon extra-judiciaire ? Est-ce parce qu’il fait détenir des citoyens américains indéfiniment sans recours judiciaire en violation du Habeas Corpus ? Est-ce parce qu’il maintient ouverte la prison de torture de Guantanamo ? Est-ce parce qu’il continue les guerres que les néo-conservateurs ont commencées, malgré ses promesses de les terminer et d’en avoir commencé de nouvelles ?

Est-ce parce qu’il fait attaquer des gens dans leur maison avec ses drones, ainsi que des centres médicaux et des endroits de la vie de tous les jours dans des pays avec lesquels les Etats-Unis ne sont pas en guerre ? Est-ce parce que son gouvernement corrompu espionne les citoyens américains sans mandats et sans cause ?

Non. C’est pour aucune de ces raisons. D’après Noonan, ceci ne constitue pas le pourquoi les présidents, même démocrates, perdent de leur âmes. On ne peut plus avoir confiance en Obama, par que le fisc a harcelé quelques activistes politiques conservateurs.

Noonan est républicaine et ce qu’Obama a fait de mal a été d’utiliser l’IRS (le fisc) contre quelques républicains. Apparemment, il ne vient pas à l’esprit de Noonan que si Obama, ou quelque président que ce soit, peut utiliser l’IRS contre ses adversaires politiques, il peut utiliser le Département de la Sécurité Intérieure et la police contre eux. Il peut utiliser la détention indéfinie contre eux. Il peut utiliser des drones contre eux.

Tous ces éléments sont des mesures bien plus graves. Pourquoi Peggy Noonan ne se sent-elle pas concernée ? Parce qu’elle pense que ces mesures ne seront utilisées que contre des terroristes, juste comme le fisc est supposé n’être utilisé que contre les fraudeurs.

Quand une population et les commentateurs qui sont supposés l’informer acceptent l’effondrement de l’autorité constitutionnelle et la mise au placard de leurs libertés civiles et fondamentales, se plaindre du fisc n’a aucun sens.

http://www.paulcraigroberts.org/2013/05/23/why-disinformation-works-paul-craig-roberts/

Craig Roberts withkitties_150_120 Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US de la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Son dernier livre, The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West est disponible ici: http://www.amazon.com/Failure-Capitalism-Economic-Dissolution-ebook/dp/B00BLPJNWE/

Traduction Avic

Syrie, un test pour la survie d’Israël


L’opération d’encerclement et de conquête de Damas (qui a débuté en Novembre 2012) par les 30.000 rebelles appartenant à Jabhat al-Nusra et à Harakat Ahrar al-Sham Al Islami, a pris fin le 5 Février 2013, une catastrophe pour la soi-disant Armée de libération de la Syrie. Les pertes chez les rebelles sont estimées à 1/3 de leurs effectifs. Ces groupes affiliés à Al-Qaïda, sont hyper entraînés et armés par les Etats-Unis, la Turquie, la France, la Croatie, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et le Qatar, étant composée de mercenaires étrangers, pour la plupart anciens officiers, sous-officiers et soldats sous contrat en tant que djihadistes ayant participé à la coalition anti-irakienne. Lire la suite Syrie, un test pour la survie d’Israël

Le vrai faux tweet de Hind Bint Hamad Al-Thani qui dénonce les crimes de son père en Syrie


Hind Al ThaniPlusieurs sites arabes et anglais se sont relayés l’information selon laquelle Hind a critiqué les agissements criminels de son père en Syrie. Certains internautes n’y croient pas. D’autres affirment l’avoir lu dans un tweet posté par la princesse qatarie. Vraie ou fausse information ? L’analyse de Tunisie-Secret.

Hind Bint Hamad Al-Thani, la fille de la seconde épouse de cheikh Hamad, cheikha Mozah, aurait tweeté en arabe : « L’ingérence du Qatar en Syrie est un scandale dans l’histoire de l’Etat. Mon père a soutenu la révolution syrienne croyant que ce qui s’y passe est la revendication d’un peuple. Mais ce que nous observons aujourd’hui est tout le contraire. J’ai vu la vidéo diffusée par des combattants les montrant manger le cœur d’un homme. Ces images ne traduisent pas des revendications de liberté, mais des crimes commis contre le peuple syrien ».

Elle a ajouté ce passage très important qui peut nous donner une idée sur l’origine de ce tweet, sur son authenticité ainsi que sur son objectif : « Je critique l’intervention de quelques combattants Saoudiens. Qui les a autorisé à tuer et à exécuter des citoyens syriens ? J’ai également reçu une vidéo montrant un citoyen saoudien en train d’exécuter 21 citoyens syriens dont ils disent qu’ils sont des soldats. C’est ce qui transforme une révolution populaire en révolution terroriste ».

Ces propos ont été bel et bien tweeté par Hind, mais avec l’accord et sous les directives des Services secrets qataris. Comme disent les spécialistes, il s’agit pour le moment d’un « prospect test » en vue d’un repli ou désengagement qatari de la crise syrienne. Si le test s’avère concluant, Al-Jazeera se chargera de mettre en scène « l’humanisme » de la princesse et la « prise de conscience » de l’émirat qui a cru soutenir la liberté et la démocratie en Syrie…Hamad Bin Jassim Bin Jaber Al-Thani, le chef de la diplomatie qatarie, portera alors le chapeau et l’émir sera lavé de tout soupçon et présenté à l’opinion arabe comme un bon émir qui a été induit en erreur par son Premier ministre.

Ce plan est d’autant plus plausible que la victoire de l’armée syrienne sur la canaille islamo-fasciste est de plus en plus probable, et que dans ses négociations avec les Russes, John Kerry a récemment confié à son homologue Sergueï Lavrov que le Qatar a été prié de se désengager de la crise syrienne au profit exclusif de l’Arabie Saoudite. D’où la phrase dans le tweet de Hind, qui a trahi les auteurs de ce stratagème puisqu’elle accable les Saoudiens. La ficelle est bien trop grosse, même si le roi d’Arabie Saoudite est aussi impliqué dans le terrorisme wahhabite en Syrie que son cousin bédouin cheikh Hamad.

Hind Bint Hamad Al-Thani, la fille de Mozah, a beau se lamenter sur le sort des citoyens syriens qui se font dévorer le cœur, son père n’échappera pas au tribunal de l’Histoire, s’il a encore la chance d’échapper au Tribunal Pénal International pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, pas seulement en Syrie mais également en Libye. Idem pour Hamad Bin Jassim Bin Jaber Al-Thani, celui qui fait office de Premier ministre et auquel certains Américains et israéliens pensent comme successeur-putschiste de l’émir actuel.Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli   

http://www.tunisie-secret.com/Le-vrai-faux-tweet-de-Hind-Bint-Hamad-Al-Thani-qui-denonce-les-crimes-de-son-pere-en-Syrie_a414.html

Deux homosexuels «mariés» accusés de viols avec tortures des enfants qu’ils ont adoptés


Harasz-et-WirthCela se passe aux États-Unis, à Glastonbury dans l’État du Connecticut. George Harasz, 49 ans, et Douglas Wirth, 45 ans, deux hommes « mariés » ensemble vont avoir à répondre devant la justice des accusations de pédophilie, viols et tortures formulées à leur encontre par des garçons entre cinq et seize ans qu’ils ont adoptés. En décembre 2010, un journal local, le Hartford Courant, publiait un article vantant les mérites de ce couple « marié » qui avait pris le parti d’adopter des enfants souffrant de « troubles de l’attachement », abandonnés par leurs parents, et de les aider à surmonter leurs difficultés émotionnelles grâce aux contacts avec les chiens. MM. Harasz et Wirth ont en effet un élevage canin qui leur permet aussi de gagner l’argent nécessaire à l’entretien de leur maison, le travail salarié du « mari » de M. Harasz, M. Wirth, ne suffisant plus à subvenir aux besoins de cette grande famille unisexe. Les neufs enfants adoptifs du couple sont trois groupes de frères adoptés successivement.

Les deux hommes ont été arrêtés en décembre 2011 après que deux de leurs fils adoptifs, âgés respectivement de 5 et 15 ans, les ont accusés de sévices sexuels avec coups et blessures. Pour le parquet du Connecticut, l’affaire était cependant compliquée car les sept autres garçons niaient qu’il y ait pu y avoir de tels actes de la part de leurs deux pères adoptifs et l’accusation manquait de preuves tangibles alors que les deux hommes clamaient leur innocence. Un ami du couple a même accusé les deux garçons de chercher à soutirer de l’argent à leurs deux pères adoptifs. Un accord avait donc été passé entre le procureur et les accusés qui allait leur éviter un procès s’ils acceptaient une peine avec sursis. Les deux « époux » ont cependant dénoncé cet accord quand ils ont appris qu’ils allaient être inscrits sur la liste des délinquants sexuels.

Seulement voilà, début avril 2013, trois autres garçons élevés par les deux hommes ont dénoncé à leur tour les sévices physiques et sexuels subis. L’un des garçons parle d’agressions sexuelles depuis qu’il avait 6 ans : « ils me violaient à tour de rôle et recommençaient sans arrêt », a-t-il affirmé. Avec cinq garçons sur les neuf qui accusent le couple de viols à répétition, le parquet refuse lui aussi désormais tout accord avec les accusés en vue de leur éviter un procès. George Harasz et Douglas Wirth auront à faire face aux accusations devant le tribunal de Hartford le 5 juin prochain. L’affaire dure depuis déjà un an et demi et aucun média français n’en a jamais parlé. Les médias nationaux américains évitent eux-mêmes de parler de cette affaire à contre-courant en cette époque où le « mariage » et l’adoption par les couples de même sexe viennent d’être rendus possibles dans plusieurs États américains. Les médias des deux côtés de l’Atlantique sont pourtant d’habitude avides d’affaires pédophiles. On va finir par croire que les couples homosexuels « mariés », les militants des associations LGBT (comme James Rennie) et la gauche libertaire soixante-huitarde (comme Daniel Cohn-Bendit) bénéficient de faveurs particulières de la part des médias mainstream.

Les médias français n’en parlent pas : deux gays «mariés» accusés de viols avec tortures par cinq des neuf garçons qu’ils ont adoptés

Une Europe en guerre contre un ennemi qu’elle s’invente


JRSEurosurletter090712Frontex, mot valise européen à consonance française pour rendre hommage, dit-on, à la belle attitude de notre pays dans la guerre aux migrants extra-européens, c’est une machine de guerre contre « l’invasion » de la plantureuse Europe par de prétendues hordes de mendiants.

Un budget en croissance très rapide en période d’économies, pour une externalisation qui consiste pour les Etats européens, selon Claire Rodier, « à sous-traiter la gestion de l’immigration irrégulière aux pays limitrophes (Maghreb, Europe de l’Est) [ce qui] a plusieurs avantages: d’une part, elle opère un transfert du «sale boulot» (déportations de masse, détentions arbitraires, tortures) dans des pays dont les standards sont moins élevés qu’en Europe, en permettant de s’affranchir des obligations que les lois européennes imposent en matière «de respect des droits de l’homme»; d’autre part, elle participe du rapport de dépendance que l’Union Européenne entretient avec son voisinage proche. Car, aux pays concernés, on promet, en échange de leur collaboration, le financement d’actions de coopération ou des contreparties de nature politique ou diplomatique. Mais ils n’ont en général ni la capacité matérielle, ni le cadre juridique, ni la volonté politique d’assumer le rôle de «cordon sanitaire» de l’Europe qu’on leur assigne. »

Un marché lucratif pour les entreprises de sécurité, « [qui] déploie[nt] des forces humaines (des policiers “nationaux”) et techniques (des hélicoptères, des avions, des navires, des radars, des caméras thermiques, des sondes mesurant le taux de gaz carbonique émis, des détecteurs de battements de cœur et bientôt… des drones) en Méditerranée et à l’est de l’Europe« .

Ces dispositifs de blocage obligent les candidats à la migration vers l’Europe à emprunter des routes nouvelles, plus longues et plus dangereuses. De ce fait, on estime à plusieurs millers par an le nombre de morts.

Frontex participe à la recherche internationale dans son domaine. En témoigne l’organisation d’un Workshop on innovation in border control en août 2013 à Uppsala. Au programme:

  • Détection, identification et authentication des étrangers « à risque »
  • Communication entre les équipes opérationnelles et les autorités locales de contrôle des frontières
  • Partage de l’information concernant la sécurité des frontières, interopérabilité
  • Acquisition, fusion et utilisation des données relatives à la sécurité des frontières
  • Evolutions technologiques, acceptabilité et intégration. En Newspeak dans le texte: « CHALLENGE: Various new technologies with border control application potential are emerging, however, their integration into the border control processing chain poses administrative, technical, societal, privacy and human-machine optimisation issues« . La prise en compte des transgressions de toutes natures attendues des évolutions engagées fait partie intégrante de la réflexion qui le programme!

Le développement galopant de cette armada (6 millions d’euros en 2005, 86 millions en 2011) s’accompagne inévitablement d’un questionnement sur la nature de ses interventions. Un consortium d’une quinzaine d’associations de sept pays (Belgique, Cameroun, France, Italie, Mali, Maroc, Mauritanie) et deux réseaux euro-africains ne se font pas d’illusions. « Symbole de la politique sécuritaire en matière migratoire et bras armé des États membres de l’UE, Frontex pose question notamment concernant la violation des droits lors de l’interception et du renvoi forcé des migrant.e.s. : Que se passe-t-il véritablement aux frontières ? Et qui est responsable de ce qui s’y passe ?

Lors de ces opérations, le respect des droits humains est mis en danger, particulièrement le droit d’asile, le droit à un traitement digne et au respect de l’intégrité physique. L’opacité des opérations – maritimes, aériennes et terrestres – conduites par FRONTEX et la dilution des responsabilités qui les caractérise portent atteinte aux principes fondamentaux reconnus par l’UE, ses États membres et les États tiers partenaires de l’agence« .

A l’initiative de Migreurop, les opposants à cette entreprise étrange ont lancé une campagne d’information et de protestation, Frontexit. « L’objectif de Frontexit est double : informer un large public sur les dérives auxquelles donnent lieu les opérations de Frontex en termes de droits humains, et dénoncer ces dérives auprès des représentants politiques directement impliqués.

Plus concrètement, à travers nos actions d’investigation, de contentieux, de sensibilisation et d’interpellation politique, nous demandons :

• la transparence sur les mandats, les responsabilités et les actions de Frontex ;

• la suspension des activités de l’agence identifiées comme contraires aux droits humains ;

• l’annulation du règlement créant l’agence Frontex, s’il est démontré que le mandat de l’agence est incompatible avec le respect des droits fondamentaux. »

Cependant, une étude publiée en février 2013, Immigration et croissance économique en France entre 1994 et 20081 semble indiquer que lorsque le produit intérieur brut par habitant décroît, l’immigration diminue, et quand le chômage augmente, l’immigration professionnelle diminue. Tiens!… Les migrants feraient-ils preuve de jugement dans le choix du pays qu’ils rejoignent? La récession et le chômage qui sont le lot actuel de la France seraient-ils finalement plus convaincants que le dispositif de guerre déployé par l’UE?

Martine et Jean-Claude Vernier

http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/100513/une-europe-en-guerre-contre-un-ennemi-qu-elle-s-invente

La guerre contre la Syrie : De la déroute imminente des forces arabo-occidentales ‘Ennosra’ à la Conférence de Genève II


Tribune libre de DJERRAD Amar

soldats syriensUne lecture politique de ce qui se déroule actuellement en Syrie montre un bouleversement des données, des visions et des objectifs, mais également un effondrement visible des projets et espérances des agresseurs.

Les ballets diplomatiques surtout vers la Russie et les réponses de Poutine et de Lavrov qui ne souffrent d’aucune ambiguïté, ainsi que les déclarations, devenues plutôt sensées, des responsables américains – par leurs références à la réalité et à la légalité, quoique encore équivoques, sûrement pour ne pas contrarier ses alliés en inquiétude – montrent que pour l’Amérique la limite est atteinte sans percevoir le minimum de ce qui est planifié, comme résultat sur la Syrie, se réaliser.

Deux années de guerre contre un peuple, son armée, ses institutions et son histoire sans l’apparition ne serait-ce qu’une faille significative dans l’édifice syrien ; deux années de destruction des infrastructures de toutes natures sans voir la déliquescence prévue malgré les dizaines de milliards de dollars «investis» dans un contexte de récession ou de faillite des économies occidentales sachant que les bailleurs sont de riches monarchies arabes sous tutelle américaine.

La volonté d’exister, la détermination et la patience des syriens ont eu raison sur l’agresseur, ses ruses et son aliénation. En arriver à mobiliser des groupes terroristes intégristes disséminés à travers le monde, surtout musulmans, que l’on traquait hier, pour en faire aujourd’hui, contre de l’argent, des combattants «de la liberté» et «de la justice» sous la fausse bannière de l’Islam, au motif fallacieux du ‘‘Djihad’’, sans résultats probants, ne peut qu’obliger les puissants commanditaires, aussi déraisonnables qu’ils soient, au pragmatisme et au renoncement de cette aventure belliqueuse, onéreuse et sans horizon, qui virait vers une déflagration régionale, voire mondiale !

L’échec de l’aventure semble bien consommé et les cartes jouées au regard surtout des résultats militaires sur le terrain des combats. Depuis l’annonce, par les deux «Grands», les USA et la Russie, d’une conférence «internationale» sur la Syrie, prévue à Genève, qui se veut ultime round pour celer cet encombrant et dangereux dossier, il ne reste plus chez les autres protagonistes, impliqués dans le versement du sang syrien, que de s’aligner malgré leurs murmures, leurs agitations trahissant une profonde désillusion. Quand Moscou et Washington ont décidé que la conférence aura lieu les 14 et 15 juin à Genève, au niveau des ministres et vice-ministres des Affaires étrangères, suivi de Ban Ki-Moon, position que Berlin ‘partage’, les autres seront contraint de suivre, y compris la funeste et félonne «Ligue arabe» que dirige le Qatar.

En effet, dans le cas d’une guerre, toutes les décisions d’ordre politique s’inspirent ou se réfèrent aux résultats sur le terrain des combats; c’est une condition sine qua non. Et ces résultats c’est l’armée syrienne qui les imprime.

Il n’y a que la France, inféodée à Israël, qui dévoile, sans pudeur, son incompétence. C’est précisément au moment où les deux «Grands» envisagent d’y mettre fin, suite à un accord, en y convoquant cette Conférence, pour juste entériner la décision, que la France, honteuse et confuse, se sentant marginalisée, s’incruste pour manifester sa présence par un ‘m’as-tu-vu’ en déclarant, pour la galerie, que «l’Iran ne doit pas participer» tout en reprenant le refrain désuet «Bachar al-Assad doit partir», narguant la Russie qui trouve sa participation essentielle. L’Iran, qui est aussi visé, est lié par un accord de défense mutuel avec la Syrie. Selon Reuters, Lavrov a haussé le ton ainsi : «La chose principale est que l’Occident veille à la participation à la conférence des groupes d’opposition sans condition préalable et de faire pression pour que les adversaires d’Assad n’exigent pas des choses irréalistes» ajoutant «aucun doute qu’il est obligatoire d’inviter tous les voisins de la Syrie, sans exception. L’Iran, comme vous le savez, est un pays voisin de la Syrie». La France justifie sa position par une tromperie (qui s’appliquerait plutôt sur elle) en claironnant : «Il y a un enjeu de stabilité régionale, on voit mal qu’un pays [l’Iran] qui représente une menace pour cette stabilité participe à cette conférence ». Prôner la paix en refusant les principaux protagonistes est non seulement insensé, mais motif de disqualification. C’est la France aussi qui soutient et arme les terroristes en Syrie en éloignant la solution. C’est donc la France qui représente une menace à la paix dans cette région, qui lui est étrangère, dont la participation est superflue, voire problématique, par ses accointances douteuses! Elle persiste encore, à reconnaitre un CNS, issu du néant, sans ancrage et sans élection, comme «le seul représentant légitime du peuple syrien». Quel cynisme !

Surprise de taille, au même moment, elle ‘perd’ une de ses colonies, la Polynésie, par un vote de l’assemblée générale de l’ONU qui l’inscrit territoire à décoloniser par une résolution – présentée par trois minuscules pays – affirmant «le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l’autodétermination et à l’indépendance». Elle crie maintenant à «l’ingérence flagrante…un détournement des objectifs que les Nations Unies se sont fixées en matière de décolonisation» (rien que ça ?) alors qu’elle ne cesse de s’immiscer dans les affaires des autres peuples, en s’employant à choisir à leur place, tels la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali, la Syrie est bien d’autres ! Finalement, cela n’arrive pas qu’aux autres. La France se rend compte, à ses dépens, qu’elle ne vaut pas grand-chose sur la scène internationale.

Le front ‘Ennosra’ qui constitue le groupe «djihadiste», composé de wahabo-takfiro-sionistes, le plus puissant de Syrie semble en débâcle, selon les derniers développements sur le terrain militaire, sous les coups de boutoir de l’armée syrienne et/ou en s’entre-tuant suite à des conflits intestins et sur le terrain politique en déchéance puisqu’il vient d’être classé désormais, perfidement , par son parrain, groupe «terroriste» après avoir misé sans succès sur lui en lui ‘‘déléguant’’ sa sale besogne par le truchement d’une «opposition syrienne à l’étranger» fragmentée, aux intérêts antinomiques.

Les Américains, qui ne visent que leurs intérêts, y verraient certainement d’un bon œil l’armée syrienne la débarrasser de toute cette racaille au risque de les voir retourner dans leurs pays poursuivre leurs méfaits. Les services européens de sécurité demandent même l’aide des services syriens pour les identifier, d’autant que le ministre allemand de l’Intérieur reconnaît l’existence d’environ 700 terroristes. La Syrie avait, en effet, présenté à l’ONU une liste de terroristes, issues de 28 pays (dont EU et Européens), actifs en Syrie. Ces terroristes ne peuvent être traqués sans une coordination étroite avec, surtout, les services syriens, libanais et iraniens.

A Al Qseir, dans la banlieue de Homs près de la frontière libanaise et à 15 km de Homs, est considéré point hautement stratégique pour les américano-sionistes – par sa position de carrefour et importante porte d’entrée des groupes armés et des armes venant de l’étranger – pour envahir Damas, est finalement sur le point de tomber entre les mains de l’armée syrienne ainsi que 36 villages situés dans sa banlieue. Toutes les voies d’approvisionnements d’ «Ennosra» seraient coupées. Le député libanais, Assam Ghansou, a confié à ‘‘Al Nachra’’ que des dizaines d’officiers français, britanniques, belges, hollandais, qataris auraient été capturés. Ne reste important, selon lui, que la libération de l’aéroport Al Zabgha qui permettra d’annoncer zones sûres les frontières syro-libanaises. La chute d’Al Qseir sera un tournant décisif de la guerre; un coup rude à l’axe wahabo-takfiro-occidentalo-sioniste.

Du coup, le Conseil national syrien appelle à une réunion urgente de la Ligue arabe pour arrêter cette «tentative de faire disparaître la ville et ses habitants de la carte» suivie de cris d’orfraie des commanditaires dont les EU qui ‘‘condamnent’’ l’assaut de l’armée syrienne pour libérer cette ville. Ce qu’ils autorisent chez eux, ils le dénient à la Syrie. De la fantaisie ? On parle aussi de «nettoyage» par ratissages, depuis quelques semaines, des zones et autres banlieues de Damas, d’Idleb, de Lattaquié, d’Alep, de Deir Ezzor, de Daraa et de Hama essentiellement – beaucoup sont déjà sous leur contrôle – où l’on rapporte des centaines de tués par jour parmi les groupes armés composites pour la plupart des mercenaires étrangers et ce, sans possibilités d’être approvisionnés, remplacés ou renforcés. Un enfer où il ne reste que la mort ou, avec chance, la fuite ou la reddition. Cette dernière, qui est considérée trahison, a pour réponse l’exécution immédiate par les pairs. Cependant, devant la mort certaine, des milliers ont choisi de se rendre.

Cette bataille d’Al Qseir précipitera, sans aucun doute la tenue de cette Conférence que les analystes syriens assurent qu’elle sortira avec un résultat en deçà de ce qui est programmé par les autorités syriennes.

Forcément ! Selon les observateurs, l´armée syrienne, majoritairement sunnite, qui a une doctrine et l’expérience, aidés par les forces de «défense nationale », procède par intelligence, discernement, méthode et patience : informations, étude, stratégie, contre stratégie, tactiques, contre-tactique, offensive contre-offensive contrairement à la horde mercenaire, hétéroclite, indisciplinée, sans conviction, qui répond par les assassinats de civils, le lancement des obus sur les villes, les attaques des concentrations de personnes par des voitures piégées, les destructions des infrastructures économiques, sociales et culturelles, les attentats-suicides, l’éviscération des cadavres, les kidnapping dont des vieillards amnésiques pour les utiliser sûrement comme monnaie d’échange, l’embrigadement des enfants. Ils s’autorisent aussi de décréter le ‘‘Djihad sexuel’’ (forme de prostitution), de rendre licite le viol et le vol. Les planificateurs de cette conquête de la Syrie doivent être atteints d’une grave déchéance mentale pour engager et compter sur ces barbares-là !

Dans ces situations, la guerre contre la Syrie ne peut que toucher à sa fin, en faveur de la Syrie, au regard de la débandade qui règne dans leurs rangs d’une part et de la fébrilité et l’agitation sur le plan diplomatique qui saisit les États impliqués d’autre part. Cette certitude se vérifie d’abord par les incontestables succès de l’armée syrienne, ensuite par le «coup de grâce» porté suite à l’acquisition récente par la Syrie de moyens de défense redoutables – tels les S300 et les nouveaux missiles de pointe, sol-mer, du type ‘Yakhont’, des antinavires équipés de radars sophistiqués – qui ont ôté tout espoir de poursuivre la guerre encore moins de la gagner ! Le tout pris en tenaille par une armada de navires de guerre russes dont 12, au moins, ont accosté récemment au port Tartus. Ceci a fait réagir de façon curieuse le général Martin Dempsey, chef de l’état-major interarmes américain, qui estime que cela «risquait d’encourager l’armée régulière syrienne et de prolonger le conflit» (?!). Plutôt mettre fin aux provocations si l’on se réfère à Nick Brown, rédacteur en chef de la revue IHS Jane’s, qui fait autorité en matière de défense, qui affirme que ces missiles sont «difficiles à détecter et encore plus difficiles à abattre…[qu’ils sont] de taille pour tenir les bâtiments de guerre à distance des rivages syriens». L’intention cachée est révélée par d’autres responsables US qui pensent que ces engins «empêchent un blocus maritime de la Syrie et bloquent toutes possibilités de ravitaillement des groupes armés via la mer». La dissonance, toutefois, vient du secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel qui a déclaré que les États-Unis allaient «continuer à discuter avec la Russie» et que les deux pays «ont un intérêt commun à empêcher une guerre régionale potentiellement explosive».

Les autres éléments qui ont accéléré les choses vers leurs fins sont notamment le raid israélien qui a eu pour conséquence un effet inverse de celui projeté; une aggravation de la «sécurité» d’Israël par l’ouverture du front du Golan – auquel adhère l’Irak avec l’annonce, par le conseiller de Maliki, Heydar Al Lami, de la création de comités pour la libération de ses hauteurs occupées par les sionistes – la fourniture d’armes plus sophistiquées au redoutable Hezbollah et, enfin, la sortie fortuite de Carla Del Ponte qui a démoli l’argument de l’utilisation, par l’armée syrienne, des armes chimiques qui allait justifier une intervention militaire extérieure. C’est les groupes armés, que soutient l’Occident, qui l’ont utilisé affirme-t-elle, sans ambages, après enquête.

La dernière menace d’Israël d’user d’un autre raid sur la Syrie a non seulement reçu déjà la mise en garde ferme de la Russie, mais fait réagir l’ex-chef du renseignement sioniste, Amos Yadlin, qui a mis en doute le succès des raids prochains en affirmant que «cette entreprise ne peut être couronnée…de succès vu les tensions que créerait une telle campagne…et les réactions que le camp d’en face manifesterait» ajoutant que «les S300 sont capables de viser les avions israéliens à des dizaines de kilomètres». Selon ‘Haaretz’, une autorité militaire aurait confié qu’Israël a «sous-estimé la puissance militaire du régime syrien et l’attitude à suivre fait toujours débat au sein de la hiérarchie militaire». Il faut toutefois rester vigilant avec cet Israël connu pour sa vilénie et ses coups tordus!

On ‘’réfléchit’’ même à un ultime (?) stratagème qui consiste en l’envoi de «Casques bleus» afin, dit-on, de «rassurer certains groupes ethniques» et «aider à stabiliser le pays», alors que ce genre de force ne se déploie qu’en cas d’accord de paix d’une part et lorsqu’il y a conflit entre groupes ethniques d’autre part ; ce qui loin d’être le cas en Syrie contrairement à la propagande de l’Occident ! Et puis, le monde connaît maintenant le rôle des «Casques bleus» de l’ONU…des espions déguisés onusiens pour la plupart !

Rien n’y fera. Tout est fini. Il n’y aura plus d’hégémonie américaine sur la région ni de supériorité sioniste. Le multilatéralisme est désormais établi. Le couplet monotone rabâché à la nausée «communauté internationale» ne prendra plus, l’attrape-nigaud «Ligue des États arabes» ne piégera et ne trompera plus. Nous verrons que le monde reconnaîtra, l’héroïsme, les sacrifices et la résistance du modeste peuple syrien face à la puissante alliance qui voulait le sacrifier pour l’intérêt et la suprématie. L’écrivain et philosophe russe, proche de Poutine, Alexander Prokhanov fait cette remarque d’importance «ceux qui ne veulent pas voir l’occupation rampante de la planète par les Américains feraient bien d’observer la Syrie et le rôle qu’y joue l’Occident » ( ‘hebdo.ch’, du 16 mai 2013).

Terminons par un extrait de l’entretien donné, par Bachar al-Assad, au journal argentin ‘Clarin’ qui nous renseigne sur les principes qu’il ne faudra pas toucher et sur des faits qui battent en brèche les versions tronquées occidentales: «Je ne sais pas si Kerry ou les autres ont reçu un pouvoir du peuple syrien pour parler en son nom, à savoir, qui devrait partir et qui devrait rester. Cela sera déterminé par le peuple syrien par les élections…la présence d’observateurs est une décision nationale». Sur le terrorisme, il a déclaré «soyons clairs…il y a confusion dans le monde entre la politique et la solution au terrorisme. Ils estiment qu’une conférence politique peut arrêter le terrorisme sur le terrain. C’est irréel». Sur les armes chimiques et les accusations, il explique ainsi «ces déclarations de nos ennemis…changent tous les jours. Les armes chimiques sont des armes de destruction massive. Ils disent que nous les avons utilisés dans des zones résidentielles. Si je vous dis qu’une bombe nucléaire a été larguée sur la banlieue et qu’il a dix ou vingt personnes victimes, vous allez me croire ? L’utilisation des armes chimiques dans les zones résidentielles signifie…des dizaines de milliers de personnes tuées en quelques minutes. Qui pourrait cacher une telle chose ?». On comprend, en effet, pourquoi les Américains corrigent l’accusation en disant, maintenant, «en petite dose» à défaut de se renier.

Dans peu de temps, il ne restera que les stigmates et les ondes d’une guerre psychomédiatique sans précédent, perfide, mensongère et vengeresse qui nourriront, durablement, plus de haine surtout pour les États compromis dans cette guerre injuste et prédatrice. Une haine, bien sûr envers tous ces pseudos politiciens, ces pseudos journalistes ou chroniqueurs avec leurs médias-mensonges, ces pseudos organisations dites des «droits de l’homme», ces pseudos philanthropes qui font passer ces assassins, ces gueux, ces lâches, ces ignorants, ces obscurantistes, ces dégénérés pour des vertueux ou de «bons samaritains», des épris de justice, de paix et de liberté.


Djerrad Amar

Assassinat de Londres : comédien ou assassin ?


assassin-londres13 h 20, Mercredi, à proximité d’une caserne militaire de Woolwich. Des passants voient deux hommes noirs sortir d’un véhicule, trainant derrière eux un cadavre portant un T-shirt barré du slogan «Help for Heroes»,  jusqu’au milieu de la chaussée.  Ensuite, d’après les témoins, ce fut la boucherie. Ils découpent leur victime à coup de couteau, de hachoir et, pour finir, le décapitent à la machette.

Tout cela en plein jour, en pleine ville et pas n’importe laquelle. La scène se passe à Woolwich, dans le sud-est de Londres. Après tout ce qu’on a vu en Syrie, on pourrait dire : une barbarie de plus, commise par des cerveaux malades. Mais il y a plus. Selon des témoins, les assassins ont encouragé les passants à filmer la scène alors qu’ils s’acharnaient sur le corps de leur victime. Certains de ces témoins assurent avoir entendu les agresseurs s’écrier «Allah Akbar».

20 minutes plus tard, les policiers arrivent. Les tueurs chargent avec leurs machettes mais sont stoppés par les balles des policiers. Ils sont ensuite transportés par hélicoptère vers deux hôpitaux différents, laissant sur place couteaux, machettes et une arme de poing.  Un des passants a pu filmer l’un des tueurs qui a fait son speech que voici :

«Nous jurons par Allah tout puissant que nous n’arrêterons jamais de vous combattre. Les seules raisons pour lesquelles nous avons fait ceci, c’est parce que des Musulmans meurent chaque jour. Ce soldat britannique, c’est œil pour œil, dent pour dent. Nous nous excusons que des femmes aient vu ceci aujourd’hui mais dans nos pays nos femmes sont obligées de voir la même chose. Vous, peuple, ne serez jamais à l’abri. Changez vos gouvernants. Ils ne prennent pas soin de vous.»

Là où ça ne va plus, c’est que tout est bidon. D’abord, ces deux noirs, je me demande bien de quel pays ils se réclament pour dire que les femmes, chez eux,  voient tous les jours des scènes similaires, et causées par des soldats britanniques de surcroît. On savait la Syrie multiconfessionnelle, et même multiethnique. Mais des ethnies noires en Syrie, en Irak, ou en Afghanistan, c’est nouveau.  En admettant même que cela fût possible – mondialisation oblige, ce djihadiste du dimanche a oublié que le Royaume-Uni est un de leur plus ferme soutien sans lequel ils n’auraient même plus de quoi bouffer. Aurait-il oublié que dans l’armée syrienne, il n’y y a pas de djihadistes, ou alors est-il complètement déboussolé ?

Toute cette mise en scène a été faite comme pour être filmée. Ils le demandent eux-mêmes, comme si c’était ça l’objectif. La foule docile, regarde tranquillement ce qui se passe. Le flegme anglais, peut-être ? Ce ne sont là que quelques invraisemblances parmi tant d’autres. Plus c’est gros, plus on en parle, c’est vrai. Mais là, la ficelle dépasse tout ce qu’on a vu jusqu’ici. A côté, les américains retournent au stade d’amateurs. Il reste la fameuse question, comme d’habitude : pourquoi ?

Avic

USA : la chasse aux Tchétchènes est ouverte


boston6.jpgIl ne fait pas bon être tchétchène aux Etats-Unis actuellement. Ils ne sont pourtant pas nombreux là-bas. C’est peut-être pour cette raison que pour eux l’american dream va se transformer en cauchemar. Puisqu’ils sont en petit nombre, ils doivent tous se connaître, et donc, forcément connaître les deux frères Tsarnaïev, donc encore être avoir eu vent des attentats de Boston .  C’est le raisonnement qu’a dû tenir le FBI en Floride.

Selon  la chaîne de télévision Local 6 News, un ressortissant tchétchène a été tué dans la nuit de mardi à mercredi dans un échange de tirs avec un agent du FBI à Orlando, en Floride.

Malheureusement, cette version est contredite par un ami du tué (tchétchène lui aussi) qui avait été arrêté en même temps que lui. D’après cet ami qui s’appelle Kusseib Taramov, il s’agit d’Ibrahim Todashev, boxeur tchétchène qui connaissait personnellement Tamerlan Tsarnaïev. Toujours selon Kusseib Taramov, Ibrahim Todashev niait être impliqué dans les attaques et assurait qu’il ne connaissait Tsarnaïev que de loin. Pour le moment il n’y a pas eu de déclaration officielle du FBI

Et bien sûr, trop c’est trop. Les racontars des officiels ne passent plus comme une lettre à la poste. L’historien et journaliste Ingo Niebel y voit une élimination pure et simple. Selon lui « l’élimination des tchétchène pourrait signifier que quelqu’un essaie de se débarrasser des preuves de compliquer l’enquête ».

 

« Les autorités américaines elles-mêmes créent cette impression qu’il pourrait y avoir autre chose derrière cette affaire d’attentats à la bombe. Soudain, tous les suspects sont en train de mourir, ainsi que les témoins. C’est le procureur qui va avoir des problèmes avec les témoins contre l’accusé. Et, par conséquent, cela crée une certaine impression que quelqu’un pourrait être en train de nettoyer tout ça », dénonce l’expert.[…]

 

« Une caractéristique de la politique étrangère américaine, est qu’ils peuvent décider qui est un terroriste et qui ne l’est pas. Les groupes armés qui collaborent dans l’intérêt de Washington ne sont jamais considérés comme terroristes entre guillemets, mais des insurgés, rebelles ou ce qui conviendra selon la situation », a déclaré le journaliste.

Il reste qu’on homme a été abattu uniquement parce qu’il était tchétchène. Au temps des tsars, quand on s’attaquait ainsi à des populations à cause de leur origine, on appelait ça pogrom. Et aux Etats-Unis ça s’appelle comment ?

Avic

Et le gagnant est … Khamenei


article_candidatsiranRien ne sera laissé au hasard – pas même l’allusion à une vague de protestation verte.

En 2009, 475 candidats se sont inscrits pour la présidence de l’Iran. Seulement quatre ont été approuvées par le Conseil des Gardiens – le sélectif et tout-puissant comité clérical. Cette année, pas moins de 686 inscrits pour les prochaines élections du 14 juin. Huit ont été approuvées.

Parmi eux, on ne trouvera pas les deux qui sont vraiment controversé ; l’ancien président Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, alias « Le Requin » – essentiellement un conservateur pragmatique – et Esfandiar Rahim Mashaei, conseiller et bras droit du président sortant Mahmoud Ahmadinejad sont tous les deux mis hors course.

Ceux qui restent en lice ne sont pas des personnages que l’on pourrait qualifier d’exceptionnels; un ancien vice-président, Mohammad Reza Aref ; un ancien chef de la sécurité nationale, Hassan Rohani ; un ancien ministre des Télécommunications, Mohammad Gharazi ; le secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité Nationale iranienne, Saeed Jalili ; le maire de Téhéran, Mohammad Bagher Qalibaf ; le conseiller en  politique étrangère du guide suprême l’ayatollah Khamenei, Ali Akbar Velayati ; le secrétaire du Conseil de discernement, Mohsen Rezaei ; et le porte-parole du Parlement, Gholam-Ali Haddad-Adel.

Mais ils se lisent comme un bottin mondain des ultimes initiés de la République islamique – les soi-disant «principe-istes».

Le Requin hors de l’eau

Selon le ministère de l’Intérieur, le Requin a été éliminé en raison de son âge avancé (78 ans). Pas tout à fait. Le Requin a été écarté parce qu’il était le champion des modérés en course – et avait déjà drainé l’appui de la plupart des réformistes (exclus).

Mashaei a été exclu parce qu’il représenterait une continuation d’Ahmadinejad – soutenu par un bon nombre des ministres d’Ahmadinejad et bénéficiant d’une machine politique populiste formidable qui séduit encore la campagne de l’Iran et les pauvres en milieu urbain. Il aurait approfondi la voie d’Ahmadinejad vers un exécutif indépendant. Il ne pouvait en être question – pour l’instant. Ni Rafsandjani, ni Mashaei ne peut, en théorie, faire appel. Mais le Guide suprême en personne pourrait leur donner un coup de main. C’est peu probable, néanmoins.

Rafsandjani a attendu le dernier jour, le 11 mai, pour s’inscrire comme candidat potentiel. L’ancien président Khatami – du  fameux «dialogue des civilisations» – ne s’est pas enregistré, et avait annoncé, la veille, son soutien à Rafsandjani. On peut imaginer la sonnette d’alarme chez le chef suprême.

Le Requin a été récemment confirmé en tant que président du puissant Conseil de discernement  – qui supervise le gouvernement (Khamenei occupait ce poste quand l’ayatollah Khomeiny était encore en vie). On pourrait l’interpréter comme une sorte de lot de consolation.

Ahmadinejad, pour sa part, avait fait quelques allusions qui ressemblaient à du chantage – menaçant de cracher le morceau sur la corruption de la famille du chef suprême. Il lui sera difficile de revenir dans les faveurs du guide.

En supposant que le Chef suprême reste immobile, lui et ses subordonnés dans l’élite politique conservatrice courent un risque sérieux – celui de s’aliéner totalement les deux factions politiques les plus importantes de la République islamique. D’ici là, sans doute le Conseil des gardiens aura dégagé le terrain pour une victoire facile pour l’ancien commandant des Forces aériennes de la Garde Révolutionnaire et actuel maire de Téhéran, Qalibaf.

Qalibaf serait l’ultime figure politiquement correct pour ce que j’avais décrit depuis 2009 comme la dictature militaire de la mollahcratie – c’est à dire, l’emprise sur la vie institutionnelle de l’Iran par le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique et les religieux conservateurs, sous l’égide du réel  décideur : le Guide Suprême Khamenei.

Cet  article évoque le côté pas exactement tendre de Qalibaf. Cela, en soi, n’est pas surprenant. Infiniment plus cruciale est la question de savoir si Khamenei et les ultra-conservateurs peuvent se permettre de rester confortablement installé dans leur tour d’ivoire, alors que la situation économique interne se détériore davantage et que les l’axe vociférant arabe sunnite – largement initié par les Etats-Unis et soutenue par Israël – aboie aux portes de l’Iran.

Voter, sinon …

Lors des élections à venir, le guide suprême a cruellement besoin chiffres pour renforcer la légitimité du système. C’est pourquoi les élections municipales et rurales auront lieu pour la première fois le même jour que le scrutin présidentiel.

Pendant un temps, il semblait que Rafsanjani serait capable de rassembler toutes les oppositions. Maintenant, l’appel au boycott réformiste est amené à se développer. Mais il y a un énorme problème. Le vote en Iran est obligatoire, si vous ne votez pas, vos chances d’obtenir un emploi au sein du gouvernement ou d’une organisation semi-officielle est compromis. Cela signifie adieu à un précieux travail stable, un logement gratuit, pas de factures de services publics, des salaires décents et des avantages sociaux.

Tout le monde doit porter un livret d’identité nationale avec des timbres correspondant à chaque élection. Donc un grand nombre de jeunes scolarisés en milieu urbain, en réalité,se rendent aux urnes, mais votent blanc.

Dans les zones rurales de l’Iran, les choses sont beaucoup plus faciles pour le gouvernement. En Décembre 2011, cela s’est terminé avec beaucoup de subventions pour les biens d’équipement ménager et de l’énergie. Pour compenser la hausse de l’inflation, le gouvernement a commencé à faire des paiements directs à beaucoup de familles iraniennes – assurant ainsi son soutien dans de nombreuses provinces rurales.

Pour les ultra-conservateurs, rien n’est suffisant pour éviter une répétition de ce qui s’est passé en 2009, la vague verte, la victoire d’Ahmadinejad sur le réformiste Mir Hossein Mousavi sévèrement contestée, la colère dans les rues, d’énormes manifestations, la répression violente.

Moussavi, sa femme (l’artiste Zahra Rahnavard), et l’ancien porte-parole  du parlement Mehdi Karroubi – tous les fidèles du mouvement vert – ont été en résidence surveillée depuis les grandes manifestations de rue de Février 2011. La répression n’a pas faibli – bien au contraire (voir, par exemple, cet article dans le Guardian Cela a aussi débordé sur le camp Ahmadinejad;. Mêmes les religieux pro-Ahmadinejad ont été inquiétés ou arrêtés par les services de sécurité dans certaines provinces, et cinq sites internet pour la campagne de Mashaie ont été fermés.

Tous les VPN (réseaux privés virtuels) ont été fermées dans la myriade de cyber-cafés iraniens, et la vitesse d’Internet a été ralentie au maximum.

Même si tout ce «système de prévention» fonctionne, et même si le Guide suprême arrive à ses fins (et candidat gagnant, peut-être Qalibaf), les perspectives ne sont pas très agréable. Le titulaire du poste post-Ahmadinejad va hériter d’un paysage politique ultra-fragmenté; beaucoup de gens critiquent la gestion déplorable du gouvernement ainsi que l’effet des sanctions internationales sur leur sort ; et la même irréductible hostilité affichée par les Etats-Unis, Israël et l’axe sunnite. Suspendu à un désespoir tranquille semble être la voie populaire iranienne.

Pepe Escobar. sur Asia Times .

Traduction: Avic

Alerte – Le braquage de vos comptes, c’est maintenant !


bfkfrgacmaecgebAh Chypre. Pays du soleil, des plages, des stations balnéaires pour retraités en goguette. Pays où on lave l’argent plus blanc que blanc. Mais Chypre lieu d’expérimentation aussi. C’est le pays qu’a choisi la Troïka pour tester sa nouvelle trouvaille : un hold-up massif sur l’Europe.  Comme pour toute opération d’envergure, il faut une préparation, des tests pour réadapter les détails, au besoin. C’est ce qui fut fait il y a quelques semaines à Chypre, pour savoir à quel niveau il fallait fixer le taux de braquage et quels seraient les cibles. L’expérimentation ayant été concluante (à peu près), la Troïka est passée à l’attaque. L’agence  Reuters nous rapporte, via le Nouvel Obs, « qu’un projet de législation européenne a été approuvé lundi par une commission du Parlement européen et qui prévoit que l’épargne des petits déposants sera protégée à concurrence de 100.000 euros tandis que les titulaires de comptes disposant de soldes supérieurs risqueront de devoir passer des pertes en cas de faillite bancaire ». Vous remarquerez au passage que le Nouvel Obs (ou Reuters ?) ne peut s’empêcher de présenter la chose comme motivée par le désir protéger les petits épargnants …

Pour que le hold-up soit pleinement réussi, il faut encore que ce projet soit approuvé par les 27 ministres des Finances de l’Union européenne et par les Parlementaires européens. Mais quand on demande à des gens d’entériner leur propre décision, quel en sera le résultat, d’après vous ? On sait déjà – Chypre l’a montré – qu’il n’y aura pas de réactions, ou si peu. Rien en tout cas qui ne puisse se gérer.

Ainsi vont les choses. On commence par un niveau où il ne peut y avoir de réactions, qui, de toute façon, seraient prises par la plus grande masse de ceux qui ont moins de 100 000 Euros en compte, comme futiles, inadéquates, voire égoïstes. Ensuite on descend légèrement la barre quand le besoin s’en fera sentir.  La machine, une fois enclenchée, peut tourner et aller jusqu’à toucher tout le monde à terme, même les smicarts. Et personne n’aura bougé.

Après tout n’est-ce pas si grave que ça. Les européens sont dans un profond sommeil. On est en train  de brader l’Europe avec le traité de libre-échange transatlantique pendant qu’on vide leurs poches et leurs tirelires, ils dorment toujours d’un sommeil de juste. Chut, ne les réveillons pas.

Avic